Balade à Amsterdam
Balade à Amsterdam
Ijburg Bridge. Nicholas Grimshaw & Partners. 2001
L’Amsterdam devant le musée Nemo
Sea Palace - (flottant) restaurant chinois et la Saint Nicolas Kerk
La tour Montalban
Maison péniche
Maisons péniches
Pont enjeambant le réguliersgracht
Parking vélos de la gare centrale à 3 niveaux
Entrée de la Nieuwe kerk place du Dam
Le musée de Madame Tussaud
Le palais Koninklijk et son clocher (1665)
La gare centrale édifiée à la fin du 19ème siècle
C'est l'un des plus grands voiliers du monde : 113 mètres de haut, quatre mâts, une coque immaculée à laquelle il doit don surnom " la Dame blanche ". L'Esmeralda, navire-école chilien, aura fière allure parmi les 600 bateaux attendus au festival nautique Sail d'Amsterdam (Pays-Bas). Pourtant, sa venue dérange en raison de son passé entaché de sang : le navire de l'armée chilienne a servi de prison et de centre de torture des opposants politiques sous la dictature du général Pinochet, entre 1973 et 1980, comme le rappelle Courrier international.
Le site NLTimes rapporte le témoignage de l'avocat chilien Luis Vega Contreras devant les autorités américaines : " Ils ont mis le canon d'un fusil sur ma tête, un pied dans mon dos, m'ont battu et insulté. (...) La peur, les cris et les pleurs des femmes emprisonnées à nos côtés ne peut être exprimé ". En 2003, Amnesty International avait déjà alerté sur l'histoire de ce " bateau torture " lors d'une tournée européenne de l'Esmeralda.
" Esthétiquement beau, pas éthiquement acceptable "
L'Esmeralda " peut être esthétiquement beau, cela ne signifie pas qu'il est éthiquement acceptable ", estime Marjolien Moorman, chef de file du parti travailliste (PvdA) d'Amsterdam, citée par le site néerlandais Het Parool. Elle déplore l'organisation d'une réception officielle, vendredi 21 août, sur l'Esmeralda par l'ambassade du Chili, sans aucune mention du passé du quatre-mâts.
C'est cette absence d'information, à la fois sur le navire et sur le site du festival Sail, que déplore également Rafael Railaf, de la fondation Mapuche, une organisation de Chiliens des Pays-Bas : " Nous ne sommes pas contre la venue du navire, [mais] nous voulons au moins nous souvenir des victimes. "
Avant d'accoster à Amsterdam, l'Esmeralda avait fait escale à Rouen entre le 3 et le 7 août, où il a pu être visité par le grand public, comme le relate France 3, sans susciter une telle polémique. L'ambassadeur du Chili en France, Patricio Hales Dib, présent à Rouen pour accueillir ses compatriotes, n'a cependant pas esquivé cette question de la mémoire du navire, mais a estimé, dans un entretien à Paris-Normandie, qu'il était " le symbole de tous les Chiliens " :
" J’ai moi-même été prisonnier politique et c’est une douleur que la marine chilienne ait participé à cette violation des droits de l’homme. On peut avoir de la rancœur pour les faits. Mais on ne va pas se fâcher avec les voiles, avec l’histoire de la marine. (...) Il faut garder cette mémoire pour que cela ne se reproduise pas. Mais nous n’abandonnons pas l’Esmeralda ; on ne va pas laisser un symbole de la patrie aux violateurs des droits humains. "
Pays-Bas. La nature se porte mieux en ville qu'à la campagne !