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modélisme trains
12 septembre 2011

Le rail-route 4: St Martin des champs-Morlaix:Enorme chantier à l'horizon

Le rail-route 4: St Martin des champs-Morlaix:Enorme chantier à l'horizon

(16 ph)

 

Article paru dans le Télégramme de Morlaix le 12 Septembre 2011

 

Rail-route. Énorme chantier à l'horizon

 

Dans un an et demi, le transport de marchandises par le train sera une réalité au départ de Saint-Martin-des- Champs jusqu'à Rungis. Mais à moyen terme, la volonté est de développer cette plateforme rail-route de manière considérable sur une cinquantaine d'hectares!


Mise en service espérée début 2013 

Un quart de siècle plus tard, alors que la plateforme se voit offrir une seconde vie, le scénario devrait être bien différent, grâce à la volonté de Morlaix-communauté et de la Sica, via la société Combiwest, de faire revivre le ferroutage. Des travaux d'un montant de 3,5M€ vont être entrepris l'an prochain pour un début d'exploitation espéré début 2013. Il s'agira notamment d'allonger la plateforme existante pour la faire passer de 160 à 400m. Au total, l'équipement s'étalera sur une dizaine d'hectares. Morlaix-communauté en détient une très grande partie. «Les discussions touchent à leur fin concernant les derniers terrains nécessaires», assure Yvon Hervé, président de la communauté d'agglomération, en indiquant qu'il n'y aura «aucune expropriation». 

La Scarmor intéressée 

Ça, c'est pour le court terme. Mais dans un avenir qui reste à préciser, Combiwest ambitionne de donner bien plus d'ampleur à cette plateforme logistique qui pourrait, dans un futur plus ou moins proche, accueillir 500 camions par jour. Ses dirigeants ont fait part de leur volonté au président de Morlaix-communauté, qui voit d'un bon oeil ce possible développement. «Tout le monde approuve le ferroutage», souligne Yvon Hervé, qui a commencé à anticiper en recherchant les espaces intéressants aux alentours de Kériven. Car il faudrait au moins 50ha pour satisfaire l'appétit de la Sica! Dont le projet semble séduire bon nombre d'entreprises du secteur. Selon nos informations, la Scarmor en fait partie. Basée à Landerneau et au Relecq-Kerhuon, la centrale d'achat en Bretagne des centres Leclerc, qui emploie environ 200 personnes, a manifesté son intérêt pour le ferroutage afin d'importer ses produits dans ses entrepôts. 

25ha de terres en vente 

Pour Morlaix-communauté, la priorité est donc désormais de pouvoir disposer d'une importante réserve foncière aux alentours du site. La collectivité pourrait rapidement faire l'acquisition d'une belle surface. Car suite à l'arrêt d'activité, d'ici fin 2013, d'un exploitant agricole demeurant à proximité de la voie ferrée, au lieu-dit Le Cosquer, à Saint-Martin-des-Champs, 25ha de terres vont être mis en vente. Restera ensuite à s'approprier d'autres terrains, dont certains situés tout près de la RN 12, dans la commune de Sainte-Sève. Dans un périmètre où se trouvent une exploitation agricole et deux maisons d'habitation. «On est totalement favorable au projet de Combiwest, qui va dans le sens de l'économie régionale. Et en plus, ce sont nos propres produits, notamment les légumes, qui seront transportés», souligne Jacques Jaouen, le président de la chambre régionale d'agriculture. Qui l'assure sans ambiguïté: «On ne mettra pas de bâtons dans les roues pour l'achat des terres agricoles».

  • Ronan Tanguy

«On est demandeur d'une plateforme dynamique»

Président de la société Combiwest, détenue majoritairement par la Sica de Saint-Pol-de-Léon, dont il est également le secrétaire général, Jean-François Jacob est convaincu de la pertinence de la future plateforme.

Jean-François Jacob, où en est Combiwest concernant cette plateforme à Saint-Martin-des-Champs? On a appuyé très fortement cette demande. Pour toute l'économie du Nord-Finistère, elle est stratégique et pertinente. 

Quand imaginez-vous sa mise en service? 
Le plus vite possible! Si tout était aménagé aujourd'hui, on serait prêt à démarrer. Tout cela est confidentiel pour l'instant, mais on a déjà des demandes effectives. Il y a un vrai intérêt. On aimerait bien démarrer en partie dès 2012, même si le chantier n'est pas terminé. 

Concrètement, comment ça va s'articuler? 
Il ne s'agira pas, du moins au départ, de faire monter les ensembles routiers dans les trains. Non, on transvasera dans les wagons des caisses mobiles et des containers avec, à l'intérieur, tous les produits qui peuvent concerner l'économie locale. Mais dans un premier temps, la priorité est de réaménager les voies, d'assurer la bifurcation et la sécurité. Le site est à reconfigurer. 

Avec quel tonnage espérez-vous démarrer l'activité? 
À l'heure où je vous parle, je suis incapable de donner un chiffre. Ce qui est sûr, c'est qu'après avoir démarré un premier sillon en janvier entre Rennes, Mâcon et Lyon, on prévoit d'assurer la ligne Morlaix-Rungis en direct dans un premier temps. Un des objectifs ensuite sera d'avoir un point de chargement dans les Côtes-d'Armor, puis en Ille-et-Vilaine. Mais où exactement, on ne sait pas encore. 

On parle de Guingamp dans les Côtes-d'Armor... 
Ce n'est pas encore défini. 

Quelle est exactement votre volonté à moyen terme? 
Nous, on est demandeur d'une plateforme logistique dynamique sur le secteur de Morlaix dans l'intérêt du territoire. Après, ce n'est pas nous qui sommes aux commandes. C'est une zone d'activités qui est portée par Morlaix-communauté. 

Comment comptez-vous attirer des utilisateurs? 
Il faut que l'on démontre que cet outil répond aux attentes des transporteurs et des chargeurs en terme de service, tant au niveau du prix que du sérieux. Si on le fait, c'est d'abord dans un souci économique. Mais en plus, il répond à un souci environnemental. 

Le nom de la Scarmor circule parmi les entreprises intéressées. Qu'en est-il? 
À ce stade, il n'y a rien. On a, c'est vrai, des gens intéressés par la montée en puissance du projet. Beaucoup d'acteurs économiques du secteur sont motivés par le développement de la plateforme. Dans ce cadre, la grande distribution peut être intéressée pour certaines de ses marchandises.

  • R.T.

Paru dans le Télégramme de Morlaix 

Jeudi 22 Septembre 2011

 La maquette de la plateforme rail-route, réalisée par Jean-Paul Kerbrat (à droite). Le Kériven de demain, assurément...

 

Kériven. Ce sera comment dans 50 ans?

 

22 septembre 2011 - Réagir à cet articleEnvoyer l'article à un ami

 

La zone d'activités de Kériven a fêté ses 50 ans, hier, elle qui comprend plus de 60 entreprises pour 650 emplois. Nous avons demandé à plusieurs acteurs de cette journée comment ils imaginaient cette zone dans 50 ans.

 

 

Jean-Paul Kerbrat (membre des Maquettistes saint-martinois): «Dans 50 ans, j'espère qu'il y aura bien plus de rails que maintenant. Ça voudra dire que le ferroutage marche bien», indique Jean-Paul Kerbrat, de Plougonven, en montrant la maquette de 10m qu'il a conçue à la demande de René Fily, maire de Saint-Martin, et de Morlaix-communauté, qui gère la zone de Kériven. Il a mis six mois et 500heures pour réaliser cette oeuvre, qui représente la future plateforme rail-route. «Plus tard ici, je verrais bien un tramway qui arrive de la ville ou de la gare afin d'amener les ouvriers sur la zone. Ce serait intéressant, non?» 

Alain Diverrès
(comédien au Théâtre de la Corniche): «En 2061, Kériven sera toujours là grâce au projet de train qui revient en force», assure Alain Diverrès qui, avec d'autres comédiens, était chargé de retracer l'histoire du site. «J'espère qu'il sera plus moderne, avec plus de vie. Avec un p'tit bistrot par exemple. Pourquoi pas, d'ailleurs, imaginer allier ici la vie culturelle à la vie industrielle?» 

Catherine
(responsable administrative chez Ravalec): «Je la vois bien devenir plus moderne, plus colorée», lâche Catherine, occupée à expliquer aux élèves de la MFR de Kérozar ce que produit l'entreprise Ravalec. Installée sur Kériven depuis 1964, elle est spécialisée dans la transformation d'artichauts en surgelés et en conserve. Elle emploie jusqu'à 150 personnes en pleine saison. «J'espère que Ravalec sera encore là dans 50 ans. J'ai bon espoir car on sent que cette zone revit, après les fermetures d'il y a quelques années». 

Marcel et Jeanne
(habitants de Saint-Martin-des-Champs): «On espère que le ferroutage se sera bien développé et que, cette fois, ça ne tombera pas à l'eau comme il y a 20 ans», souligne ce couple venu en voisin. «Après la mort de Thomson, on avait la sensation que la zone s'éteignait petit à petit. Là, on a l'impression que ça revit. Mais c'est quand même dommage qu'elle ait végété toutes ces années. Il aurait fallu la désenclaver plus tôt». 

Michel Tanguy
(patron de la carrosserie du même nom): «J'espère que je serai toujours là!», rigole celui qui vient de déménager son entreprise sur la zone. «Normalement, la carrosserie sera encore là dans 50ans. Je suis optimiste pour le développement de cette zone. Même si on a toujours un peu peur de quitter le lieu où on est implanté, je n'ai pas hésité à venir ici. On sent que ça bouge, que ça va changer de dimension». 

Jean Fleury
(vice-président de Morlaix-communauté en charge du développement économique): «J'imagine qu'elle aura doublé ou triplé de volume. Enfin, ça, c'est un souhait plutôt qu'une vision réelle. La plateforme deviendra le fer de lance de la zone bien avant 2061, lorsqu'on circulera peut-être à bord de véhicules à coussins d'air et qu'on ne travaillera peut-être plus dans une seule boîte, mais dans plusieurs».

 

  • Ronan Tanguy

 

Panneaux à l'entrée du site

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Photos personnelles 

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