Chemins de fer armoricains: ligne de Pont-l'Abbé à St Guénolé
Chemins de fer armoricains: ligne de Pont-l'Abbé à St Guénolé
Le Télégramme
Disque. Balade à bord du Train Birinik
Article du Télégramme du 25 novembre 2013
Carte de Wikimédia Commons
Déclarée d'utilité publique en 1899 la ligne de chemin de fer à voie étroite reliant Pont-l’Abbé à Saint-Guénolé fut ouverte le 4 juillet 1907.
Appartenant à la Compagnie des chemins de fer départementaux, cette ligne à voie métrique, était longue de 18,7 km et était surnommée "le Birinik" (bernique en breton).
Elle joua un rôle important dans la pêche bigoudenne et au niveau du tourisme.
La ligne fut fermée de 1938 à 1941, puis rattachée au Réseau breton. Réutilisée pendant la guerre, elle fut mise à écartement normal en 1947 mais ferma le 29 juin 1963 n'assurant qu'un traffic marchandises.
Cette ligne de desserte de la presqu'île de Penmarc'h se situe intégralement sur la plaine côtière. Après avoir quitté la gare PO de Pont-l'Abbé, terminus de l'antenne en provenance de Quimper, elle dessert les villages du Guilvinec et de Saint-Guénolé à distance des installations portuaires.
La gare de Pont-l'Abbé
Photo Google Maps Remise à machines de la gare PO
Photo Google Maps Locaux municipaux
Photo Google Maps La gare de la compagnie du Paris-Orléans
Photo Google Maps Dépôt du train Birinik
Photo Google Maps Ancienne remise du "train carottes" de la ligne allant sur Audierne
Photo Google Maps Extrémité de la remise du "train carottes"
Photo Google Maps Etang et chateau de Pont-l'Abbé
Photo Google Maps La Rue du Petit Train
Photo Google Maps Rue du Petit Train: la halte de Pont -l'Abbé Ville évitait aux voyageurs de descendre en gare de Pont l'Abbé-PO, et de faire le tour de l'étang pour se rendre au marché. Actuellement se trouve "Espace Jeune"
Photo Google Maps La Rue du Petit Train
Tracé de Pont-l'Abbé à Plobannalec
Photo Google Maps Avenue de Trébéhoret
Photo Wikipédia
Vue sur la gare de Pont-l'Abbé, commune aux compagnies d'Orléans, du Finistère et des Armoricains. On distingue le « bâtiment voyageurs » au fond, la halle marée juste devant, et la halle locale à l'extrême-droite.
La gare de Plobannalec
La ligne servait principalement au transport de la production des conserveries (principale industrie de la région), mais aussi au transport des paysans.
Photo Google Maps Rue du Train Birinik
Photo Google Maps Pen ar Pont
La gare de Treffiagat
Tracé de Plobannalec à Tréffiagat
Photo Google Maps Rue Stang ar Dour
La gare du Guilvinec
La gare se trouve au bout de la rue de la gare à l'emplacement de la flèche
Photo Google Maps la gare du Guilvinec
Photo Google Maps Rue du train Birinik
Photo Google Maps Rue du train Birinik
Photo Google Maps Piste cyclable au bout de la rue du Train Birinik
Photo Google Maps Piste cyclage sur l'ancienne voie allant sur Penmarc'h
La gare de Pemmarc'h
Tracé de la voie du Guilvinec à Penmarc'h
Photo Google Maps Rue des allouettes Penmarc'h
Photo Google Maps Emplacement de la gare Venelle Ty Meil
Photo Google Maps Pancarte Rue de la gare
Photo Google Maps Venelle des Enclos Fleuris
Photo Google Maps Rue Star Vihan Penmarch
La gare de Kerity
C'était une halte
Rue du Petit Train à Kerity
La gare de St Guénolé
La gare n'existe plus
La gare se trouverait Rue Pierre Semard
Photo Google Maps
Rue Danielle Casanova prise de la Rue Pierre Semard la gare se trouvait là
Article du Télégramme
Gares. Pont-l'Abbé a été noeud ferroviaire
8 janvier 2013 - 1 réactions
Pont-l'Abbé, noeud ferroviaire. Les bâtiments présents dans le quartier de la gare en témoignent. L'idée de les préserver réjouit Serge Duigou. Qui verrait bien la Halle marchandises devenir lieu d'expo sur la vie du chemin de fer en Pays bigouden.
Ce n'est pas une, mais trois gares qui, jusqu'en 1935, ont cohabité à Pont-l'Abbé. Aujourd'hui, seuls les bâtiments et ouvrages d'art témoignent encore de cette activité. Mais pour combien de temps encore? Dans sa présentation de l'avant-projet d'éco-quartier à la gare (Le Télégramme du 24décembre), l'urbaniste Anne Tessier a souligné que ce nouveau quartier résidentiel devait s'inscrire dans l'Histoire. Celle du passé ferroviaire de Pont-l'Abbé. Expliquant notamment l'impérieuse nécessité d'en conserver le patrimoine historique, dont l'actuelle Maison des associations, autrefois gare voyageurs. Quatreautres bâtiments sont concernés: la halle marée, la halle vapeur, la halle secondaire et la halle marchandise... Un choix dont «je ne peux que me féliciter», souligne l'historien Serge Duigou. D'autant plus que cette halle marchandise est tout ce qu'il reste de ce qui fut autrefois le Train Carottes (lire ci-dessous). Un bâtiment situé à proximité du Triskell dans lequel l'historien verrait bien prendre place une exposition sur la vie du chemin de fer en Pays bigouden. «Il existe un attachement pour ceux qui ont connu cette époque, un intérêt chez les plus jeunes. Le train a marqué le pays».
Un lieu de vie
Le train... Une autre époque. Celle où Pont-l'Abbé n'était rien de moins qu'un «noeud ferroviaire», note Serge Duigou. «Jusqu'en 1935». La plaque «Gares» avec un «s», «ce n'est pas une erreur, il y avait bien trois gares à Pont-l'Abbé». Première d'entre elle, la plus «prestigieuse», celle de la Compagnie d'Orléans. Celle des grands trains, non par la distance mais par l'écartement des rails (1,435 m). Une ligne de 22km jusqu'à Quimper, inaugurée le 14avril 1884, qui va fonctionner en voyageurs jusqu'à la fin 1946 et en marchandises jusqu'en 1988. Une ligne dont la grande période aura été celle courant jusqu'en 1930. «Le jeudi, il y avait une affluence importante. Le 1er jeudi du mois, jour de foire, il y avait vraiment foule et à la Tréminou, c'était la cohue». Pour le reste, «des jours ordinaires» avec peu de voyageurs. On allait à Quimper. À Paris aussi. Entre les deux guerres, ce sont les pèlerinages, à Lisieux, Lourdes, etc. Une gare avec comme point central, le bâtiment des voyageurs qui par deux fois, sera agrandie. «C'était un lieu de vie», note Serge Duigou. C'est là pendant la Grande Guerre que la population attendait les permissionnaires. Un document des années 1920 montrant l'arrivée de sociétés de gymnastiques témoigne également de son rôle social. Mais, l'arrivée du trafic routier et des cars notamment va tuer le trafic voyageurs.
Le passage de l'«American circus»
Dès 1947, ne subsiste plus que le train de marchandises. À la fin des années 1980, la concurrence de la route est telle qu'«il n'y avait plus que deux trains par semaine», se souvient Serge Duigou. En 1984, l'historien immortalise le passage à Pont-l'Abbé de l'«American circus», cirque itinérant à trois pistes qui, depuis 1981, sillonne la côte Atlantique. «C'était le dernier grand convoi du genre». Quatre ans plus tard, la gare ferme ses portes et deviendra, quelques années après, lieu d'accueil pour les associations. La route a définitivement eu raison du rail.
- Stéphane Guihéneuf
Et si la halle marchandises devenait un lieu d'expo ?
Tout le monde connaît la gare d'Orléans (lire ci-dessus). ÀPont-l'Abbé, deux autres gares ont existé: celle du Train Birinik et celle du Train Carottes. La première ligne, propriété de la Compagnie des chemins de fer départementaux aura une vie plus longue que la seconde, propriété de la Compagnie des chemins de fer armoricains. L'histoire du Train Birinik (Saint-Guénolé-Pont-l'Abbé) mise en musique notamment par Régis Huiban est connue. Laligne fermera en 1963. ÀPont-l'Abbé, il y avait deuxarrêts: Pont-l'Abbé ville (Espace jeunes) et Pont-l'Abbé Orléans (actuelle Maison des associations), ce qui a nécessité la construction d'un pont et un passage en «voie normale» (et non plus métrique) pour éviter le transbordement des marchandises (poissons, conserves).
Trafic dérisoire
Ouverte en 1912, fermée en 1935, la ligne du Train Carottes qui desservait Pont-l'Abbé à Pont-Croix via Plonéour-Lanvern, Pouldreuzic, Plozévet et Plouhinec, «n'a fonctionné à plein que jusqu'en 1914», assure Serge Duigou. Une ligne qui selon lui «n'avait pas sa raison d'être». «Le trafic était dérisoire. Elle avait été construite pour faire plaisirs aux élus. D'ailleurs, elle a disparu dans l'indifférence générale». Une ligne dont la gare a été démolie en 1964 et dont il ne reste finalement plus que la Halle marchandises. Un bâtiment actuellement dans l'enceinte des services techniques, que l'historien verrait bien accueillir une salle d'exposition sur le train en Pays bigouden.
Les trains, les cars aussi
Car une quatrième ligne a, elle aussi, marqué le Pays bigouden. «Celle du Train Allemand ou Train de Tréguennec», rappelle Serge Duigou. Une ligne qui, en quasi-ligne droite, rejoignait Tréméoc à Tréguennec et son usine à galets. Une ligne qui a fonctionné à plein, jour et nuit pendant trois ans, de 1941 à 1944. «Les Allemands ont tout liquidé, ou presque, les galets». Et l'historien va même plus loin proposant d'évoquer aussi les Compagnies de cars. «Il y avait dix compagnies à Pont-l'Abbé. Et le premier Finistérien à avoir eu l'idée d'organiser des pèlerinages à Lisieux, dans les années 1920, c'est Romain Cariou de Combrit».
- S.G.
Le Télégramme
Pont-L'Abbé. La rivière qui mène au château