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5 mai 2014

Balade en Italie: Gênes

Balade en Italie: Gênes, Turin

 

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AFP - ‎dimanche‎ ‎19‎ ‎avril‎ ‎2015
Le Saint Suaire exposé à Turin, un million de personnes attendues

Le Saint Suaire, un linceul qui aurait enveloppé le corps du Christ, est présenté au public à partir de dimanche à Turin (nord), et un million de personnes ont déjà réservé leur place pour cet événement exceptionnel.

La dernière "ostension" de ce linceul, qui pour certains a enveloppé le corps de Jésus-Christ au moment de sa mise au tombeau, remonte à 2010.

Comme il y a cinq ans, le Saint Suaire sera exposé dans la cathédrale de la capitale du Piémont. Mais cette fois, il le sera pendant plus de deux mois, soit presque un mois de plus qu'il y a cinq ans, a précisé samedi devant la presse le maire de Turin, Piero Fassino.

"L’ostension du Saint Suaire est un grand évènement de nature religieuse et civile", s'est félicité M. Fassino, qui a dit attendre "à bras ouverts" les centaines de milliers de pélerins attendus pendant ces 67 jours.

La pièce de lin de 4,36 m sur 1,10 m sur laquelle, selon la tradition, se serait imprimée l'empreinte du corps du Christ supplicié et en particulier son visage, a été découverte au milieu du XIVe siècle dans la collégiale Notre-Dame à Lirey, près de Troyes (France).

Le Vatican, propriétaire du Saint Suaire depuis qu'il lui a été offert en 1983 par la famille de Savoie, ne s'est jamais prononcé sur son authenticité.

"Ce qui compte le plus, c’est que cette toile comme vous l’avez vue, reflète de manière aussi claire et précise ce que l’évangile décrit dans la passion et la mort de Jésus", a déclaré samedi Mgr Cesare Nosiglia, archevêque de Turin.

"Ce n’est évidemment pas un discours de foi, car ce n’est pas un objet de foi ni de dévotion, mais cela peut aider la foi", a-t-il ajouté.

En 2010, son exposition en public pendant 43 jours dans la cathédrale de Turin avait attiré 2 millions de personnes dont le pape Benoît XVI, qui avait décrit une "icône extraordinaire" correspondant "totalement" au récit de la mort du Christ dans les Evangiles.

Le pape François se rendra lui aussi à Turin les 20 et 21 juin.

Le Saint Suaire de Turin est depuis toujours l'objet d'une bataille entre les scientifiques qui croient à son authenticité et ceux qui en doutent. Des historiens, s'appuyant notamment sur une datation au carbone 14 réalisée en 1988, ont établi que la fabrication de ce linceul remontait au Moyen-Age, entre 1260 et 1390, mais cette datation est elle-même contestée.

 

 

Paris Match
ParisMatch - ‎lundi‎ ‎20‎ ‎avril‎ ‎2015
Le saint suaire, un tissu de mensonges ?

Jamais un objet historique n'aura suscité autant d'intérêt. Depuis cent ans, des dizaines d'études scientifiques ont été réalisées autour du linceul de Turin. Entre les scientifiques partisans de l'authenticité et ceux qui démontrent le contraire, le dialogue est quasiment inexistant et les arguments des uns, contredits par ceux de leurs adversaires...

Dire qu'il a failli disparaître en 1997, lors de l'incendie de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin. Un dernier miracle et une légende de plus liés au saint suaire : pendant que les flammes dévoraient l'édifice, le pompier Mario Trematore a pénétré dans la chapelle attenante et défoncé la vitre pare-balles, composée de huit épaisseurs de verre feuilleté, qui protégeait la châsse d'argent contenant le linge sacré. « C'est Dieu qui m'a donné la force de casser le verre », a-t-il déclaré à l'époque. Lors des dernières ostensions, en 1998 et en 2000 (les ostensions sont la consécration d'un objet en relique), des millions de fidèles se sont précipités à Turin pour voir le suaire, exposé si peu souvent. Proclamé par l'Eglise catholique garant de l'authenticité du récit de la Passion, le suaire déclenche les passions. «Spectral, fantomatique, il est d'une beauté saisissante», témoigne l'historienne Odile Celier, auteur d'un livre sur le sujet. La polémique sur son authenticité agite les milieux scientifiques et religieux, mais cela n'a pas toujours été le cas. Les premiers doutes le concernant viennent de l'absence de repères formels pour identifier le parcours prétendu de la relique entre la mort de Jésus et l'année 1355, où l'on trouve pour la première fois sa trace en France.

 

Un suaire qui apparaît au XIVe siècle

Le suaire apparaît très mystérieusement dans la collégiale de Lirey, en Champagne, sans que l'on sache précisément ni d'où il vient ni comment il est arrivé là. Geoffroy de Charny, le fondateur de cette église, un personnage haut placé dans le royaume puisqu'il arrive juste après le roi, organise les premières ostensions en 1355. A l'époque, chaque collégiale se doit de posséder un certain nombre de reliques afin d'attirer des croyants et les dons. Les fausses reliques se fabriquent alors de façon presque industrielle. La question de leur authenticité ne se pose pas. On achète un peu n'importe quoi, et les pèlerins sont prêts à venir de loin pour les admirer. Pourtant, dès le début, l'Eglise s'intéresse à ce suaire et se montre particulièrement méfiante. Les évêques de Troyes font mener une enquête et en interdisent les ostensions. D'après l'historien Paul-Eric Blanrue, ces investigations auraient mené à l'arrestation d'un artiste qui aurait avoué la fabrication du suaire. Evidemment, l'interdiction des ostensions déclenche la colère des chanoines de Lirey. Leur grogne, en passant par le roi de France, remonte aux oreilles du pape, qui, prudent, décide de ramener le calme en 1390 en autorisant les ostensions, mais en demandant qu'il soit dit, « à haute et intelligible voix, au moment du plus grand empressement de fidèles, que le suaire n'est pas le vrai suaire de notre Seigneur, mais une figure ou une représentation du suaire du Christ ». Tant pis pour les recettes de l'Eglise.

D'autres éléments ancrent le suaire dans ce siècle. Pour conjurer les tragédies s'abattant sur les hommes pendant cette période, et notamment la Grande Peste, les membres de la confrérie des flagellants estiment qu'il faut participer à la souffrance du Christ. Ils décrètent que la prière ne suffit plus, qu'il faut rejouer la Passion. Des spectacles sont organisés, les clercs se battent pour jouer les rôles principaux et pour pousser le réalisme à l'extrême, les acteurs sont réellement fouettés et crucifiés (mais non mis à mort) avant d'être enveloppés dans un drap à l'instar du Christ. Le suaire de Turin pourrait très bien être l'empreinte, inexpliquée, d'un de ces acteurs. Parce qu'il montre le Christ marqué par les plaies de la Passion, les bras saignants et la tête coiffée d'une couronne d'épines, le suaire a toutes les caractéristiques de l'art du XIVe siècle. En effet, c'est exactement à partir de ce siècle que le Christ est représenté comme un martyr et non plus resplendissant de santé. Pourtant, si on voit à ce moment-là des images de Jésus dans un suaire ainsi que des suaires que l'on prétend authentiques, il n'existe aucune représentation du Christ en taille réelle, de face et de dos, ni aucun linceul en image. Le suaire est donc une innovation complète.

 

Vers une dévotion plus vive

En 1453, la descendante de Geoffroy de Charny, Marguerite, demande aux chanoines de lui confier le linceul. Elle le vend à la maison de Savoie, une famille de dévots qui l'utilise comme une relique privée. On l'emporte partout, comme « un préservatif pour toutes sortes d'accidents ». A la fin du XVe siècle, cette famille s'établit à Turin. Il lui est alors plus facile de faire pression sur le pape et, finalement, Sixte IV et Jules II autorisent le culte de ce tissu dont ils ne font même plus une représentation du suaire du Christ, mais le suaire authentique. Oubliées les mises en garde de Clément VII ! Jusqu'au XVIIIe siècle, la dévotion sera vive avant de souffrir du développement de l'esprit critique. Lorsque, en 1898, Secondo Pia, un photographe turinois, en plongeant des clichés du suaire dans le bain révélateur, voit apparaître l'image en positif d'un visage et d'un corps, avec quantité de détails jamais vus, les tenants de l'authenticité de la relique exultent. Comment cette image inversée et si précise pourrait-elle être l'oeuvre d'un faussaire ? Les polémiques se poursuivront jusqu'en 1988, où des échantillons de toile sont datés par la technique du carbone 14, considérée comme sûre. Verdict : la toile aurait été tissée entre 1260 et 1390. Point final ? Pas du tout, la controverse continue et l'Eglise, surtout, se garde bien d'intervenir. Elle se borne à affirmer qu'il est légitime de vénérer le suaire comme une icône de la Passion. Au XXe siècle, il est exposé six fois seulement, mais « les papes encouragent la dévotion ». Ainsi, en 1959, Jean XXIII déclare qu'il y voit le « doigt de Dieu ». En 1980, Jean-Paul II se rend à son tour à Turin, où il embrasse « la relique la plus splendide de la Passion et de la Résurrection ». « Marqués par le scientisme ambiant, les catholiques d'aujourd'hui n'ont pas la culture des reliques », analyse Odile Celier. Ils vénèrent le suaire uniquement parce qu'ils le considèrent comme vrai. « La crise de la foi rend plus difficile la croyance en la résurrection du Christ », poursuit-elle. Pour les conservateurs, le suaire, parce qu'il est inexplicable, relève du miracle et prouve la Résurrection. En somme, la relique guérit du mal de croire. « Sur le plan théologique, c'est totalement aberrant, ajoute Odile Celier, quand on a la foi, on croit à la Résurrection parce que des témoins l'ont dit et non parce qu'on en a des preuves. » Les catholiques les plus traditionalistes, ayant le sentiment que la science a fait du mal à la foi, se plaisent à voir qu'elle reconnaît ses limites face à un phénomène aussi étrange que celui-ci.

 

Du sang ou de la peinture ?

Sur le suaire, l'empreinte formant le corps ressemble à une roussissure. La cellulose des fibres est dégradée et colorée en jaune paille, comme sous l'effet d'un dégagement de chaleur. Mais cette coloration ne touche que les fibres les plus superficielles des fils de lin, elle ne pénètre pas dans l'épaisseur du tissu. La question de la nature de cette marque n'a jamais été vraiment tranchée. Dans les années 1980, le Sturp (association de scientifiques américains cherchant à utiliser les moyens de la science pour faire progresser la connaissance du linceul) conclut de ses études du suaire que ce dernier contient de la porphyrine, un pigment entrant dans la composition de l'hémoglobine. Ces chercheurs disent également avoir trouvé de la bilirubine, un pigment biliaire, et des protéines, autant d'éléments semblant confirmer la présence de sang sur la relique. Début 1990, un Italien va jusqu'à annoncer qu'il est parvenu à identifier le groupe sanguin de l'homme du suaire. Il s'agirait du groupe extrêmement rare AB. Lorenzo Garza Valdes, microbiologiste à l'université du Texas, va dans le même sens. « Le sang qui se trouve sur le suaire est de type AB, un groupe sanguin très rare actuellement, mais qui était fréquent chez les Juifs de Babylone et de Galilée il y a deux mille ans. Il appartient à un homme de 1,80 mètre et de 78 kilos. » Pour les apprentis sorciers, une brèche est ouverte vers le clonage du Christ. « Vous imaginez, sortir la carte génétique du Christ ? Ce serait un million de fois "Da Vinci Code" », s'enthousiasme André Marion, ingénieur au C.n.r.s. Justement, l'écrivain Didier van Cauwelaert en a fait un livre qui vient de sortir [voir encadré]. Pour autant, et l'on pouvait s'en douter, tous ces résultats sont loin d'être aussi concluants qu'il y paraît. Concernant la présence de sang, plusieurs biologistes arrivent à la conclusion inverse. McCrone, ex-membre du Sturp, qui avait reçu, en 1978, une série de 32 échantillons du linceul, s'est même aperçu qu'un certain nombre d'entre eux contenaient de l'oxyde de fer, ou ocre rouge, utilisé depuis les temps préhistoriques comme pigment de peinture. Et puis, l'empreinte et les taches sur le suaire seraient trop rouges pour être du vrai sang...

«Le suaire de Turin est une serge de lin écru tissée en chevrons à trois points pour un.» Peu importe de savoir à quoi cela correspond exactement. « L'essentiel est que la technique de tissage permettant d'obtenir cette pièce est née au Ve siècle en Chine », précise Jean-Théo Flamme, ingénieur textile spécialiste des tissus anciens. Cette machine a ensuite été exportée en Extrême-Orient, autour du Xe siècle, puis en Europe où on l'a notamment utilisée pour le lin, mais seulement à partir du XIIe siècle et pleinement au XVIIe... Mais pour Mechtild Flury-Lemberg, chercheuse suisse faisant autorité en matière d'histoire des textiles et ayant travaillé à la restauration du suaire, il existe de fortes ressemblances entre ce dernier et des fragments de tissu fabriqué il y a environ deux millénaires au Moyen-Orient, découverts dans les ruines de Masada près de la mer Morte.

 

De fascinantes analyses

Dès 1950, le Dr Barbet, un chirurgien français, découvre que les clous de l'homme du suaire lui traversent le poignet dans l'espace de Destot, un noeud musculaire, lésant le nerf médian et provoquant la contraction du muscle du pouce à l'intérieur de la paume. Voilà pourquoi on ne voit que quatre doigts sur les deux mains de l'homme représenté. Comment un artiste quelconque aurait-il pu avoir cette idée ? N'est-ce pas la preuve, par l'observation médicale, que le suaire a bien contenu le corps d'un homme ? Après Barbet, de nombreux médecins ont pratiqué l'analyse médico-chirurgicale et biologique du suaire. C'est ainsi qu'on a recensé des traces de flagellation, un nez fracturé, des arcades sourcilières tuméfiées et enflées, un thorax distendu, preuve d'une mort par asphyxie provoquée par l'incapacité du supplicié, épuisé, à se redresser pour respirer. Pour tous, ces analyses prouvaient l'authenticité du suaire. Mais pour Claude Got, professeur honoraire de médecine, ces médecins ont mélangé descriptions et interprétations. « On ne peut pas dire que l'homme du suaire a la partie droite du visage tuméfiée et le nez fracturé car c'est déjà de l'interprétation. On voit seulement une asymétrie, une pommette plus visible que l'autre. Il paraît aberrant d'affirmer que les traces que l'on présente comme des marques de flagellation aient été effectuées avec un fouet doté, à ses extrémités, de petites pièces métalliques en forme d'haltères. Si tel avait été le cas, les empreintes ne seraient pas aussi stéréotypées ni aussi nettes. Le corps aurait été déchiré et marqué par des contusions de toutes sortes sans formes particulières », explique le médecin. Pour lui, tout cela n'est que la preuve que le faussaire a voulu trop bien faire.

Sans y être autorisé, en 1973 et en 1978, Max Frei, botaniste et criminologue zurichois, prélève des poussières sur le linceul au moyen de bandes adhésives (donc dans des conditions peu scientifiques...). A partir de ces éléments, il identifie une cinquantaine d'espèces de plantes. Vingt d'entre elles ne poussent pas en Europe occidentale mais dans des pays méditerranéens arides, ce qui correspond tout à fait aux étapes supposées du trajet du suaire entre Jérusalem et Turin. En 1999, le Dr Avinoam Danin, spécialiste de la flore du désert, confirme l'expertise de Frei. Toutefois, plusieurs arguments mettent à mal ces conclusions. Les pollens ne pouvant être datés, il est fort possible que ceux observés aient été apportés par les vents au cours des trajets connus effectués par le suaire. Ensuite, plusieurs palynologues (les spécialistes des pollens) expliquent qu'il est impossible de préciser une espèce végétale à partir d'un pollen. Tout au plus doit-on se contenter de son genre.

Pour obtenir un faux saint suaire

Pour les partisans du suaire, la preuve la plus évidente est l'impossibilité de le reproduire. D'après André Marion, l'image présente huit caractéristiques que l'on n'a jamais réussi à reproduire en même temps : finesse des détails, image négative, indélébile, tridimensionnalité (l'intensité de l'image est fonction inverse de la distance du corps au drap), impression superficielle et invisible à l'envers du tissu (à l'exception des taches de « sang »), absence de traces de pinceau... Pourtant, le Dr Di Costanzo, du centre hospitalier universitaire de Marseille, prétend réaliser, pour le magazine « Science & vie » (juillet 2005) un faux suaire dont la similarité avec le vrai est, affirme-t-il, tout à fait surprenante. Le 21 juin, l'historien Paul-Eric Blanrue a également effectué cette reproduction sous nos yeux. Un drap de lin mouillé est appliqué sur un bas-relief représentant le visage du Christ supplicié. Après séchage, il est tamponné avec une solution d'oxyde ferrique mélangée à de la gélatine (qui contient du collagène), afin de respecter les matériaux existant au Moyen Age. Le négatif de cette empreinte mérite d'être comparé avec celui du suaire... A vous de juger !

 

Le vrai visage de Jésus?

Le linceul de Turin est une pièce de lin mesurant 4,36 mètres de long sur 1,11 mètre de large. Il porte deux empreintes, face et dos, du corps nu d'un homme supplicié mesurant environ 1,78 mètre. Les deux silhouettes s'opposent par la tête. Cette empreinte est monochrome, jaune paille plus ou moins soutenu, floue. Ses bords estompés se perdent sur le linge. Le corps porte des taches d'une couleur différente, plus sombre, brun roux, aux contours précis. Par leur forme, leur emplacement et leur teinte, elles font penser à des taches de sang dues aux blessures apparentes sur l'empreinte.

A plusieurs endroits apparaissent des traces de brûlures. Les premières, petits trous symétriques, proviennent d'un incident antérieur à 1516. Le linceul était alors plié en quatre. On connaît une copie du linceul à Lierre, en Belgique, datée de 1516, où ces traces de brûlures ont été reproduites. Certains auteurs ont émis l'hypothèse que ces brûlures pourraient provenir d'une épreuve par le feu destinée à vérifier son authenticité. L'incendie qui ravagea, en 1532, la chapelle du château de Chambéry a également laissé, sur le linceul, deux longues lignes de brûlures. En fondant, la châsse d'argent qui protégeait le linge a en effet carbonisé en partie le linceul qui était plié en 48 épaisseurs.

Des pièces de tissu ont été ajoutées, en 1534, afin de réparer les dégâts de cet incendie et pour renforcer les points d'usure. L'eau qui servit à éteindre l'incendie a laissé des cernes sur le linge. Les lignes horizontales qui barrent l'empreinte au-dessus de la tête, sous le cou, etc., proviennent sans doute de la façon dont le linge a été plié à certaines époques.

 

Ces informations sont tirées du livre d'Odile Celier, « Le signe du linceul, le saint suaire de Turin : de la relique à l'image », éd. du Cerf, 1992.

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