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modélisme trains
26 décembre 2009

POEMES JOEL La danse des motos

 

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LA DANSE DES MOTOS

 

Visiter le rail route était mon projet

Aujourd'hui décidé j'accompli mon souhait.

En arrivant qu’elle fût ma surprise,

La vision de l’endroit devait m’être une méprise.

De ce lieu insolite envahi de genets,

Des échappements de moteurs pétaradaient.

Pensant retrouver des activités prospères,

Cette désolation, ces ruines me choquèrent.

Sur l’aire de manutention fait d’enrobé,

Des motards paradaient pour bien se défouler.

Sur le macadam les Honda 600 s’élancent,

Accélérant, freinant sur le parking immense.

Tournoyant, virevoltant, s’amusant en fous,

Les jeunes s’éclataient dansant sur une roue.

Ces belles montures me semblent si légères

Menées entre les mains de leurs propriétaires.

Comme de jolis papillons de couleurs,

De leur spectacle ces gais lurons n’ont pas peur.

Venant à mes coté arrêtant sa bécane,

Retirant son casque un jeune homme ricane.

Revoyant ainsi une vieille connaissance

Dont je remerciais pour son fameux pas de danse.

Profitez au mieux de ce coin oublié,

Nul ne sait ce que deviendra sa destinée.

 

 Joël Michel (Morlaix)

 

 

LES IMPÔTS DE MORLAIX AUX PELLETEUSES


Après cet incendie du centre des impôts,
Que devient la suite de ces futurs travaux ?
Ma chasse des images prend de l'importance
Quand sur mon blog je rapporte mes connaissances.
Près de ce lieu réputé passant par hasard,
L'animation du site attira mon regard.
Ronronnant les engins hydrauliques travaillent,
Démolissant, arrachant, triant la ferraille.
Poutres en bois, en béton, panneaux d'isolation,
Pris par les pinces se plaignent de contorsions.
En avançant les chenilles des pelles chantent,
Leurs airs chaotiques parmi les débris hantent,
Rappelant aux esprits les manifestations
D'hommes, de femmes de d'autres générations.
Se placer sous la charge les remorques viennent,
Se tassant sous le poids les pneus des camions tiennent.
Les grosses tourelles dansent lors des rotations,
Les énormes griffes nous donnent le frisson.
Derrière leurs vitres les ouvriers se font signes.
De temps en temps les bruyants klaxonnent trépignent.
Saisis les gravats se dégagent de la place,
Laissant le coin au prochain projet du palace.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

Dans certaines circonstances nous ne connaissons pas d'avance nos réactions. Devant le fait accompli, devant le drame qui se prépare chacun montre à sa manière sa souffrance. Les uns pleurent, gesticulent ou crient quand certaines personnes ne laissent montrer aucun sentiment. Ce n'est pas pour autant que la souffrance est inexistante, souvent ces gens craquent après. Notre monde est composé de forts et de faibles et je pense que le fait de pleurer n'est point une faiblesse, le tout c'est que chacun ressente ses sentiments.
Dans mon entourage il est très rare que je dise mon affection aux gens qui m'entourent. Pourtant aujourd'hui je vais faire une exception et j'ai écrit ce petit poème juste pour dire au revoir.



AU REVOIR AMI

Les joues creusées allongé sur un lit tout blanc,
Les yeux hagards scrutant dehors le firmament,
Traits crispés tes doigts fins dessinent sur le drap
Des ronds tracés comme le crayon d'un compas.


Après en avoir versé des larmes de pluie,
Le bel arc en ciel de toute ta noble vie
Brillera sur nos cœurs comme un très beau poème.
Ta main voulait écrire ces mots « je vous aime ».


Cette douce nuit j'avais fait un rêve étrange,
Vite emporté blotti dans les bras d'un bel ange,
Ivre de liberté tu voulais t'envoler.
De souffrir tu avais déjà assez donné.


Ton souvenir ventilera tous nos étés,
Et l'hiver tes pensées viendront nous réchauffer.
De te voir visiter le ciel nous sommes heureux
C'était le plus beau et le plus grand de nos vœux.


Si un jour nous sentons un souffle dans nos cous
Ou si des plumes nous chatouillent de partout,
Nous saurons que tu t'es retransformé en ange,
Nos grosses larmes se t'apporterons des louanges.


Alors si tous mes vers donnent beaucoup de charme
En errant dis le bonjour à toutes ces âmes.
Toi sur terre tu as accompli ton devoir.
A présent je peux te dire Ami au revoir.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

PETIT OISEAU

Aujourd'hui jour comme tous les dimanches,
Petit Oiseau bien perché sur sa branche
Attendait tranquillement le manger
Que le garçon venait lui apporter.
Entre eux s'était fondée une amitié
Nul élément devrait séparer.


Flânant un gars du village voisin,
Se promenant passant sur le chemin,
Observant cette scène de très loin,
Se rapprocha en rampant dans le foin.
Puis lentement sortit sa belle fronde
Afin de commettre un acte immonde.


Frappé au corps l'oiseau fut projeté,
Pour le soigner l'enfant prit le blessé.
A sa chaleur l'ami ouvrit les yeux
La dernière fois en signe d'adieu.
En voyant ce corps mou perdre son âme
L'enfant laissa couler une vraie larme.


Furieux de l'ironie du mécréant
Il avança d'un bond poings en avant.
Se sentant subitement menacé
Le fameux coquin s'est mis à pleurer.
Baissant sa garde recevant des coups
L'autre s'éclipsa comme un pauvre fou.


Depuis les années se sont écoulées
Les hommes se sont vus, ont discuté.
Se mémorant cette triste journée
Lentement ils se sont liés d'amitié.
L'oiseleur est devenu un fermier,
le vilain prêtre ouvrier de quartier.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 


L'AMOUR EST LE PLUS FORT

Un prisonnier du labeur,
Bien aveugle du bonheur,
Tout mouillé par la sueur.

Très occupé à la tâche,
En travaillant sans relâche
En ne pensant qu'au boulot,
Mon fils tapa sur mon dos.
Furieux d'être dérangé
Je l'emmenais promener.

Remontrances, vexations,
Simples mots d'irritation
L'enfant comprit punition.

Très inquiet par son silence,
Bien plongé dans sa souffrance,
L'enfant songeait dans un coin,
La tête enfouie dans ses poings.
Mon bras entourant son cou
Je chuchotais des mots doux.

Remords, sages réflexions,
Pouvoir se mettre en question
Trouver une solution.

Tout en rêvant d'aventures
Pour rejouer aux voitures,
Avec des pierres, du béton
Pris pour monter la maison,
Lui construisant un circuit
Je m'en faisais un ami.

Reconnaissance de tords.
Au boulot mon cœur s'endort
Mais l'amour est le plus fort.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 


SOIREE ANNEES 80


Le restaurant le Maryvon je connais bien,
Situé au pied des fabuleux Monts d'Arrée.
Ici je viens fêter les années quatre vingt,
Passant toute la soirée à me défouler.

Allez un deux trois compte sur le bout des doigts.
Dans la salle toutes les tables sont complètes.
Enlevez vite vos vestes vous n'aurez pas froid.
Servez nous à manger que commence la fête.

De noir vêtu protégé de son attirail,
L'habile animateur attise les tensions
Car ce soir cela fait partie de son travail
De générer de l'ambiance au qwizz des chansons.

Petit à petit tous les ventres se remplissent,
Lentement le bon vin descend dans les gosiers.
Sur les tables les gens deviennent bien complices
Afin de gagner un lot aux questions posées.

« Cette année- là » notre Cloclo est de sortie.
Claquer dans vos mains et reprenez le refrain.
Bien sûr « Alexandrie, Alexandra » suivit,
Chauffée la salle vibra d'un brin de folie.

Au son de la musique dansez en cadence
Et que personne ne reste assis sur sa chaise.
Les bras tendus en l'air certains se mettent en transe,
Juchés sur des épaules plusieurs dansent à l'aise.

Dans la nuit se sent la fatigue des enfants.
Les efforts ont mouillé de nombreuses chemises.
Les yeux se fermant, rentrons disent les parents.
Mais dehors en ressortant le froid nous dégrise.

Merci les amis pour la charmante soirée
Car nos cœurs attendris ne vont pas l'oublier.
Vivement que nous puissons tous recommencer.
Les années quatre vingt merci d'être invité.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 


M'AS-TU PARDONNE


Pardonne moi ma petite fille
Je ne voulais pas te voir pleurer,
En me comportant comme un gorille
Je me suis laissé vite emporté.

La colère sortant de ma cage
Juste au sujet d'une peccadille,
S'est retransformée en grande rage
Pourtant tu es la fille gentille.

Pardonne moi ma petite fille,
Etant de quelques ans ton aîné
Je ne te savais pas si fragile.
Nos disputes as tu pu oublier.

En vrille je partais pour un rien.
Partant de la maison très souvent
Prendre un bol d'air me faisait du bien,
Calmé je revenais lentement.

Pardonne moi ma petite fille,
Dans cette vie je ne sais rien faire,
Si je suis bon pour jouer aux billes,
Pour mes enfants quel drôle de père.

En me sentant le plus malheureux
Très souvent tu me réconfortais.
De tes lèvres séchant mes beaux yeux
Disant qu'aucun homme n'est parfait.

Merci encore ma petite fille,
De cette fameuse vie passée
Je sens que tu m'aimes tes yeux brillent.
Je sais que ton cœur m'a pardonné.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

CHANTIERS VIE DE BOHÊME


Géants, l'Ouest a connu de nombreux chantiers,
Ces valons à combler ces monts à déplacer.
De la terre foisonnée des pierres cassées,
Combien de milliards de tonnes a-t-on déplacé.

Quelle vie partageons nous pour notre métier,
Partis loins des semaines pour y travailler.
Accrochant la « niche » derrière la voiture,
Chaque chantier redevenait une aventure.

Eloignés pour longtemps en grands déplacements,
Notre vie rythmée devient un chambardement.
En campant nous nous sommes vite accoutumés,
Etant bien reçus dans les fermes d'à coté.

Lentement par ces belles soirées étoilées
La campagne partage sa tranquillité.
En oubliant fatigues, poussières secousses.
Ces hommes se retrouvent pour boire leurs mousses.

Ensemble chauffeurs, levez vos verres, trinquons,
Ne pensez pas aux familles, à la maison !
En attendant que grillent ces fumants cochons
Sortez vos histoires et tous vos fameux jurons !

Vos yeux pétillent de voir sauter les bouchons,
Vos ventres chantonnent d'avaler ces lardons.
Les langues se délient par l'abus de boisson,
L'ivresse envenime franchement les frictions.

Aigris et chamailleurs par leur dure journée,
De leur faiblesse les gars boivent à volonté,
Plusieurs jaunes font l'affaire pour oublier.
Les sentiments existent peu sur les chantiers.

Le lendemain les yeux vitreux ensommeillés,
Souvent perdus dans les exploits de leur soirée
Aux bureaux les chauffeurs se sont représentés
En relançant la cadence de leur journée.

Travaillant sans relâche tous les mois passent,
Sur les remblais de leurs roues les machines tassent.
Les récentes routes présentent leurs tronçons
Serpentant par monts se perdant à l'horizon.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

DERNIER SOLDAT


Toi le dernier soldat de cette Grande Guerre,
Toi qui a vraiment combattu pour cette terre,
Parti pour les cieux j'ai une requête à faire :
Raconte bien cette misère à Notre Père.

Les yeux tous hagards vous en êtes revenus,
Tous brisés en les hommes vous n'y croyez plus.
Pourquoi tant de haine ? Pourquoi tant de combats ?
Les bons hommes s'entretuent ne se connaissant pas.

Souffrant de froid, dans la poussière, dans la boue,
Couverts de vermines, de puces et de gros poux,
Sals, puants, morts vivants en rampant dans des trous
En vraie bête apeurée tu te battais toujours.

Dès le matin se faisant un nouvel ami
Il le perdait à peine la journée finie,
Tués par les tirs de mitrailles ou une bombe
Les cratères remplis d'eau devenaient leurs tombes.

Drôle d'idée pourtant nous sommes tous des frères.
Notre seul but est d'arrêter ces sales guerres.
Constamment les humains se disputent pour tout.
Pourquoi que les hommes deviennent tous si fous ?

Charniers, tortures ils nous auront tout inventé,
Mourir ainsi quelle drôle de destinée.
Les phrases des poètes prends les avec toi,
Pour la paix montre que certains êtres ont la foi.

Dis au créateur qui nous surveille là haut
Que s'il désire construire un monde nouveau,
Qu'il commence par nous rendre les hommes égaux
Et punir ceux qui abuseront de leurs maux.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

REGLES TRANSMISES


Beaucoup d'entre nous connaissant bien nos parents,
Indiquant leurs vraies règles depuis notre enfance,
Ces belles valeurs ne seront pas oubliées
Si nous les transmettions à nos enfants aimés.

Un garçon tendit sa main poussé par la faim
Quémandait des pièces pour acheter son pain.
De faire l'aumône je le montrais du doigt,
N'ayant pas eu la même chance lui et moi.

Mon père l'appelant à table l'invita,
Un délicieux casse croûte offert il mangea,
Souriant de temps en temps pour le remercier,
Avalant l'unique repas de sa journée.

Tout gamin gaspillant mes bouts de pain par terre,
M'interpellant mon père fit la remontrance,
Se baissa et l'exposa sur un mur de pierre,
M'expliquant l'avantage de ma belle enfance.

Dans ce pays dit il : « peu ne peuvent manger,
Sans argent, sans moyens les gens sont affamés.
Le morceau tu n'as pas le droit de le jeter
Un pauvre sera bien content de le manger ! ».

Me servant en pain et le posant à l'envers,
Je sentis sur moi le regard dur de mon père
Disant : « le pain ne se gagne pas sur le dos,
Tu comprendras quand tu iras à ton boulot ! ».

Très souvent à mes enfants je leurs fais la guerre,
Leur démontrant tout le gaspi et la vie chère,
Et je voudrais dire seulement à mon père :
Merci de m'avoir appris les bonnes manières.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

JE T'AIME MAMAN


Ce matin lentement le soleil s'est levé
Laissant nous apparaître un rayon argenté.
Timidement après une nuit agitée
Le beau ramage des oiseaux l'a réveillé.
La pénible nouvelle les a attristé.
Le chaud matin pleurait des perles de rosée.

Bordée par des fleurs une princesse dormait.
Achevant ses souffrances elle nous souriait
Comme si un bel ange lui avait parlé.
L'enlevant tout doucement vers sa destinée
Tout lentement ses yeux verts s'étaient refermés
Laissant son souvenir pour ne pas l'oublier.

Belle princesse portant les cheveux flottants
De bons plaisirs tourbillonnait avec le vent.
Belle sirène jouant des risées de l'eau
Le visage heureux se mirait dans les ruisseaux.
Sous ses tendres caresses les fleurs odoraient,
Lui rendant hommage les tiges l'effleuraient.


Belle déesse aux doigts si fins et si fragiles,
Douée d'une délicatesse si agile,
Par le doux velouté de tes bonnes caresses
Touchées les plantes en frissonnaient d'allégresse.
Belle fée de nos coeurs parlant avec sagesse
Les hommes t'écoutaient avec grande tendresse.

Donne la main écoute les oiseaux chanter :
Reconnaissance pour celle qui les a aimé.
Sur la terre son temps elle ne l'a pas compté
Bannissant cette injustice et la pauvreté.
Lui rendant tout cet amour par un chant d'adieu,
La mélodie prévoyait un signe des cieux.

Suis moi viens l'embrasser une dernière fois,
Verser des larmes amères tu en as le droit.
Dis lui « je t'aime ma Maman » à son oreille,
Ces doux mots l'accompagneront dans son sommeil.
Même si on ne se prend plus pour un enfant
Que c'est triste à seize ans de perdre sa Maman.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

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TATOUAGES MAGIQUES


Parler de son bonheur, rêver de ses désirs
Le temps passé nous languit de les voir venir.
Calme la vie coule en nous passant son chemin
Une personne aimante peut tendre la main.

Toute heureuse tu es venue me voir un soir
Tes yeux de brune brillaient comme des miroirs.
De te décrocher la lune était mon grand rêve
De ce très doux désir depuis longtemps j'en crève.

De t'écouter parler très fort mon cœur battait
En avance je savais ce dont tu rêvais.
Parlant poésie et dessin je t'écoutais
De ne pouvoir te refuser tu le savais.

Ton beau sourire me donnait tous mes élans
En moi tout vibrait comme un de ces jeunes enfants.
Ma tendre amie tu savais bien que je t'aimais
Par dévouement cette esquisse je la ferai.

Mes doux pinceaux aux poils fins brossez de bonheur,
Petits grains de papier relevez les couleurs.
Les papillons magnifiques, boutons de roses,
Tout sur toi nous représenteront autre chose.

Toujours bourdonnante comme une jeune abeille
Chaleureuse tes veines regorgent de miel.
Ma vie changera grâce à ta belle amitié
Pour ce travail merci de me l'avoir confié.

Que donner de plus comme signe d'affection
De se marquer à vie demande réflexion.
Beaux tatouages magiques ornant les chevilles
Cela reste encore une vraie idée de ces filles.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

 

 BONJOUR SOLEIL

Bonjour mon soleil il faut te lever.
Dans les maisons les gens sont réveillés.
Les travailleurs marchant sur les sentiers
Déhambulent en traînant leurs gros souliers.

Pousse moi ce doux manteau de nuages,
Sa belle ouate épaisse les met en nage.
Le temps semble plus lourd de bon matin
Pressons ils doivent tous gagner leur pain.

Etire lentement tes chauds rayons
Dans tous les grands champs les blés mûriront.
Pour être prêts à temps pour la moisson
Des vagues d'or peindront tout l'horizon.

En s'échauffant trop notre bonne terre
A réveillé notre dieu Jupiter,
Dévoilant au monde ce qu'est l'enfer
Nous narguant de ces dangereux éclairs.

Sèche vite les larmes de l'orage,
Le niveau des ruisseaux fous a monté
En commettent de malheureux carnages
Dans ces vastes campagnes submergées.

Ecoutant tous ces sinistrés prier
Ta chaleur les avait réconforté,
En attendant de voir les eaux baisser,
En projetant de tout recommencer.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

MONSIEUR L'INSTITUTEUR


Des fameuses années soixante je me souviens
A l'école on se faisait gronder pour un rien.
En culotte courte et portant le tablier
Les élèves chaussaient des brodequins aux pieds.

Sans autorisation nous ne pouvions parler
Doigts levés par le maître vous étiez conviés.
Pour celui qui enfreignait la règle attention
Il pleuvait alors toutes sortes de sanctions.

Avant l'heure les « de corvées » devaient venir
Remplir les encriers ronds pour pouvoir écrire,
Faire du rangement effacer le tableau,
Vider, allumer le poêle pour avoir chaud.

La phrase de morale était au rendez vous.
Le maître dévisageait chacun d'entre nous,
Visant celui qui eut l'audace de fauter
Près des autres son erreur il l'aurait expié.

Tout le voisinage lui était familier
Comme grand personnage il avait sa fierté.
Hors de l'école nul ne pouvait s'afficher
Car du doigt l'élève aurait été désigné.

Les manières et les réflexes étaient appris
Comme le bonjour, le au revoir, le merci.
Le pardon et le s'il te plait s'en sont suivis.
Merci Monsieur je les utilise aujourd'hui.

 

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 


MOMENTS INTENSES


Juste pour quelques mots écrits sur du papier,
Pendant le travail je me sens moins isolé.
Dans mon engin le temps semble une éternité,
Ecrire c'est la solution que j'ai trouvé.

Ballotté et tassé durant tous les voyages,
Pour m'évader mon esprit se met à penser.
En chantonnant je me mémore des images
Qui dans ma tête me donnent des bonnes idées.

Profitant durant le long chargement des pierres,
Lentement je me mets à compter sur mes doigts.
Magiquement les lettres se transforment en vers
Que je tourne à ma manière comme on le voit.

Tout en farfouillant au plus profond de mon cœur,
Les messages à transmettre sont vite trouvés.
Piochant dans mes rêves, mes moments de bonheur,
De ma cabine je peux même m'envoler.

En repensant à la solitude passée,
Ou à tous ces merveilleux moments recherchés,
En conduisant, sur ma joue des larmes ont perlé,
Savourant ce bien être laissons les couler.

Racontant les évènements de tous les jours,
Avec ces mots d'une grande simplicité,
Pour vous pour ceux que j'aime je ferais toujours :
De retransmettre mes songes sur le papier.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

L'ECOLE DE MON ENFANCE


Ma fille bravo de ramener des bons points,
A l'école il parait que tu es toujours sage.
Mon enfance ne semble pas à ton image,
Pour mieux m'exprimer je devais lever les poings.

Après un long séjour en Méditerranée ,
Etant un jeune enfant parlant avec les mains,
Mes discutions devenaient souvent animées
Et ne plaisaient pas toujours au goût de chacun.

A cette époque étant déjà développé,
Attisant les railleries des petits copains,
Mes très bonnes rondeurs agaçant quelques uns,
Les sorties de cours tournaient en échauffourées.

Les fougueux gamins se cachant dans les jardins,
Attendaient embusqués quelques petits malins,
En jetant ensemble les cartables par terre
Alors commençait une véritable guerre.

Puis se suivaient les insultes et les empoignades,
Et tout se terminait en de grandes roulades.
En général de mauvais coups étaient placés
Après la bagarre les gars partaient fâchés.

Maman apercevant le tablier troué,
Devant le rapiécer se mettait à crier.
Je lui promettais de ne plus recommencer
Mais le lendemain serait une autre journée.

Des jours en allant chercher ma fille je ris,
De les voir se chamailler me redonne envie.
Ah, vieillesse si je pouvais me joindre à eux !
Mais en chœur vous répondrez : « - pauvre malheureux ! ».

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 


OU SONT PASSES TOUS CES GENS



Où sont tous ces hommes que tu as tant aidés,
A leurs cotés pendant de très nombreuses années,
Pour ceux ci ton bon temps tu leurs a consacré,
Passant tes longs week-ends et toutes tes soirées.

Où sont ces femmes que tu as tant épaulées,
Usant de la patience pour raccommoder
Le peu qui pouvait les unir dans leur foyer.
Dans leur vie cet alcool a tout bouleversé.

Où sont tous ces couples que tu as réunis,
Après toutes ces dures disputes et ces cris.
Bien entendu beaucoup d'entre eux sont repartis
Sans vraiment penser à te dire un grand merci.

Où ont donc disparu toutes ces fameuses âmes
Qui essayaient de nous dissimuler leurs larmes,
De désespoir afin de soulager leur croix,
Confiant en plaçant leur reste de foi en toi.

Mais que sont devenus tous ces fragiles enfants
Qui peureux fuyaient la colère des parents.
Ta précieuse présence les faisait sourire
Adoucissant peu à peu leurs sombres martyrs.

Mais que sont devenus tous ces pauvres paumés,
Tous ces gens dormant dans la rue, ces oubliés
Que notre belle équipe habillait et meublait
Avec les dons gracieux que l'on récupérait.

Cette maladie orpheline t'a surpris
Bouleversant complètement ta noble vie.
Afin de te déplacer en fauteuil roulant,
De tous les autres tu deviens un dépendant.

De tous ces gens combien ose venir te voir
Comptant sur mes doigts ceci est un désespoir.
Pour un merveilleux homme qui a tant donné
Les tiens doivent te sentir mal récompensé.

Depuis atteint de la maladie de Charcot,
Pour pouvoir vivre tu as besoin de repos.
Je savais que tu ne demandais jamais rien ,
Donner de leurs nouvelles serait vraiment bien.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 


AUCUNE CHANCE


Imbibé par les vapeurs d'alcool de la veille,
Tard le soir j'erre dans la ville qui sommeille.
Triste me promenant tout seul le long du port,
Angoissé j'attends depuis des heures mon sort.

Le temps de la vérité va bientôt sonner,
Je me rends sur le lieu du rendez vous fixé.
Tout tremblant je l'attends sous un grand lampadaire,
Me demandant s'il m'appartient bien mon derrière.

Dans la rue une ombre décidée s'approcha,
De suite j'entendis son bruit léger de pas.
Dans ma poitrine mon cœur cogna d'émotion,
Me demandant qu'elle sera ma punition.

Sans parler des exploits le couperet tomba :
« Vivre avec un homme faible je ne peux pas,
Un être qui me peignait et me dessinait
De belles choses ne peut être si mauvais ».

Sur ma joue elle me donna un dernier baiser
Me laissant bête sans voix les jambes coupées.
En dandinant la tête d'incompréhension
Je me refusais cette grande frustration.

Lentement par une rue elle s'éloigna
M'abandonnant avec mon unique tracas.
En imprégnant mon corps de ce mauvais poison
Comment pourrais je survivre à cette boisson ?

Tout tristement retournant au niveau de l'eau,
Sauter dans le bassin mettrait fin à mes maux.
Mon esprit embué retrouva la raison
Et pas à pas je retournais vers la maison.

En ce jour dans ma tête les mots sont encrés,
Cette fameuse phrase m'avait fasciné.
Remontant la pente j'ai pu faire mes preuves
Et dans l'abstinence me faire une peau neuve.

Mais ma vie ne s'arrête pas là pour autant,
Même si dès le début les gens sont méfiants.
Reconquérant la digne confiance perdue,
Mois après mois je ne les ai jamais déçus.

En me réconfortant dans un profond sommeil,
Quelques années après l'amour fut mon réveil.
Une très douce femme en s'éprenant de moi,
En la vie me redonna le goût et la joie.

"Pas si mauvais" j'accomplis de petites choses,
Un peu de la peinture et aussi de la prose.
On ne peut juger que sur une saoulerie,
On peut aussi faire confiance dans sa vie.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 


JOLIE BRUNE


Ouvre moi tout grand tes belles paupières
Quand je croise tes yeux je me sens fier.
Apporte moi des bons frissons de joie.
Quand tu te trouves exprès tout près de moi

Pour mon plaisir accroche une autre voile
Tu pourrais faire chavirer mon cœur.
A la porte de ces très belles étoiles
Accrochons bien vite notre bonheur.

Toutes mes longues nuits sont bien trop brèves
Pour vivre, pour parfaire tous mes rêves.
Afin de t'être rapprochée de moi
Notre belle amitié je te la dois.

Connaissez vous bien cette jolie brune
A l'acidité d'une bonne prune,
Paraissant fermée au premier abord
Mais de mal la juger vous aurez tord.

Dans ses chairs bat un fabuleux noyau
Plus précieux qu'un magnifique joyau.
Si vous voulez vite la côtoyer
Je suis bien certain que vous le pourrez.

Mais connaissez vous cette jeune femme
Qui a bien voulu m'ouvrir sa belle âme.
En découvrant un vrai caractère fort
Sa carapace cachait un trésor.

Ses yeux noirs froids couleur des bigorneaux
Se marient avec le ton de sa peau.
Sa beauté rayonne comme un soleil,
La quarantaine elle la porte à merveille.

En sorties elle sait nous amuser
Riant tout fort un bout en train est né.
En de simples mots je vous l'ai décrit,
Cette jolie brune c'est mon amie.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 


CONCLUSIONS BIEN HATIVES


Rapport de nos forces,rapport de tous nos dons

En trouvant plus de facultés plus de beauté,

L'homme porte rapidement des conclusions

Sans vraiment se rendre compte qu'il peut blesser.



Pourquoi faire des préférences au foyer,

Les enfants élevés de la même façon.

Ne doivent pas toujours se sentir rabaissés.

Vivant notre vie nous ne voulons de leçons.


De placer haut des êtres sur un piédestal

Crée souvent des situations embarrassantes.

L'expérience me dit de trouver anormal

De devoir subir l'imbécillité des gens.



Mais non je ne suis pas jaloux de mes chers frères,

Longtemps de bouche à oreille cela s'est dit.

De ma personnalité j'en étais trop fier,

La jalousie se contrôle avec plus d'esprit.



Contre les insinuations bien dirigées,

Sauvant ma fierté j'ai violemment rebiffé.

Chacun d'entre nous naît avec des qualités,

Les miennes depuis longtemps je les ai trouvé.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 


Pour toi FRANCK

LA BELLE GERMAINE



Pour faire plaisir danse ma « Belle Germaine »,

Sur le carreau s'entend de loin ton cœur chanter.

Pendant de longues heures, des jours, des semaines

Tenant la cadence sans vraiment t'arrêter.



Comme la musique d'une valse de Vienne,

Menant la marche du bal bras tendu en l'air,

Sans t'essouffler par besoin il faut que tu tiennes.

Ta prestance rend ton chevalier galant fier.



Tours à droite, tours à gauche, en tours rythmés,

Le bras en haut, le bras en bas, sans te crisper,

Le poing ouvert, le poing fermé pour agripper

Ces valeurs minérales que tu dois lever.



Toute élégante, en robe jaune soleil,

Malgré toutes ces années trop vite passées,

Choyée par des mains soigneuses tu fais merveille

En restant la « Belle Prussienne » des carriers.



Ma bonne pelle maintenant que je t'ai présenté,

Ton godet doucement tu peux le décharger

Dans cet « Ancêtre Dumper » sans le remuer.

Sinon mon histoire je peux la raturer.

 

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 


SAGE DECISION


Pour faire du bénévolat me direz vous,

Agir auprès de ces gens il faut être fou.

De nombreux êtres complètement délaissés

Ont besoin de soutien mais surtout d'amitié.



Après une éreintante journée de labeur,

En soirée transformé en marchand de bonheur,

Décidé de mener à terme ma mission,

Je me rends près d'un malade de la boisson.



L'homme bien dérangé comme à l'accoutumer

Dans sa demeure avec plaisir me fit entrer.

D'un geste très large il me pria de m'asseoir,

Esseulé, perdu il demandait à me voir.



Pendant la nuit des cauchemars le réveillaient,

Se débattant dans son enfer il transpirait.

Sa fameuse conscience lui jouait des tours,

Transformé en de vilains monstres un autre jour.



Racontant ses visions de peur l'homme tremblait

Car ses crises lui faisaient payer ses méfaits.

Pour le pousser à se soigner j'en rajoutais,

De m'accompagner en soins il se décidait.



En combat inégal son vice fut plus fort,

Sans prendre de grands soins au bout pointe la mort.

Solide comme une force de la nature,

Cet homme fut obligé de se rendre en cure.


Avez-vous vu un gars supplier d'être aidé,

En s'agenouillant il pleurerait à vos pieds.

En cherchant le seul bien qu'il puisse posséder,

De détresse il le déposerait sans compter.



Bien piégées les gens réagissent au cas par cas,

Car beaucoup ne savent pas ou ne peuvent pas

S'en sortir car personne ne leurs a appris.

L'alcoolisme est une pénible maladie.

 

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 


LA VALEUR DE LA VIE


Nous sommes des milliards sur cette vieille terre
A rêver ensemble d'un même paradis.
Beaucoup d'hommes essaient de surmonter leur misère
Afin d'y arriver certains mettent le prix.

Devant cette énorme indifférence des uns
Au pays s'élèvent les chants des malheureux.
Afin d'écouter la complainte de chacun
Les hommes ont érigé des maisons pour leurs dieux.

Actuellement que vaut bien la vie d'un être
Celle que l'on soustrait facilement pour rien.
Pleins de gens s'entretuent sans vraiment se connaître
Dans l'unique but de posséder leurs seuls biens .

La mort transmise en direct nous la connaissons
Et quotidiennement nous pouvons observer,
Il suffit de regarder aux informations
Des scènes de liesses sans nous bouleverser.

Que représente la vie de tous ces enfants
Que l'on nous présente le ventre ballonné.
Tous squelettiques ressemblant aux morts vivants,
Du fond de leurs cœurs ils se sentent abandonnés.

Que représente donc le sort de tous ces gens
Qui dans leurs cachettes plient sous toutes les bombes.
Les blessures, la faim, la soif, le froid cinglant
Sans pitié les enseveliront dans leurs tombes.

Que représente la pensée de ces chers êtres
Qu'on enchaîne, que l'on torture, que l'on tue.
Broyés pour leurs belles idées ils vont disparaître
D'autres sont morts sans que personne ne l'ait su.

Mais tous mes mots prononcés resteront sans voix.
Notre monde est encore appelé à bouger,
Par leurs actions d'autres ont essayé avant moi
Sourd aux appels personne ne veut écouter.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 


LA HAINE


Je la connaissais cette haine
Qui sur les humains se déchaîne.
Tout commença dans ma jeunesse
En m'amusant de mon ivresse.

En prenant goût à ce poison
Je me trouvais sans ma raison.
La haine écoute ma confesse.
Prisonnier de cette diablesse

Combattant mon ombre tout le temps,
Je me perdais dans le néant,
Jugé, oublié de ces gens
Aux regards plus que méprisants.

M'apercevant dans le miroir,
Mon peu d'esprit broyait du noir.
Ne faisant face à tous ces maux
Mon corps voudrait changer de peau.

Mais quel est ce mal qui me ronge,
Qui anéantit tous mes songes?
Transformé en bête blessée
Dans l'oubli je m'étais terré.

Me réfugiant dans ma détresse,
Je m'enfonçais dans ma tristesse,
En rebiffant aux moindres coups,
En dégageant honte et dégoût.

En prenant mon reste de foi,
Perdant toute confiance en moi,
Ma vie devint une souffrance.
Accentuant ma dépendance

Toutes mes valeurs me trompèrent
En m'abandonnant vers l'enfer.
En refermant mon jeune cœur
Dormaient mes rêves de bonheur.

La persévérance et l'amour
Auront raison de toi toujours.
De quelques formes que tu sois,
Un bon conseil éloigne toi.

J'accepte la sévérité
Des amis de moralité,
Mais au fond de mon cœur demeure
Un gros sentiment de rancœur.

Souvent nous sommes condamnés
Par des gens sans préjugés.
Prisonnier de la dépendance,
La solitude et la souffrance

Vous font mourir de jour en jour.
La tolérance et notre amour
Ouvrent les portes de l'espoir.
Mais en toi je ne veux plus croire.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 


LEVER DE SOLEIL


Sortant lentement de mon sommeil
M'étirant baillant à qui mieux mieux.
Souvent les matins je me réveille
Les yeux endormis et tout vitreux.

En se levant notre dieu soleil
Montrant sa tête l'air fatigué,
D'un tendre éclat me fit un clin d'œil
Brûlant comme pour me réchauffer.

Le zénith se peignit de couleurs
Toutes aussi variées que la palette,
Couleurs passions, violences du cœur,
Couleurs pastel et couleurs violettes.

Au lever du jour rien n'est plus beau
Que les doux reflets sur les nuages,
Ou le soleil se mirant dans l'eau
En bordure des cotes sauvages.

Mon corps en retrouvant ses richesses
Développe en moi de la gaieté.
Ces aurores chassant ma tristesse
Ma journée peut enfin commencer.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

 

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