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2 juin 2014

Mur de l'Atlantique: la Guerre 39-45

Mur de l'Atlantique: la Guerre 39-45

 

Articles du Télégramme

 

Pierre Demalvilain. Le potache résistant 

(Le Télégramme)

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Saint-Marcel. Au temps du maquis

(Le Télégramme)

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Plougourvest: Benoît Martin.  Pour le devoir de mémoire

(Le Télégramme)

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Carantec. En souvenir d'un certain 18 juin 1940

(Le Télégramme)

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Plougourvest

(Le Télégramme)

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AFP - ‎samedi‎ ‎31‎ ‎mai‎ ‎2014
Jour J: dans son char sur Omaha Beach, la peur de rouler sur les camarades

Aux commandes de son char, il ne voyait "pratiquement rien" une fois débarqué sur la plage. Soixante-dix ans plus tard, William Gast, vétéran américain, craint toujours d'avoir roulé sur les corps de ses camarades cloués par les tirs allemands sur Omaha "la sanglante".

William Gast, petit gamin de Pennsylvanie (est), avait 19 ans ce matin du 6 juin 1944 lorsqu'il débarqua à 06H20 sur Omaha Beach, à "H-10, dix minutes avant l'heure prévue".

Il était en avance pour la guerre, mais ne sait plus pourquoi. "Je ne savais même pas ce que je faisais là", sourit-il. A 89 ans, si certains souvenirs s'étiolent, d'autres restent bien vivaces.

Comme ces entraînements répétés en Angleterre à charger de nuit son char Sherman sur une péniche de débarquement et de partir en mer quelques heures avant de revenir au port. "Jusqu'au soir où on est parti et on n'est pas revenu. On y était".

Il se souvient bien aussi du capitaine de la péniche de débarquement qui lui avait promis de les approcher suffisamment du rivage afin que les trois chars qu'elle transportait ne soient pas submergés, comme tant d'autres ce matin-là.

L'autre unité de chars à débarquer sur Omaha aura moins de chances: 27 des 32 chars amphibies lancés en mer à plus de cinq kilomètres des côtes ont coulé avant d'atteindre le rivage en raison d'une météo capricieuse.

"On nous a donné l'ordre d'y aller, on a allumé les moteurs, la rampe s'est abaissée". Le jeune conducteur de char élance son engin au milieu des gerbes d'eau et de sable provoquées par les obus allemands. Il "sent les chenilles patiner" avant de finalement prendre prise sur le fond sablonneux et de prendre position sur la plage.

Comme des pavés contre une voiture

Dans le siège du conducteur, William Gast tente d'orienter son char à l'aide d'un petit périscope. "Vous imaginez ce qu'on peut voir: pratiquement rien". Le commandant du char doit lui dire d'aller prendre position sur la plage.

Comme des pavés contre une voiture

Dans le siège du conducteur, William Gast tente d'orienter son char à l'aide d'un petit périscope. "Vous imaginez ce qu'on peut voir: pratiquement rien". Le commandant du char doit lui dire d'aller à gauche ou à droite en le frappant sur l'épaule correspondante.

Cette incapacité à distinguer son chemin lui fait craindre d'avoir roulé sur le corps de camarades qui s'entassent et se font massacrer sur la plage à mesure que les vagues de débarquement se succèdent sans réussir à percer les défenses allemandes.

"Le plus triste, c'est que j'ai pu rouler sur les miens. Et si je l'ai fait, je ne le sais même pas et je ne peux pas m'empêcher d'y penser".

De l'autre côté du blindage, la fureur. Le caporal Gast entend "les balles de mitrailleuses frapper le char comme si on avait jeté des pavés sur une voiture".

"Je ne peux pas vraiment dire ce qu'il s'est passé, on ne réfléchissait pas trop. J'avais une peur bleue", avoue le vieil homme, tout en disant avoir agi avec "automatisme". "On faisait ce qu'on devait faire, ce qu'on nous ordonnait de faire".

A la mi-journée, près de 19.000 soldats américains ont débarqué à Omaha mais restent cloués sur la plage. Plus tard dans l'après-midi, des soldats du génie réussissent à ouvrir une brèche à l'explosif dans un mur de béton construit par les Allemands.

Les Américains laisseront 2.000 morts, blessés et disparus sur la plage d'Omaha, désormais surnommée la "sanglante". Sur les 15 chars de la compagnie de William Gast, cinq en sont sortis indemnes.

Le vieil homme, décoré au printemps de la Légion d'honneur lors d'une cérémonie à l'ambassade de France à Washington, ne compte pas retourner en Normandie. Pour "ne pas remuer" les souvenirs, selon son fils.

 

AFP - ‎samedi‎ ‎31‎ ‎mai‎ ‎2014
6 juin 1944: de la liesse à la catastrophe pour des milliers de civils

"Le 6 juin 1944, ça devait être une fête. Ca a été une catastrophe. Maman avait cuisiné un canard aux petits pois pour fêter l'arrivée des Américains. On l'a jamais mangé. Saint-Lô a été bombardé", se souvient Marie-Claire Augé, qui a grandi dans cette commune que Beckett rebaptisera "capitale des ruines".

Avec près de 3.000 civils tués le Jour J - soit presque autant que de soldats alliés - et environ 20.000 morts de juin à septembre 1944, les Normands et leurs villes martyres ont payé un "lourd tribut" à la libération, selon les historiens. Un bilan qui "tranche avec la liesse générale et bien réelle de cet été 44", souligne Andrew Knapp, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Reading (Grande-Bretagne).

Une cérémonie officielle présidée par François Hollande leur sera consacrée le 6 juin devant le Mémorial de Caen, une première selon Jean Quellien, professeur émérite d'histoire à l'université de Caen et auteur de "La bataille de Normandie". En 2009, lors du 65e anniversaire du Débarquement, Nicolas Sarkozy n'avait fait qu'une brève allusion aux souffrances des civils, rappelle le chercheur.

A 74 ans, Mme Augé se souvient des heures sombres de 1944 à Saint-Lô. "Mon petit frère de deux ans, pourtant réfugié dans un abri, est mort, ainsi que mon cousin germain et mon oncle, projeté à plusieurs mètres. On ne l'a reconnu qu'à sa chevalière", raconte-t-elle à l'AFP.

Les Normands sont certes "loin d'être les seuls" à avoir été touchés par les bombardements, comme le montre Andrew Knapp, qui, dans "les Français sous les bombes alliées 1940-1945", recense au moins 57.000 victimes civiles, 74.000 blessés et 300.000 habitations détruites entre 1940 et 1945. Le nombre de victimes britanniques des bombardements allemands est estimé à environ 60.600. Quant aux bombes alliées, elles ont tué 420.000 civils allemands.

Les Alliés ont déversé près de 518.000 tonnes de bombes sur la France, soit 40% de ce qui a été déversé sur l'Allemagne, selon M. Knapp. Et des villes portuaires comme Saint-Nazaire, Lorient ou Brest, rasées à plus de 80%, peuvent, comme nombre de communes normandes, prétendre au triste titre de ville martyre.

Pas le temps d'évacuer

Mais les bombardements de l'été 1944 à Caen, au Havre et à Rouen, où le nombre de civils tués bat des records (environ 2.000 morts chacune), sont beaucoup plus meurtriers, car contrairement aux ports de l’Atlantique, ces villes n'avaient pas été évacuées, précise M. Knapp.

"Très peu de gens auront les tracts lancés par les Américains le 6 juin au matin pour avertir les civils", selon M. Quellien.

En Normandie, "il y a une volonté de raser les villes", ces carrefours routiers et ferroviaires, pour retarder l'arrivée des renforts allemands, précise M. Quellien.

Et "le 6 juin, ce n'est pas une ville, c'est tout une ceinture" de villes dont la destruction est visée, comme Lisieux (rasée à 75%), Pont L'Evêque, Argentan, Falaise, Condé-sur-Noireau (95%), Vire, Saint-Lô (77%) ou Coutances, souligne M. Quellien.

lancés par les Américains le 6 juin au matin pour avertir les civils", selon M. Quellien.

En Normandie, "il y a une volonté de raser les villes", ces carrefours routiers et ferroviaires, pour retarder l'arrivée des renforts allemands, précise M. Quellien.

Et "le 6 juin, ce n'est pas une ville, c'est tout une ceinture" de villes dont la destruction est visée, comme Lisieux (rasée à 75%), Pont L'Evêque, Argentan, Falaise, Condé-sur-Noireau (95%), Vire, Saint-Lô (77%) ou Coutances, souligne M. Quellien.

A Caen, l'objectif des Alliés n'est pas au départ de raser la ville, mais les cibles visées ne sont pas atteintes et les avions s'y reprennent à plusieurs fois. A sa libération le 9 juillet, la capitale régionale est détruite à 73%.

Près de 150.000 Normands se retrouvent sur les routes de l'exode, souligne Jean Quellien.

Face à ce que le chef de réseau Hubert de la Garde, qualifiera dès mai 1944 de "travail d'ivrogne", la question de la pertinence des bombardements est posée.

"Tous ne sont pas inefficaces. Cela a marché parfois mais malheureusement pas très souvent. Saint Nazaire, Lorient, Le Havre, on n'en voit franchement pas la justification", pense M. Knapp, interrogé par l'AFP. Le "rendement" des bombardements de Caen pose question aussi, selon lui.

A l'aune des conventions actuelles définissant le crime de guerre, certains bombardements de 1944 pourraient même entrer dans cette catégorie, estiment Andrew Knapp, Jean Quellien ou le Britannique Antony Beevor.

Reste qu'il est "difficile d'imaginer les succès alliés en Normandie sans l'écrasante supériorité aérienne dont ils feront un emploi si libéral", écrit M. Knapp.

 

Jean Moulin et la Bretagne

(Le Télégramme)

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AFP - ‎mardi‎ ‎10‎ ‎juin‎ ‎2014
A Oradour, Valls dénonce "les idéologies de mort" qui "rôdent"

Manuel Valls venu commémorer le 70e anniversaire du massacre d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), s'en est pris mardi "aux idéologies de mort" qui "rôdent" encore, dénonçant le terrorisme et les "petits agitateurs de la mémoire" de l'extrême droite révisionniste.

"Oradour, c'est aussi une mise en garde. Pour combattre et ne jamais laisser prospérer les idéologies de mort", a lancé le Premier ministre lors de son discours de commémoration dans le village martyr du Limousin, où 642 civils ont été massacrés le 10 juin 1944 par des troupes nazies.

"Nous le savons bien, nous le voyons trop: elles n'ont pas disparu. Elles sont là. Elles rôdent. Elles embrigadent. Elles poussent des individus, parfois très jeunes, à s'enrôler, à prendre les armes, à frapper au hasard, à tuer", a déclaré M. Valls devant quelques centaines de personnes venues se recueillir.

"Les fanatismes, les radicalismes ont toujours leur chef, leur doctrine qui appellent à semer la terreur, à n'avoir aucune considération pour la vie 

humaine ou les populations civiles", a-t-il fait valoir, appelant à "ne rien céder" et à "la vigilance absolue face au retour de la barbarie".

Le Premier ministre s'en est également pris "aux petits agitateurs vénéneux de la mémoire", "aux nostalgiques de la Collaboration" avec leurs "mots perfides", sur fond de percée de l'extrême droite en Europe et de polémique sur une phrase de Jean-Marie Le Pen à propos d'une "fournée" visant le chanteur Patrick Bruel, de confession juive.

"II y a pire: les révisionnistes, les nostalgiques de la Collaboration, les petits agitateurs vénéneux de la mémoire. Avec leurs mots perfides, il veulent faire mal à la France, raviver ses plaies", a déclaré Manuel Valls.

"Mais quand on aime la France, on ne salit pas ce pour quoi tant de Français ont donné leur vie. Quand on aime la France, on ne calomnie pas son histoire", a lancé le Premier ministre.

La cérémonie d'Oradour vient fermer un cycle de commémorations du mois de juin 1944, entamé vendredi avec le 70e anniversaire du Débarquement en Normandie. Lundi, le président Hollande s'était rendu dans son fief de Tulle en Corrèze pour un hommage aux 99 hommes pendus dans cette ville par les nazis il y a 70 ans.

 

AFP - ‎mardi‎ ‎10‎ ‎juin‎ ‎2014
A Oradour, Valls clôt la parenthèse du souvenir de juin 1944

Manuel Valls a commémoré mardi le 70e anniversaire du massacre d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), qui vient fermer la parenthèse d'un cycle de commémorations réussi pour le gouvernement, avant de renouer avec les joutes politiques et les difficultés économiques et sociales.

Après avoir traversé les ruines saisissantes du pire massacre (642 tués) commis en France par les Nazis lors de l'Occupation, le 10 juin 1944, le Premier ministre a dénoncé "les idéologies de mort", dans un discours empli d'allusions d'actualité au jihadisme et à l'extrême droite.

"Oradour, c'est aussi une mise en garde. Pour combattre, et ne jamais laisser prospérer, les idéologies de mort. Nous le savons bien, nous le voyons trop : elles n'ont pas disparu. Elles sont là. Elles rôdent. Elles embrigadent", a déclaré M. Valls devant quelques centaines de personnes venues se recueillir.

Le Premier ministre s'en est également pris "aux petits agitateurs vénéneux de la mémoire", "aux nostalgiques de la collaboration" avec leurs "mots perfides", sur fond de percée de l'extrême droite en Europe et de polémique sur une phrase de Jean-Marie Le Pen à propos d'une "fournée" visant plusieurs artistes dont le chanteur Patrick Bruel, d'origine juive.

"Avec leurs mots perfides, il veulent faire mal à la France, raviver ses plaies", a déclaré Manuel Valls. "Mais quand on aime la France, on ne salit pas ce pour quoi tant de Français ont donné leur vie. Quand on aime la France, on ne calomnie pas son histoire", a lancé le Premier ministre.

Peu avant, au cours de sa visite de l'ancien village jamais repeuplé --un nouveau a été construit un peu plus loin-- avec ses ruines comme seules mémoires, il s'était recueilli dans l'église incendiée, où plus de 450 femmes et enfants furent brûlés vifs par les Waffen SS de la division Das Reich.

Séparés en groupes, les hommes, eux, avaient été abattus dans des granges, avant que le village ne soit entièrement incendié.

L'oeuvre des années s'étant ajoutée à l'ignominie de la tuerie, seuls deux survivants (pour six rescapés seulement, cinq hommes et une femme, au soir du 10 juin), Marcel Darthout et Robert Hébras, sont encore en vie.

Ce dernier, encore vaillant malgré ses 88 ans, a guidé le Premier ministre dans les petites rues d'Oradour, montrant notamment l'endroit où les troupes SS massèrent les villageois, inconscients du sort qui les attendait. Lui-même mitraillé et laissé pour mort dans un garage, il avait réussi à s'enfuir malgré l'incendie.

Parenthèse consensuelle

Manuel Valls, accompagné par le secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants Kader Arif, s'est également rendu au cimetière pour déposer une gerbe et dans le Centre de la mémoire, construit aux abords des ruines.

Lundi, dans son fief électoral de Tulle, le président Hollande avait présidé les cérémonies d'hommage aux 99 pendus, eux aussi exécutés par la même division SS Das Reich, dont la plupart des unités remontaient pour rejoindre le front du Débarquement en Normandie.

Mais après le succès diplomatique des commémorations du D-Day sur les plages normandes, marqué par la poignée de main entre les présidents russe et ukrainien, Vladimir Poutine et Petro Porochenko, l'exécutif a devant lui une série d'échéances difficiles: économies budgétaires, réforme de la carte des régions ou encore réforme pénale, qui créent de sérieux remous dans la majorité.

Cette parenthèse consensuelle, qui "rassemble le pays" selon les termes de Manuel Valls, ne suffira pas pour sortir 

l'incendie.

Parenthèse consensuelle

Manuel Valls, accompagné par le secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants Kader Arif, s'est également rendu au cimetière pour déposer une gerbe et dans le Centre de la mémoire, construit aux abords des ruines.

Lundi, dans son fief électoral de Tulle, le président Hollande avait présidé les cérémonies d'hommage aux 99 pendus, eux aussi exécutés par la même division SS Das Reich, dont la plupart des unités remontaient pour rejoindre le front du Débarquement en Normandie.

Mais après le succès diplomatique des commémorations du D-Day sur les plages normandes, marqué par la poignée de main entre les présidents russe et ukrainien, Vladimir Poutine et Petro Porochenko, l'exécutif a devant lui une série d'échéances difficiles: économies budgétaires, réforme de la carte des régions ou encore réforme pénale, qui créent de sérieux remous dans la majorité.

Cette parenthèse consensuelle, qui "rassemble le pays" selon les termes de Manuel Valls, ne suffira pas pour sortir François Hollande de son impopularité massive, selon des politologues interrogés par l'AFP.

Les commémorations de cette année 2014, double anniversaire des cent ans du début de la Première Guerre mondiale et des 70 ans de la Libération, sont toutefois loin d'être terminées. A partir du 28 juin débutent, dans la capitale bosnienne Sarajevo, les commémorations du début de la Grande Guerre de 1914, avec plusieurs évènements prévus d'ici la fin de l'année en France.

Le 15 août, un hommage sera aussi rendu pour les 70 ans du débarquement allié en Provence, avec un accent mis sur le rôle joué par les troupes africaines de l'armée française.

 

 

Guyard, Bertrand, agence, AFP
lefigaro.fr - ‎mardi‎ ‎10‎ ‎juin‎ ‎2014
Angelina Jolie: son combat pour criminaliser le "viol de guerre"

C'est le combat de sa vie. L'actrice américaine Angelina Jolie lutte depuis des années contre les sévices sexuels subis par les populations civiles, et plus particulièrement les femmes, pendant les guerres. Ce mardi, une conférence débute à Londres, qui a pour objectif, dans un premier temps, de sensibiliser l'opinion publique internationale avant de pouvoir pénaliser les auteurs de ces faits comme des criminels de guerre à part entière.

Placé sous l'égide de L'ONU - Angelina Jolie est ambassadrice de bonne volonté de l'instance internationale - et de la diplomatie britannique representée par son patron, William Hague, la conférence de Londres veut lutter contre l'impunité de cette forme insidieuse et souvent dissimulée d'arme de guerre. Tous les jours, jusqu'à vendredi, seront présentés des films, des documentaires et des expositions montrant le martyre enduré par populations civiles - dans l'immense majorité des cas touchant les femmes - durant des conflits récents.

L'administration américaine a décidé de soutenir le combat d'Angelina jolie

 

L'actrice américaine Angelina Jolie organise une conférence sur les violences sexuelles impunies perpétrées pendant les guerres.

Pour faire triompher sa cause Angelina Jolie a reçu un soutien de poids en la personne de John Kerry. Le secrétaire d'État américain sera présent vendredi à la conférence. Il a, d'ores et déjà, fixé l'objectif de Londres: «Le viol en temps de guerre ne doit plus être considéré comme la conséquence inévitable de tout conflit armé. C'est un crime international majeur.»

L'engagement d'Angelina Jolie commence à porter ses fruits. En 2012, elle avait signé, en tant que réalisatrice, Au pays du sang et du miel, un film très émouvant sur les violences sexuelles systématiques perpétrées sur les femmes bosniaques pendant la guerre de Bosnie-Herzégovine en 1995. La critique avait salué son travail. Plus récemment, elle a dénoncé le sort des 200 lycéennes enlevées par le groupe islamiste Boko Haram.

Après avoir sensibilisé l'opinion publique, Angelina Jolie semble avec la tenue de ce sommet réussir la deuxième partie de son pari: recueillir le soutien du monde politique. John Kerry a fixé son objectif: «Il faut ensuite convaincre chaque gouvernement de refuser de servir de refuges à ceux qui ont commis ces actes infâmes.». Et si John Kerry a accepté de se déplacer, c'est qu'il a reçu lui-même la bénédiction de Barack Obama. Lui aussi, un allié de poids.

 

 

Le Monde - ‎jeudi‎ ‎12‎ ‎juin‎ ‎2014
Un responsable nazi "suicidé"… exfiltré par les Etats-Unis

Il est celui qui avait imaginé et construit les fours crématoires d’Auschwitz. Ingénieur chargé du programme militaire d’Adolf Hitler, il fut responsable de la conception des premiers missiles de croisière, les fusées V1 et V2, " armes de représailles " ayant massivement pilonné le territoire britannique.

Surtout, le général SS Hans Kammler était l’élément-clé de la " Wunderwaffe " — un ensemble d’armes présentées comme " miraculeuses " par la propagande de Joseph Goebbels, mais souvent restées à l’état de projets, à l’instar du programme nucléaire nazi. A la fin de la guerre, on lui prêta une influence supérieure à celle du chef SS Heinrich Himmler.

Défait, il se suicida à Prague le 9 mai 1945, d’une balle dans la tête, ou en s’empoisonnant, selon les historiens, qui sur la question divergent. Car sa disparition restait jusqu'alors entourée de mystère, son corps n’ayant jamais été retrouvé. Un documentaire diffusé par la chaîne allemande ZDF révèle aujourd’hui que sa " mort " ne serait qu'une " mise en scène" américaine.

Les Etats-Unis, déterminés à récupérer son savoir-faire et éviter qu’il ne tombe dans les mains soviétiques, seraient en effet parvenus à le " capturer " et à l’exfiltrer discrètement vers leur territoire, lui évitant ainsi le tribunal de Nuremberg. " Son passif était si monstrueux qu’il a fallu faire croire à sa mort et lui prêter une nouvelle identité", rapporte le Daily Mail.

Interrogé, le fils de l’un des agents secrets chargés d’interroger le responsable nazi raconte : " Cet ingénieur a apporté aux Etats-Unis un trésor spécial du IIIe Reich. Il nous a offert des armes modernes." Les conditions de vie ou de mort de Kammler aux Etats-Unis n’ont, elles,toujours pas été révélées avec précision. Selon le Times, il aurait livré ses secrets nucléaires deux années durant aux services américains avant de se suicider en détention. Dernière information non confirmée.

 

 

AFP - ‎samedi‎ ‎14‎ ‎juin‎ ‎2014
Kerry appelle à reléguer les viols de guerre aux livres d'histoire

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé, vendredi à Londres à "reléguer au Moyen Age et aux livres d'histoire" le "crime indescriptible" des violences sexuelles en temps de conflit.

Après quatre jours de réunions, de débats et de témoignages souvent bouleversants, la plus ambitieuse conférence jamais organisée sur le viol en tant qu'arme de guerre s'est terminée sur la promesse d'un protocole visant à mettre fin à l'impunité, même si son application sur le terrain reste extrêmement compliquée.

"Nous pouvons y arriver", a pourtant martelé John Kerry qui s'est dit "impliqué à titre personnel dans ce combat en tant que vétéran de guerre et père de deux filles".

Dans un long discours devant les représentants des 123 pays présents, le secrétaire d'Etat a renvoyé aux objectifs formulés dans le protocole élaboré à l'initiative du chef de la diplomatie britannique, William Hague, et de la star de Hollywood, Angelina Jolie.

Ambassadrice de bonne volonté du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés, l'actrice, rejointe à Londres par son compagnon Brad Pitt, a tout fait pour "sortir de l'ombre" une cause qu'elle défend depuis des années.

"On n'éradiquera pas ce mal du jour au lendemain, ceci n'est que le début, mais nous savons exactement ce qu'il faut faire désormais", a-t-elle souligné vendredi.

Le protocole, un document de 146 pages traduit en plusieurs langues et diffusé dans le monde entier, a été présenté dès mercredi.

"Tolérance zéro"

Il met l'accent sur la "tolérance zéro" face aux violences sexuelles ainsi que sur le soutien à apporter aux victimes qui, plutôt que d'être aidées, sont parfois ostracisées jusque dans leur propre communauté et famille.

Le protocole vise surtout à mettre "fin à l'impunité" des violeurs, en établissant des critères internationaux pour consigner et enquêter sur ces crimes afin que les coupables puissent être poursuivis plus efficacement.

Car comme l'a rappelé Angelina Jolie, le nombre de condamnations pour viol en zone de guerre est "dérisoire".

A peine une soixante de personnes ont par exemple été poursuivies en Bosnie où on estime entre 20.000 et 50.000 le nombre de femmes violées au début des années 1990.

En RDCongo, où 36 femmes et filles sont violées chaque jour, en Colombie, en Afghanistan et dans beaucoup d'autres pays, on rencontre les mêmes difficultés à retrouver et faire juger les coupables.

"C'est le noeud du problème, a affirmé à l'AFP Georges Kuzma, expert des questions policières et judiciaires pour l'ONG "Physicians for Human rights". "Car avant de poursuivre les fautifs, il faut déjà savoir enquêter et documenter. A cet égard, il y a deux gros obstacles: le fait que les pays ciblés soient des pays jeunes au niveau des institutions. Et le fait qu'il n'y a souvent pas ou très peu de budget et de logistique."

Les fonds supplémentaires débloqués par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis à l'occasion de la conférence de 

Londres pourront aider mais ne suffiront pas à combler le fossé.

Au-delà des promesses affichées, la conférence aura déjà donné lieu à au moins deux avancées. Elle a en premier lieu permis de libérer la parole dans certains pays où le sujet a longtemps été ignoré, voire dissimulé.

"Vous savez, il y a quelques années notre gouvernement n'acceptait pas l'idée qu'il y avait des violences. On fermait les yeux sur certaines choses. Aujourd'hui plusieurs ministres étaient ici à Londres pour dénoncer ces actes. C'est un pas énorme. Accepter que des choses ne vont pas c'est commencer à penser à trouver une solution", soulignait Nadine Neema Rukunghu, radiologue à l'hôpital de Panzi, au Sud-Kivu.

La conférence a aussi offert un point de repère précieux aux ONG, associations et militants qui y ont participé.

Avoir entendu les promesses leur permettra, dit l'activiste américaine Jody Williams, de "prendre au mot" les autorités et de les mettre face à leurs engagements lors des années à venir.

 

 

AFP - ‎samedi‎ ‎14‎ ‎juin‎ ‎2014
Angelina Jolie distinguée par la reine Elizabeth

L'actrice et réalisatrice américaine Angelina Jolie a été honorée par la reine d'Angleterre pour son engagement dans la lutte contre les violences sexuelles en zone de guerre, selon la traditionnelle liste de distinctions royales, publiée vendredi.

"Je suis ravie de recevoir cette distinction. Elle m'est donnée pour +services rendus à la littérature+ mais je la vois pas tant comme une récompense pour le passé que comme un encouragement pour l'avenir", a réagi l'auteure de 61 ans.

Le jeune Britannique de 19 ans, Stephen Sutton, décédé le mois dernier d'un cancer incurable de l'intestin a également été distingué du titre de Membre de l'ordre de l'Empire britannique (MBE).

Il avait ému le pays en levant plus de 4 millions de livres pour la lutte contre le cancer. Ce titre lui est décerné en date du 14 mai, jour de sa mort.

Ces distinctions royales remises à quelques célébrités et à une majorité de personnes consacrant leur temps aux oeuvres caritatives ou à aider leur communauté, sont décernées deux fois par an, à l'occasion de l'anniversaire de la reine et pour le nouvel An.

 

 

Leur Grande Traversée

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Résistance. Il y a 70 ans le maquis de Saint-Marcel

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40-44. Les voix bretonnes de Radio Londres

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AFP - ‎mercredi‎ ‎30‎ ‎juillet‎ ‎2014
Il y a 70 ans, le dernier vol de Saint-Exupéry

 

"Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien", les derniers mots écrits par Saint-Exupéry, avant de s'envoler le 31 juillet 1944 ont entretenu le mystère sur sa disparition, qu'ont permis d'élucider, un demi-siècle plus tard, la découverte de son avion, au large de Marseille et le témoignage du pilote allemand qui l'a abattu.

"Je ne crois pas au suicide", témoigne à l'AFP son neveu et filleul, François d'Agay se souvenant de la détermination de l'auteur du "Petit prince". "Il nous disait +j'irai jusqu'au bout, soit vers la fin de la guerre soit à la mort+", raconte M. d'Agay.

Le 31 juillet 1944, le commandant Antoine de Saint-Exupéry, 44 ans, quitte dans son Lightning P38 l'aérodrome de Borgo, en Haute-Corse, pour une mission de reconnaissance en Savoie. Il ne regagnera jamais la base.

L'écrivain-aviateur est déclaré "Mort pour la France" mais sa disparition reste un mystère. Les hypothèses les plus diverses circulent sur sa disparition, jusqu'à la découverte en 1998, d'une gourmette à son nom remontée dans les filets d'un pêcheur au large de Marseille. Deux ans plus tard, un plongeur archéologue marseillais, Luc Vanrell, retrouve l'épave du Lightning F5-B 223, près de l'île de Riou, entre Marseille et Cassis.

Les morceaux de l'épave sont remontés à la surface trois ans plus tard et un numéro de série sur la carlingue permet d'identifier définitivement l'appareil.

Des débris d'un Messerschmitt allemand retrouvés près de l'épave, orientent alors l'enquête vers l'Allemagne.

Les dernières révélations datent de 2008, lorsque l'auteur des tirs, sort de l'ombre. "Vous pouvez arrêter de chercher c'est moi qui ai abattu Saint-Exupéry", confie à Luc Vanrell, Horst Rippert, retrouvé après de longues recherches.

En poste en Provence deux semaines avant le débarquement de Provence, l'aviateur allemand explique que c'est en regagnant sa base qu'il a aperçu un avion d'observation Lightning P-38 volant vers Marseille, trois mille mètres au-dessus de lui.

"Le pilote, je ne l'ai pas vu. C'est après que j'ai appris que c'était Saint-Exupéry", expliqua Horst Rippert, décédé aujourd'hui. Très affecté, il avait confié avoir "espéré que ce n'était pas lui", car, "dans notre jeunesse nous l'avions tous lu, on adorait ses bouquins".

Vocations parmi les pilotes allemands

Saint-Ex avait en effet suscité de nombreuses vocations parmi les pilotes allemands: "C'est pourquoi l'Allemagne a fait profil bas", selon M. d'Agay pour lequel le témoignage de Rippert "est crédible à 90%". Saint-Ex "était le pilote à ne pas abattre", renchérit Luc Vanrell certain que les Allemands "ont su très tôt qu'il s'agissait de Saint-Ex".

Une question n'a pas trouvé de réponse: que faisait Saint-Ex, envoyé en mission en Savoie au large de Marseille? Pour M. D'Agay, "il n'a pas pu effectuer sa mission" en raison de mauvaises conditions météorologiques et "a décidé de survoler la zone de Toulon et Marseille", sans doute pour faire des repérages pour le débarquement de Provence qui aura lieu en août. "S'il a pris des photos, elles auraient été très utiles. Il a pris des risques, il le savait", ajoute-t-il.

Une hypothèse partagée par Luc Vanrell. Faute d'effectuer sa mission savoyarde, Saint-Ex a pu choisir de se déplacer vers l'Ouest, du côté de Hyères, une zone extrêmement surveillée par l'armée allemande. Rippert aurait été spécialement envoyé en mission depuis la base de Marignane. Et il a détruit l'avion après avoir tenté une manœuvre d'intimidation.

Rippert "annonce aussitôt sa victoire dans un message intercepté par les Américains. Mais les informations ne sont pas transmises aux Français", notamment pour des problèmes de langue, explique Luc Vanrell.

Les morceaux de l'avion de l'auteur du "Petit Prince" et de "Pilote de guerre" ont été remis en juin 2004 au musée de l'Air et de l'Espace du Bourget.

La ville de Cassis rend hommage, le 31 juillet, avec la participation de la Patrouille de France, à "l'immense écrivain, le pilote, mort pour son pays" qui "70 ans après sa disparition propose toujours des repères et nourrit la réflexion sur les questions qui se posent au monde contemporain", selon le maire de Cassis, Danielle Milon.

 

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AFP - ‎lundi‎ ‎4‎ ‎août‎ ‎2014
70e anniversaire de la Libération: le ministre de la Défense à Rennes

La commémoration est "essentielle", a estimé lundi à Rennes le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, venu célébrer les 70 ans de la libération de la ville le 4 août 1944.

"La commémoration, c'est essentiel car nous vivons une période de grande instabilité au niveau mondial (....) et la mémoire fait partie des moyens de se prémunir", a déclaré M. Le Drian à l'issue d'une cérémonie en présence d'anciens combattants.

"La paix n'est jamais acquise, elle demande une vigilance de tous les instants pour la sauvegarder (...). L'Europe a permis la paix (....) et elle est indispensable pour la garantie de la paix", a-t-il poursuivi.

Le ministre a rappelé que le premier mort de la Libération était Breton -un membre des forces spéciales tué le 5 juin 1944 après avoir été parachuté dans le Morbihan-, tout comme les derniers, avec la libération de la poche de Lorient, le 10 mai 1945, soit près d'un an après le Débarquement.

Plusieurs dizaines de véhicules militaires de la Libération -jeeps, camions GMC, un char Sherman- ont été déployés toute la journée sur la place de la mairie, pavoisée pour l'occasion.

Les troupes américaines s'étaient emparées de la ville de Rennes le 4 août 1944, quelques jours après avoir fait sauter le "verrou d'Avranches", près du Mont-Saint-Michel, secteur qui commandait l'accès à la Bretagne.

 

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AFP - ‎vendredi‎ ‎8‎ ‎août‎ ‎2014
70 ans après l'épuration, le tabou des pendues se lézarde à Monterfil

"C'est ici qu'elle a été pendue ma tante?" Soixante-dix ans après le calvaire de trois femmes accusées à tort de collaboration, un vieux monsieur ose enfin venir rendre hommage aux victimes de l'épuration dans un village breton qui a tout fait pour effacer l'atroce souvenir.

Dans un bois proche du bourg de Monterfil, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Rennes, Louis Guillard, 8 ans en 1944, cherche à imaginer où sa tante Marie et sa cousine Germaine ont été enterrées le 4 août 1944, en compagnie d'une troisième femme, après une exécution sommaire.

L'arbre auquel les trois femmes ont été pendues a été coupé. La seule plaque visible dans ce sous-bois rappelle que la cueillette des champignons est interdite.

"On fait pas justice soi-même. C'est pas normal qu'on fait des trucs comme ça", s'insurge Louis Guillard, qui se félicite qu'après 70 ans, l'omerta se dissipe enfin à Monterfil depuis qu'une marche blanche réunissant 75 personnes a été organisée le 4 août dans le bourg de 1.300 habitants.

Début août 1944, alors que les Américains s'apprêtent à déferler sur la Bretagne, les Allemands font sauter le camp de transmissions qu'ils occupaient à Monterfil avant de prendre la fuite.

Des résistants de la dernière heure arrêtent les Français qui travaillaient dans le camp, dont plusieurs femmes recrutées comme aide-cuisinières. La plupart sont transférées à la prison de Rennes et rapidement libérées, mais trois sont arrachées aux gendarmes par une douzaine de jeunes gens armés et fortement alcoolisés.

Ramenées à Monterfil, les trois femmes, Marie Guillard, âgée d'une cinquantaine d'années, et sa fille Germaine, 21 ans, et Suzanne Lesourd, 25 ans, une réfugiée originaire de l'Aisne, sont insultées, frappées, tondues, leur vêtements arrachés et peints de la croix gammée.

"Notre père a tout vu, il a tenté d'intervenir, mais on l'a menacé de lui faire la même chose", raconte Lucette Rosty, 3 ans à l'époque.

Les trois femmes restent pendant des heures attachées en plein soleil "comme des bêtes", précise Mme Rosty. Le mari et père de Marie et Germaine, Alfred, tente de leur donner à boire. Il est violemment repoussé.

Une commune 'sous influence'

Leurs bourreaux les accusent d'avoir couché avec les Allemands à qui elles auraient dénoncé des résistants qui ont ensuite été arrêtés puis fusillés. "C'est entièrement faux", tranche l'écrivain Hubert Hervé, auteur d'un livre sur le sujet.

Les femmes sont emmenées dans un bois à la lisière de Monterfil.

"Elles ont creusé leur tombe elles-mêmes. Elles ont été pendues et dépendues, parce que la corde ne coulissait pas, et achevées à coups de pelle", rapporte Mme Rosty. "Elles ont subi des sévices sexuels".

"Il y a eu de nombreux drames de l'épuration en France, mais pas beaucoup à ce niveau de cruauté, de sordide", observe Hubert Hervé. Les historiens estiment qu'environ 9.000 

personnes ont été victimes d'exécutions sommaires à la Libération.

Après la guerre, le silence retombe sur le village, d'autant que le principal instigateur des violences n'est autre que le fils du maire et principal propriétaire terrien de Monterfil.

A l'époque, "la commune vit sous influence", explique l'historien local Alexandre Boucard, 10 ans en 1944. "Dans ma génération, il y a encore des gens qui ont peur".

Le 'pays des pendues'

Alfred Guillard finit par porter plainte contre les bourreaux de sa femme et de sa fille mais le procès de six hommes est interrompu en 1951 par le vote d'une loi d'amnistie.

Entre-temps, les corps de Marie et de Germaine sont exhumés puis enterrés dans une fosse commune. Les ossements de Suzanne n'ont pas bougé.

"Ce qu'on voudrait, c'est qu'elle soit exhumée, enterrée dignement et puis qu'il y ait une plaque qui reconnaisse que ces trois malheureuses sont des victimes de guerre", réclame Lucette Rosty, à l'origine de la création d'un collectif qui a organisé la marche blanche, à laquelle le maire ne s'est pas associé.

Car "le drame de Monterfil" est resté tabou pendant près de 70 ans. "Monterfil a été montré du doigt parce qu'on est le pays des pendues. Quand on s'en va à l'extérieur, c'est connu, on a un peu honte que ça s'est passé chez nous", explique M. Boucard.

Pourtant, les auteurs du triple assassinat ne se cachaient pas. "J'ai connu ceux qui ont participé à ça. J'ai même travaillé 12 ans pour l'un d'entre eux qui me l'a dit et m'a même montré les photos", témoigne Louis, le neveu de Marie Guillard.

 

 

AFP - ‎samedi‎ ‎9‎ ‎août‎ ‎2014
Nagasaki marque le 69e anniversaire de la bombe atomique

Des dizaines de milliers de personnes, dont des survivants, se sont rassemblées samedi matin à Nagasaki pour marquer le 69e anniversaire de la bombe atomique qui, trois jours après celle d'Hiroshima, allait tuer 70.000 personnes dans cette ville.

Les cloches ont retenti pour marquer le début de la minute de silence à 11h02 locales (02h02 GMT), l'heure à laquelle la bombe, le 9 août 1945, transformait la ville en une boule de feu.

La cérémonie, qui s'est tenue en dépit des vents violents provoqués par l'approche d'un typhon, a eu lieu non loin de l'endroit où un avion américain avait lancé la bombe au plutonium surnommée "Fat Man". Six jours plus tard, le Japon capitulait, mettant fin à la Seconde guerre mondiale.

Devant un partère rassemblant notamment des survivants âgés et leurs familles, des responsables gouvernementaux, le Premier ministre Shinzo Abe et l'ambassadeur américain au Japon, Caroline Kennedy, le maire de la ville a appelé le gouvernement japonais à renoncer à son projet d'abandonner la doctrine pacifiste suivie par le Japon depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.

"Le serment de la Constitution par lequel le Japon renonce à la guerre est le principe fondateur du Japon d'après-guerre et de Nagasaki", a déclaré Tomihisa Taue, déplorant que le récent débat sur le droit à l'auto-défense collective fasse "craindre que ce principe est en danger".

Le gouvernement a décidé le mois dernier de permettre à l'armée japonaise, jusque-là au rôle purement défensif, d'aller se battre pour défendre des alliés.

La bombe de Nagasaki et celle d'Hiroshima sont les deux seules bombes nucléaires à avoir été utilisées en temps de guerre.

140.000 personnes trouvèrent la mort à Hiroshima et plus de 70.000 à Nagasaki soit immédiatement, soit du fait de l'exposition aux radiations, entre le moment du largage des bombes et le mois de décembre suivant.

Les Etats-Unis ne se sont jamais excusés pour les avoir utilisées, et aucun président américain en exercice ne s'est d'ailleurs rendu dans les deux villes martyres japonaises. Des cables diplomatiques qui ont fait l'objet de fuites laissent toutefois entendre que Washington aurait proposé en 2009 une visite à Hiroshima du président Barack Obama, qui aurait alors présenté des excuses officielles, et que cette visite a été refusée par le Japon.

 

 

Il y a 70 Ans: la Libération de Morlaix

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Barbara. Brest défigurée par les bombes

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Résistance. L'exemple de Sein

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 Résistance. Pierre Morel, né un vendredi 13

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Libération. L'hommage aux Sénans

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La libération de Morlaix.

Hommage à Eugène Le Luc

(articles et photos prises sur facebook. Tu es de Morlaix si....)

 Eugène Le Luc est décédé le 1er Juillet 2005, il aurait été heureux de participer à la cérémonie de la libération de Morlaix

 

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 Martine Barosco-le Luc:

 La fondation du groupe "Justice remonte à juin 1942, dans un local qui appartenait à la veuve Mahéo, qui fut arrêté par la suite. Quelques hommes se réunirent à l'instigation de Caron dit William qui prit la direction du groupe. Assistaient à cette direction Le Luc Eugène de Ploujean, Freli Emile horloger à Morlaix et des hommes inconnus, passagers dont William répondait... La mission du groupe consistait à faire la propagande patriotique par voie de tracts qui étaient tapés à la machine à écrire chez M. Frelin et par les personnes affiliées au groupe. Ces tracts devinrent par la suite un petit journal régulier ayant pour titre " Le combattant". La machine à écrire fut transférée chez Mr Silliau à Pont Bellec, puis à Commana, où le journal prit le titre de "Franc-Tireur" et était rédigé par Albert de Rotschild de Brest et Eugène Le Luc, diffusé par diverses "boites à lettres" de la région de Commana, St Sauveur, Sizun, Morlaix et Brest. Sous l'impulsion de" William" qui était le chef de groupe, un grand nombre de cartes d'idendité destinées aux réfractaires du S.T.O. et des maquisards, a été établie. Un service de placement des réfractaires et maquisards a été créé. Le responsable en était Eugène Le Luc qui devint, par la suite, recruteur des volontaires pour les coups de main. Pour entrer dans le groupe, il fallait dérober une arme aux allemands. Si vous n'étiez pas capable raconte mon père, vous étiez considéré comme "nul" et misàà l'écart. Eugène Le Luc a assommé un allemand pour lui voler son fusil et par la suite à Landerneau, avec un copain, ils ont dérobé les armes de deux allemands qui étaient chez le coiffeur: Le copain a coupé l'électricité et profitant de la confusion Eugène a décroché les armes du portemanteau et ils sont partis vite fait se réfugier à l'hôtel de la gare. Le groupe s'appelait "Justice" puisqu'ils étaient chargés des exécutions et des sabotages. Eugène prit la direction de ce groupe après l'arrestation de ses chefs. Le groupe est activement recherché par les allemands et se décime, malgré cela l'action continue et une petite poignée d'hommes, particulièrement, Le Luc, Rotschild, Le Roux, Manach et Messager réussit à semer la confusion chez l'ennemi. Les allemands multiplient les offensives à leur recherche, des fermes sont cernées fouillées la chasse à l'homme est active, Manach et Messager, Rotschild et Le Luc Eugène sont arrêtés Marzin et Mme Le Duc prévenu à temps de l'offensive des allemands échappent de justesse, Le Roux cerné dans une ferme s'échappa mais les fermiers sont fait prisonniers par les allemands. Eugène et ses camarades furent interrogés torturés, promenés dans le bourg sur une charrette les poignets attachés avec du fil barbelés et une corde au cou, mais Eugène Le Luc réussit à s'échapper Pour continuer les actions. L'état des pertes du groupe Justice: Caron dit " William" fusillé à Penmarch en mars 1944, et Pontet dit "Bob" fusillé par la milice début juin 1944 comme Maurice Le Luc, Albert de Rotschild , fut torturé et exécuté par les allemands le 6 juillet 1944. Eugène fit élevé une stèle en 1999 à sa mémoire dans la cour de l'école publique à Sizun où il fut fusillé comme "juif, terroriste et saboteur". Le Luc Maurice fusillé à Angers par la milice, Bourdoulous Paul fusillé à Angers par la milice, Prigent Maurice mort en déportation, Gautier Pierre,fusillé à St Marc du Désert, Michenski Joseph dit le Polonais fusillé à Brennilis. Membres ayant été emprisonnés et Torturés: Cizaire Jean , Rannou Jean, Pichon Jean dit "Nono", Le Grand Jean dit "petit René", Roger jean, SEPI Paul, Le Luc Eugène, Mme Vve Mahéo.

 

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 Voilà la suite de l'article que Ouest-France avait consacré en 2001 à mon père Eugène Le Luc Parlant de la résistance, sa carte de combattant volontaire de la résistance, la photo de la remise des diplômes de la résistance et photo du couple de mes parents après leur mariage pendant cette époque difficile....

 

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Photo prise en août 1943, en arrière plan François MICHEL F.T.P , de gauche à droite Edouard Brénéol F.T.P et les jumeaux LE LUC Maurice et Eugène F.T.P à droite, en Planque à Commana...

 

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  François Michel F.T.P, conduisant un véhicule confisqué aux Allemands avec à ses cotés son beau-frère Eugène Le Luc F.T.P, photo prise le 7 août 1944 place Traoulen, on aperçoit sur le trottoir avec son chapeau le père de Jean Victor Ridou.

 

Hommage à son frère jumeau Maurice Le Luc

 

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Photo de ce jeune résistant fusillé par la milice à Angers le 7 juin 1944 à 23 ans qui on à donné son nom dans l'ancienne rue du port où il a vécut, elle se situe sous la sous préfecture et débouche à Troudousten.

 

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 Martine Barosco-le Luc:

 C'était mon oncle le frère jumeau de mon père Eugène Le Luc résistant dans la région de Morlaix , Sizun et Commana. Maurice fut fait sergent à titre posthume, décoré de la médaille de la résistance et militaire. Quand en 1946, à la proposition du président du comité de Résistance, Dupoux, la municipalité de Morlaix, Ploujean donna son accord son accord pour que la rue du port devienne Rue Maurice LE LUC, les Ploujeannais et les Morlaisiens rendaient hommage à l'un des leurs, victime de la barbarie nazie et de la milice.... Maurice Le Luc est né le 21 novembre 1920, il a fait ses études à l'école de Troudousten et à l'école Gambetta. Il s'engage ensuite dans la Marine en 1937, il servit à bord du Chacal, sous les ordres du commandant Georgelin. Durant la grande guerre, Maurice participa aux combats de Dunkerque, puis servit en Tunisie. Il reçoit la croix de guerre à Dunkerque et se trouve à Toulon lors du sabordage de la flotte. Embarqué sur l'aviso "Elan",son navire est coulé par les Italiens. Il est récupéré par les Anglais et se retrouve en Syrie, où on lui propose un choix: rentrer en Angleterre et se joindre aux F.F.L. ou retourner en France. Son bateau une nouvelle fois torpillé, il arrive à Morlaix et n'a aucune difficulté à contacter puis à rejoindre la Résistance locale où milite déjà son frère jumeau EugèneLe Luc....Tous deux sont cachés à Commana, grâce à Mr Baron, maire de la ville. Maurice Le Luc, après avoir fait sauter un train de marchandises Allemand, est très vite remarqué par ses chefs pour son courage et est désigné pour abattre un traître membre de la Gestapo de Guingamp. Malheureusement, ces divers coups de main devaient tragiquement se terminer lorsqu'il reçut l'ordre de faire sauter un dépôt de munitions dans les Côtes du Nord et d'attaquer la perception de Tréguier. Maurice Le Luc est blessé d'une balle dans le ventre, lui et son camarade Bourdoulous sont fait prisonnier; seul le troisième homme réussit à fuir. Transféré à la prison de Lannion où il fut laissé sans soins, il avait été incarcéré sous une fausse identité,"Maurice Le Gall"( les mairies de Henvic, Plourin, Ploujean avaient été dévalisées pour se procurer des cachets afin de faire des faux papiers puisqu'ils étaient recherchés par les Allemands et la milice. Son frère Eugène Le Luc part à sa recherche, mais se trouve à son tour enfermé à la prison, d'où il réussit à sortir par ruse pour organiser l'évasion de son frère. Malheureusement, un ordre de transfert des prisonniers parvient à Lannion et c'est entouré de vingt miliciens que Maurice Le Luc arrive à la prison de Rennes puis à Angers, où il est torturé avec grande cruauté. Condamnés à mort sans jugement, Bourdoulous et Maurice Le Luc sont conduit, assis sur leur propre cercueil, jusqu'au champ de tir d'Angers où ils meurent le 7 juin 1944 fusillés par la milice en criant "vive la France, et vive de Gaulle". Quelques mois après quand la famille appris l'exécution, son frère Eugène entreprit de rechercher son corps, Il l'a retrouvé puis déterré puisqu'il se trouvait sous un tas d'ordures au cimetière d'Angers et il l'a ramené ou il repose maintenant au cimetière de Ploujean, sa tombe se trouve à gauche en haut du cimetière.

 

Morlaix le 1er Janvier 2015. Hommage à Mme Yvonne Le Luc née Yvonne Michel

 

 

Une artiste Morlaisienne s'est éteinte le 26 décembre à 16 heures, c'était ma maman, une bonne et gentille maman. Mon père Eugène Le Luc valeureux résistant de la région était décédé le 1er juillet 2005, malheureusement une page se tourne. Les résistants nous ont libérés de l'oppression Nazie, nous devons notre liberté grâce à des personnes comme eux !!!

 

Photo de Martine Barosco-le Luc.
Photo de Martine Barosco-le Luc.
Photo de Martine Barosco-le Luc.
Photo de Martine Barosco-le Luc.
Photo de Martine Barosco-le Luc.
sculpteur en Bretagne en 1960 et elle a exposée ses saints Bretons à Nantes à la galerie Bourlaouen et à Brest à la galerie Saluden. Les amateurs d'art ont eu la surprise de faire connaissance avec son talent naissant à l'époque, elle reçue beaucoup d'éloges en faisant découvrir son travail de sculpture. Elle faisait cela en toute modestie presque pour elle même, elle fut la première étonnée lorsque des amateurs d'art lui demandèrent d'exposer ses œuvres. Née à Pleyber Christ Yvonne Michel épouse de Eugène Le Luc fut attirée par tous les joyaux d'architecture dans lequel elle a baignée avec St Thégonnec, Guimilliau et Lampaul et leurs belles églises! Elle n'avait jamais appris à sculpter et chaque saint est une création qui sortait tout droit de son imaginaire. Il me reste encore quelques exemplaires que mon mari a mis en valeur en faisant des niches dans le mur de pierres qu'il vient de construire autour de notre maison: Je vous présente une vierge et L'enfant, puis St Jean et une vierge de piéta très triste puisque son fils vient d'être mis en croix, St Hervé aveugle guidé par son loup, une statue double comme sur certain calvaire avec la vierge et St Jean, St Pol de Léon avec son dragon. Elle les avait tous fait certains étaient très drôles avec des regards malicieux, heureusement qu'il nous reste des photographies de ses œuvres vendues....Oui ses saints ont été vendus dans toute la France et même à l'étranger, elle les exposait en permanence dans son magasin d'antiquités rue Ange de Guernisac, mon père travaillait le bois puisqu'il était ébéniste sculpteur et ma maman la pierre.... Voilà en toute simplicité je voulais vous faire connaître le travail d'une personne modeste, ma maman!

 

 

 

Morlaix. Librération. L'hommage aux combattants et aux résistants

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Aout-Septembre 44. Libération de la Bretagne

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Le Monde.fr
Le Monde - ‎mercredi‎ ‎10‎ ‎septembre‎ ‎2014
Etienne Schlumberger, compagnon de la libération

Etienne Schlumberger, compagnon de la Libération, est mort mardi 9 septembre, à l'âge de 99 ans à Crozon (Finistère), a annoncé mercredi l'ordre de la Libération. Après cette disparition, il ne reste que 18 membres survivants – sur un total de 1036– de l'ordre de la Libération, créé par le général de Gaulle en novembre 1940.

Dans un communiqué, l'Elysée a salué «le dernier marin compagnon de la Libération» qui «des fjords de Norvège à la campagne de l'Erythrée» a «écrit en héros quelques-unes des plus belles pages de la France libre aux côtés des Alliés».

Né le 20 mars 1915 à Paris, Etienne Schlumberger fut parmi les premiers officiers de marine à se rallier au général de Gaulle. Affecté à sa sortie de l'école du génie maritime à l'arsenal de Cherbourg, il parvient, à l'arrivée des Allemands le 19 juin 1940, à mettre les quatre sous-marins dont il avait la charge en état de flotter, et organise leur remorquage vers l'Angleterre avant de s'emparer d'une vedette des constructions navales pour rejoindre le sous-marin Ondine. Il rallie la France libre au début de juillet 1940.

Débarquement d'agents et de commandos

Nommé enseigne de vaisseau de 1re classe sur l'aviso Commandant-Duboc, il prend part en septembre 1940 à l'opération de Dakar en qualité d'officier adjoint au commandant Thierry d'Argenlieu. Après que le navire a conduit le général de Gaulle au Cameroun, Etienne Schlumberger est détaché auprès du commandant d'Argenlieu pour les opérations de ralliement du Gabon à la France libre.

Il devient officier en second sur le Commandant-Duboc, puis à partir de février 1942 sur le sous-marin Junon, où il effectue de nombreuses patrouilles dans les fjords de Norvège et des opérations spéciales dont des débarquements d'agents et de commandos. Il est nommé commandant du Junon en mars 1943 et amène le bâtiment en Afrique du nord début 1944.

En janvier 1945, il est appelé à l'état-major de l'amiral nord, l'amiral Thierry d'Argenlieu et est promu capitaine de corvette en avril. Il suit ensuite l'amiral en Indochine. En juin 1947, il est nommé directeur des études à l'Ecole navale. Il quitte la marine en mars 1953.

Etienne Schlumberger entre alors à la société maritime Shell pour s'occuper des pétroliers. Plus tard, pour Shell Française, il crée et dirige la Société française de stockages géologiques (Geostock). Après sa retraite en avril 1975, il part faire le tour du monde à la voile. Etienne Schlumberger était notamment grand officier de la Légion d'honneur, et titulaire de la médaille de la résistance avec rosette et de la croix de guerre 39-45 avec quatre citations.

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AFP - ‎vendredi‎ ‎12‎ ‎septembre‎ ‎2014
Salut nazi devant le mémorial du camp de Drancy, la ville porte plainte

La ville de Drancy a porté plainte après avoir découvert, grâce à la vidéosurveillance, un homme se faisant photographier en train de faire le salut nazi devant le mémorial du camp de cette commune de Seine-Saint-Denis, où furent détenus plus de 80.000 juifs entre mai 1941 et août 1944, a-t-on appris vendredi.

Les faits se sont déroulés fin août, "devant le wagon" installé au cœur de ce mémorial, et sous l’œil des caméras de vidéosurveillance, a-t-on expliqué au cabinet du maire. "On a l'impression que c'est une famille en vacances. L'homme se fait photographier par ses enfants" et fait un salut nazi, a décrit cette source.

La ville a porté plainte auprès du parquet de Bobigny, et lui a transmis des extraits de la vidéosurveillance, sur lesquels on peut lire la plaque d'immatriculation de l'auteur des faits.

De son côté le président du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNCVA) Sammy Ghozlan, a lui aussi porté plainte et demande "que tout soit mis en œuvre pour identifier et interpeller rapidement l'auteur des faits".

L'internement des juifs à la cité de la Muette à Drancy a débuté le 20 août 1941. A partir de 1942, le camp devient lieu de rassemblement en vue de la déportation de tous les juifs de France, et joue un rôle majeur dans les persécutions antijuives perpétrées en France pendant la Seconde Guerre mondiale.

Jusqu'à deux ou trois convois étaient formés chaque semaine au camp de Drancy, transportant au total 65.000 personnes vers les camps d'extermination, principalement vers Auschwitz-Birkenau. L'administration du camp a été confiée jusqu'à l'été 1943 à la préfecture de police, avant d'être pris en main directement par les SS.

Groix. La plage passée au peigne fin

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 Char américain. La foule au rendez-vous

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Frémont, Anne-Laure
Le Figaro - ‎lundi‎ ‎15‎ ‎septembre‎ ‎2014
Un ancien gardien nazi d'Auschwitz inculpé en Allemagne

Il pourrait être l'un des derniers nazis à passer devant un tribunal. La justice allemande a décidé d'inculper Oskar Groening pour avoir servi en tant que gardien du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, révèle ce lundi l'agence de presse américaine AP. L'homme de 93 ans est sous le coup de 300.000 chefs d'accusation pour complicité de meurtre.

Contrairement à la plupart des autres suspects encore en vie, l'officier SS Oskar Groening, qui vit aujourd'hui en Basse-Saxe (Allemagne), n'a jamais caché avoir été gardien dans ce camp construit par les nazis en Pologne occupée. Il assure toutefois n'avoir lui-même jamais participé aux atrocités dont il était témoin. Dans un entretien au journal allemand Der Spiegel en 2005, il racontait une des scènes d'horreur à laquelle il avait assisté un jour après l'arrivée de détenus juifs: «Soudain, j'ai entendu un bébé pleurer. L'enfant était couché sur la rampe d'accès, enveloppé dans des haillons. Une mère l'avait laissé derrière, peut-être parce qu'elle savait que les femmes ayant des enfants étaient immédiatement envoyées dans les chambres à gaz. J'ai vu un autre soldat SS attraper le bébé par les jambes. Les pleurs l'avaient dérangé. Il a fracassé la tête du bébé contre la paroi de fer du wagon jusqu'à ce qu'il soit silencieux».

Oskar Groening, lui, était chargé de collecter et comptabiliser l'argent des détenus ensuite assassinés dans le camp. Les magistrats de Hanovre, qui ont diffusé un communiqué ce lundi, estiment qu'il était bien un rouage de la machine de destruction lors de son passage à Auschwitz en 1944. Il a selon eux «aidé le régime nazi économiquement, et soutenu les massacres systématiques».

Course contre la montre pour traquer les nazis

En juillet dernier, Johann Breyer, un Américain de 89 ans né en Tchécoslovaquie, était mort dans un hôpital juste avant qu'un tribunal américain n'approuve son extradition vers l'Allemagne. Il était soupçonné d'avoir été gardien du camp d'Auschwitz, ce qu'il avait nié. En décembre 2013, un autre ancien nazi soupçonné d'avoir été gardien dans ce camp, Hans Lipschis, qui faisait partie des dix criminels nazis les plus recherchés par le centre Wiesenthal, avait été considéré come inapte à être jugé par le tribunal de grande instance d'Ellwangen (sud-ouest). Ce dernier avait estimé que l'homme de 94 ans souffrait d'un «début de démence» qui le rendait incapable de suivre son procès. Contrairement à lui, Oskar Groening a lui été déclaré en mars dernier apte à faire face aux juges.

Pour le centre Simon-Wiesenthal, la traque aux derniers criminels nazis est une véritable course contre la montre, les survivants disparaissant peu à peu sans jamais avoir été inquiétés. «Il y a eu environ 6000 personnes qui ont travaillé dans les camps comme gardiens ou dans les Einsatzgruppen (unités mobiles d'extermination). On estime que 2% d'entre elles sont encore en vie, soit 120 personnes, et la moitié ne peuvent pas être poursuivies pour des raisons médicales, cela fait donc 60 restants», estimait en 2013 le directeur du centre, Efraim Zuroff.

Les crimes contre l'humanité sont imprescriptibles outre-Rhin, mais, avant 2011, la justice allemande ne poursuivait pas les gardiens de camp car elle exigeait des preuves. Mais la condamnation en 2011 de John Demjanjuk, ancien garde du camp de Sobibor, a changé la donne. Il a été condamné à 5 ans de prison pour complicité dans l'extermination de plus de 27.000 juifs. Faute de témoins, sa participation aux meurtres n'a pas été prouvée, mais le tribunal a estimé que le seul fait d'avoir travaillé à Sobibor le rendait coupable de complicité de meurtres. Un tournant dans la traque des anciens nazis.

 

 

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Francetv info
francetv info - ‎dimanche‎ ‎5‎ ‎octobre‎ ‎2014
A Brest, 2 000 personnes évacuées ou confinées pour le désamorçage d'une bombe

Les démineurs ont mis trois quarts d'heure, dimanche 5 octobre, pour désamorcer la bombe américaine de 250 kilos. Plus de 2 000 personnes ont été évacuées ou invitées à rester chez elles à l'occasion du désamorçage de l'engin qui date de la dernière guerre mondiale.

La bombe avait été découverte il y a trois semaines sur le chantier des Capucins, un ancien site industriel de l'Arsenal de Brest qui doit accueillir d'ici 2016, sur 16 hectares, un nouveau quartier relié au centre de Brest par un téléphérique. Environ 380 logements ont été évacués, soit 570 habitants, tandis que 1 569 riverains avaient le choix entre quitter leur domicile ou rester confinés durant les opérations de déminage.

En août 2009, plus de 18 000 riverains avaient été évacués à l'occasion d'une vaste opération de dépollution pyrotechnique avant le début du chantier.

Par Sylvie MALIGORNE
AFP - ‎samedi‎ ‎18‎ ‎octobre‎ ‎2014
Réhabilitation de Pétain par Zemmour : "absurde et faux" selon des historiens
 

"Absurde et faux": le jugement d'historiens interrogés par l'AFP est sans appel sur la thèse d'Eric Zemmour selon laquelle Pétain et le régime de Vichy auraient sauvé des juifs en France en sacrifiant "les juifs étrangers pour sauver les juifs français".

"Cette thèse, qui n'est pas nouvelle, est extrêmement réductrice et parce qu'elle est réductrice, elle est fausse", estime André Kaspi, historien spécialiste de la Déportation. "Elle recèle une part de vérité mais est incomplète par rapport à la vérité historique, ce qui la rend fausse", poursuit-il.

Dans son livre "Le suicide français" (Albin Michel), le journaliste et polémiste, qui se définit comme un juif d'origine berbère, consacre sept pages au régime de Vichy, qui ne serait pas totalement condamnable en ayant permis de sauver des juifs en France grâce à "la stratégie adoptée par Pétain et Laval face aux demandes allemandes: sacrifier des juifs étrangers pour sauver des juifs français".

"C'est en partie vrai et en partie faux. Vrai parce que les juifs français n'ont pas été immédiatement inquiétés. Jusqu'en 42, ils ont pu survivre en zone libre", détaille André Kaspi. "Faux, parce que des juifs français ont été déportés en 42. Le régime de Vichy a pratiqué deux recensements des juifs. C'est particulièrement criminel, cela a permis leur arrestation et leur déportation", dit-il.

Pour cet historien, le régime de Vichy en acceptant de déporter des juifs étrangers "a ouvert la porte" à celle des juifs français.

'La population responsable du sauvetage des juifs'

André Kaspi rappelle que les lois antijuives ont été édictées en 1940 par Vichy, et ont fait des juifs français des "citoyens de seconde zone".

Les juifs français de la zone libre, poursuit-il, n'avaient pas d'étoile jaune mais un tampon "juif" apposé sur leur carte d'identité.

Il relève en outre que nombre de juifs français ont été dénaturalisés, accroissant ainsi le nombre de juifs étrangers.

En 1940, il y avait, selon les historiens, quelque 340.000 juifs en France dont environ 150.000 étrangers. Quelque 76.000, dont 25.000 Français, ont été déportés.

Pour André Kaspi, la thèse de Zemmour est "une déformation de la réalité" car "c'est la population qui a été responsable du sauvetage de juifs et non pas le régime de Pétain".

Laurent Joly, spécialiste de la Seconde guerre mondiale et de l'antisémitisme, brocarde lui aussi les écrits du journaliste.

"Absurde et faux". "C'est très démagogique de dire comme Zemmour qu'avant Robert Paxton, les historiens 

avaient une vision juste et nuancée" sur cette période. Or, ajoute-t-il, "fin des années 50, début des années 60, les thèses de Paxton existaient".

Eric Zemmour s'attaque dans son livre à Paxton qui, écrit-il, "jugeait que l'antisémitisme d'Etat de Vichy avait précédé, favorisé, décuplé l'extermination nazie".

L'historien américain Robert Paxton publia en 1972 un ouvrage "La France de Vichy" dans lequel il expliquait combien le régime de Vichy avait été "coupable et responsable" de la déportation des juifs de France.

Les présidents Jacques Chirac, en 1995, et François Hollande, en 2012, ont sans ambiguïté reconnu la responsabilité de "l'Etat français" au travers du régime de Vichy dans la déportation des juifs.

"La collaboration n'était pas une politique de sauvetage des juifs", insiste Laurent Joly.

'Légitimation intellectuelle'

"Zemmour, dit M. Joly, reprend un argument des défenseurs de Vichy" et fait "sienne la justification qu'avait utilisée Pétain lors d'un Conseil des ministres, fin juin 42, selon laquelle la distinction entre les juifs (français et étrangers) serait admise par l'opinion publique".

L'historien rappelle qu'en 1943 une nouvelle rafle, après celle du Vel d'Hiv de juillet 1942, avait été envisagée par les Allemands. Mais là, face au refus de Vichy d'y participer, les Allemands avaient renoncé. "Les Allemands ne pouvaient pas faire cette nouvelle rafle sans la police de Vichy. Ce qui montre que si Vichy avait dit non en 42, les Allemands n'auraient pas pu faire" celle du Vel d'Hiv. "C'est incontestable", dit-il.

Laurent Joly juge "hallucinant" qu'Eric Zemmour soit "dans une légitimation intellectuelle d'une thèse qui n'a pas d'audience, tellement elle est incongrue".

Denis Peschanski, directeur de recherche au CNRS et membre du conseil scientifique du mémorial de la Shoah, ne veut pas batailler sur le terrain historique avec le journaliste qui fait, selon lui, de très "nombreuses erreurs" dans ce domaine.

"Il n'y a rien de neuf dans cette thèse très traditionnelle destinée à justifier et réhabiliter Pétain. Ce n'est en rien une hypothèse historique", dit-il.

Il explique que le propos du polémiste "correspond à un mouvement culturel très réactionnaire qui passe par la réappropriation d'un discours pétainiste -travail, famille, patrie - et la dénonciation de ceux qui sont considérés comme responsables de la crise".

Il s'agit des "immigrés pour Zemmour", comme, rappelle M. Peschanski, l'étaient "les juifs , les communistes, les étrangers et les francs-maçons" dans les années trente.

 

 

Francetv info
francetv info - ‎lundi‎ ‎20‎ ‎octobre‎ ‎2014
Des criminels nazis ont bénéficié de prestations sociales des Etats-Unis pendant des décennies

Les sommes se chiffrent en millions de dollars. Une enquête de l'agence américaine Associated Press, rapportée lundi 20 octobre par le quotidien américain The Boston Globe (en anglais), révèle que des dizaines de criminels nazis ont touché des prestations sociales des Etats-Unis même après avoir été expulsés, voire continuent d'en bénéficier.

Après la seconde guerre mondiale, des dizaines d’entre eux ont fui l’Allemagne afin d'échapper à la justice. Refugiés aux Etats-Unis, le département de la Justice américain souhaitait les faire repartir. Pour les convaincre de quitter le pays, il a négocié de continuer à leur verser leurs prestations sociales s'ils acceptaient de partir avant d'être expulsés, indique Associated Press (AP).

Au moins quatre sont encore vivants

Au total, depuis 1979, au moins 39 personnes auraient bénéficié de cet accord. Parmi les bénéficiaires de ces versements, il y a des gardiens de camps de concentration, un scientifique qui a utilisé des travailleurs forcés pour faire avancer ses recherches pendant le Troisième Reich ou encore un collaborateur des nazis qui a préparé l'arrestation et l'exécution de milliers de Juifs en Pologne.

Au moins quatre bénéficiaires sont encore vivants. Il y a notamment Jakob Denzinger, 90 ans, qui patrouillait dans le camp d'Auschwitz (Pologne). Il a quitté l'Ohio pour l'Allemagne en 1989. Ou encore Martin Hartmann, 95 ans, ancien était gardien du camp de Sachsenhausen (Allemagne). Il est retourné à Berlin, la capitale allemande, en 2007.

Le porte-parole du ministère de la Justice n'a pas nié ces versements. Mais il a indiqué que les paiements de sécurité sociale n'ont jamais été utilisés pour persuader les suspects nazis de quitter les Etats-Unis, et il a refusé de détailler la liste des bénéficiaires.

 

 

Reuters - ‎vendredi‎ ‎24‎ ‎octobre‎ ‎2014
Un monument aux déserteurs du IIIe Reich inauguré en Autriche

VIENNE - Un monument aux milliers d'Autrichiens qui avaient déserté alors qu'ils servaient dans les rangs de la Wehrmacht durant la Seconde Guerre mondiale a été inauguré vendredi à Vienne en présence du chef de l'Etat autrichien, Heinz Fischer.

Le monument, sur la Ballhausplatz près du palais présidentiel du Hofburg et des bureaux de la chancellerie dans le centre de la capitale, a été conçu par un artiste allemand, Olaf Nicolai, présent à l'inauguration vendredi. Il a la forme d'un X juché sur un piédestal de trois marches, et cette lettre est censée symboliser la souffrance de l'individu en butte à la société. A la surface de cette lettre géante est répétée cette inscription: "all alone" (tout seul).

Le parlement autrichien a pris en 2009 des mesures, malgré les objections de l'extrême droite, pour laver la mémoire et la réputation de ceux qui s'étaient exposés à la vindicte en refusant de servir le régime nazi. L'Autriche avait été annexée au IIIe Reich en 1938 lors de l'"Anschluss".

Pour Heinz Fischer, il est honteux que dans l'Autriche démocratique de l'après-guerre, des déserteurs ayant refusé de servir le IIIe Reich aient pu être mis à l'index.

"Il faut s'en excuser, en avoir honte", a dit le chef de l'Etat lors de la cérémonie d'inauguration.

 

 

Maurin Picard
Le Figaro - ‎mardi‎ ‎28‎ ‎octobre‎ ‎2014
Quand la CIA recrutait des nazis comme espions

Quelques jours après l'arrestation d'Adolf Eichmann en Argentine, le 11 mai 1960, un homme se présente au siège de la CIA à Langley, pour faire part de ses inquiétudes légitimes: Otto Albrecht von Bolschwing, c'est son nom, redoute d'être kidnappé à son tour par les agents du Mossad, les services secrets israéliens. Cet ancien Hauptsturmführer (capitaine) SS, proche d'Eichmann, a assisté celui-ci dans l'élaboration de la solution finale, l'extermination du peuple juif décidée par le IIIe Reich. Des agents de la «Centrale» le rassurent: aucun renseignement à son sujet ne sera communiqué aux services secrets israéliens. Pourquoi au demeurant l'Amérique lâcherait-elle ce zélé serviteur, recruté dès le printemps 1945, exfiltré en 1954, logé en famille à New York, puis naturalisé en 1959?

Les États-Unis ont enrôlé plus d'un millier d'anciens nazis tels que von Bolschwing, selon une enquête menée par une équipe d'experts habilités à fouiller les archives de la CIA et du FBI au titre du Freedom of Information Act. Le chiffre est bien plus élevé que les estimations avancées jusqu'ici. Il lève un coin du voile sur la stratégie décidée par deux influents dirigeants américains dans l'immédiat après-guerre: John Edgar Hoover, omniscient patron du FBI, et Allen Dulles, chef de la toute nouvelle CIA. Les deux hommes partagent le même credo, la même et farouche détermination: ne reculer devant aucun moyen pour contenir la menace communiste grandissante en Europe.

Qu'importent les «défaillances morales»

Von Bolschwing, avec son épais carnet d'adresses et ses liens étroits avec Richard Gehlen, futur patron des services secrets de la République fédérale d'Allemagne née en 1949, leur sera d'un précieux concours. Qu'importent les «défaillances morales» de ces hommes durant la guerre, comme le souligne une note officielle des années 1950 évoquée par le New York Times.

Jusqu'en 1969, la vie souriait à l'ancien aide de camp d'Eichmann, embauché par TCI, une firme de high-tech de Palo Alto, terreau de la future Silicon Valley, et peu disert avec ses collègues sur sa «vie d'avant». Et puis TCI met la clé sous la porte, von Bolschwing fait faillite, tandis que sa femme souffrante met fin à ses jours en 1978. Les enquêteurs du département de la Justice s'en mêlent: ayant découvert par hasard ses responsabilités dans le massacre de Juifs roumains en 1940-1941, ils lui font avouer son appartenance à la SS, obtenant la révocation de sa nationalité américaine juste avant sa mort en 1982, à l'âge de 72 ans. «Il n'aurait jamais dû être admis sur le territoire américain, car il ne satisfaisait pas aux valeurs de notre pays», concède son propre fils, Gus von Bolschwing, âgé de 75 ans.

L'année précédente, le FBI avait pourtant refusé de collaborer avec la justice dans seize affaires similaires: les suspects émargeaient tous comme informateurs, cinq étant encore en activité. L'omerta fédérale se poursuit: en 1994, un avocat de la CIA force des juges à abandonner les poursuites à l'encontre d'Aleksandras Lileikis, ancien nazi établi à Boston et impliqué dans le meurtre de 70.000 Juifs du ghetto de Vilnius (Lituanie). Finalement extradé, il mourra dans son lit en 2000 à 93 ans, avant le terme de son procès.

Les archives américaines ont-elles dévoilé tous leurs secrets? «Nous ne saurons probablement jamais le nombre exact de nazis employés par les services de renseignements, élude Norman Goda, historien à l'université de Floride, à Miami, cité par le New York Times. Beaucoup de documents restent classifiés.» Trop sensibles, soixante-dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale et le début d'une autre, froide celle-là, contre l'Union soviétique. Sans doute parce que cette dernière n'est pas entièrement terminée.

 

 

Le Parisien - ‎lundi‎ ‎3‎ ‎novembre‎ ‎2014
L'inscription "Arbeit macht frei" du camp nazi de Dachau dérobée
Le travail rend libre. Qui n'a pas frémi en lisant ces mots, d'un cynisme abominable, aux portes de deux des plus grands camps de concentration nazis, Auschwitz (Pologne) et Dachau (Allemagne) ? C'est là, près de Munich, qu'une porte en fer forgé avec l'inscription si tragiquement célèbre a été dérobée par des inconnus dans la nuit de samedi à dimanche.

Le vol, constaté tôt dimanche matin, a vraisemblablement été commis dans la nuit, entre 23h45 et 5h30, explique la police bavaroise dans un communiqué. Elle a lancé un appel à témoin. Le site, qui ne comporte pas de système de surveillance, est toutefois surveillé 24 heures sur 24 par des agents de sécurité et le vol a sans doute été commis entre deux rondes. Le ou les auteurs, qui ont dû escalader une porte principale, ont ensuite enlevé une porte historique en fer forgé, mesurant environ 2 mètres sur 1 mètre, avant de l'emporter. Compte-tenu de sa taille et de son poids, les malfaiteurs étaient soit nombreux soit équipés d'un véhicule. 

Situé à quelques kilomètres de Munich, le camp de concentration de Dachau a été ouvert il y a 80 ans, le 22 mars 1933, moins de deux mois après l'accession d'Adolf Hitler à la chancellerie. Premier camp qui servit ensuite de modèle, il fut d'abord destiné à l'incarcération des prisonniers politiques. Plus de 200 000 prisonniers venus d'une trentaine de pays y ont été détenus dont l'ancien Premier ministre français, Léon Blum, qui était juif. Plus de 41 000 d'entre eux y furent tués, ou moururent d'épuisement, de faim ou de maladie avant que le camp ne soit libéré par les Américains le 29 avril 1945. 

En décembre 2009, l'inscription métallique originale «Arbeit macht frei» avait été dérobée à l'entrée de l'ancien camp d'extermination d'Auschwitz, en Pologne. L'instigateur du vol, un ancien leader néonazi suédois de 34 ans, Anders Högström, avait été condamné en décembre 2010 à 2 ans et 8 mois de prison. Retrouvée scindée en trois morceaux, l'inscription avait été ressoudée en 2011 et replacée au fronton de la partie la plus ancienne de camp. 
Le Monde.fr
Le Monde - ‎mardi‎ ‎4‎ ‎novembre‎ ‎2014
Vol au camp nazi de Dachau : Merkel condamne un acte "abominable"

La chancelière allemande, Angela Merkel, a condamné mardi 4 novembre le vol d'une porte en fer forgé portant la funeste inscription «Arbeit macht frei» (« le travail rend libre») sur le site du camp de concentration de Dachau, dans l'ouest de l'Allemagne.

« Ce lieu est devenu un lieu contre l'oubli, à destination des générations futures», a rappelé Mme Merkel. «Des actes tels que le vol de la porte d'entrée» du camp de Dachau, près de Munich, dans la nuit de samedi à dimanche dernier en sont «d'autant plus abominables», a insisté la chancelière. «J'espère que ceux qui l'ont commis seront vite arrêtés», a-t-elle ajouté.

La police a indiqué suivre plusieurs pistes, notamment celle d'éventuels néonazis, sans disposer pour le moment d'informations concrètes. Le camp de concentration de Dachau avait été ouvert il y a quatre-vingts ans, le 22mars 1933, soit moins de deux mois après l'accession d'Adolf Hitler à la chancellerie. Premier camp qui servit ensuite de modèle, il fut d'abord destiné à l'incarcération des prisonniers politiques.

Plus de 206000 personnes originaires de plus de 30 pays y ont été détenues, et plus de 41000 d'entre elles y moururent, avant que le camp ne soit libéré par les Américains le 29 avril 1945. Le camp accueille chaque année quelque 800000 visiteurs du monde entier.

En décembre 2009, un vol similaire avait été perpétré dans l'ancien camp d'extermination d'Auschwitz, en Pologne. L'instigateur du vol, un ex-leader néonazi suédois de 34 ans, Anders Högström, avait été condamné en 2010 à deux ans et huit mois de prison.

 

 

 

L'Obs - ‎vendredi‎ ‎7‎ ‎novembre‎ ‎2014

 

Des lettres d'amour, sorties de l'antichambre d'Auschwitz

Drancy, 21 août 1941: «La clé de derrière est accrochée au 1er étage du magasin, à un clou qui est près de la porte.» Paul Zuckermann est obligé de prévenir sa mère par lettre. La veille, il été raflé à l’aube avec son père, rue de la Roquette à Paris. Le brigadier de police a parlé d’une vérification d’identité, et d’un retour «d’ici deux jours». Paul veut y croire.

Avec 4231 hommes juifs arrêtés comme lui à Paris entre le 20 et le 24 août, il «inaugure» la cité de la Muette de Drancy, vaste bâtiment en U, désormais camp d’internement pour les juifs.

Deux mois avant, il diffusait clandestinement des photos du général de Gaulle. Ce beau garçon déborde d’énergie. Il connait la sténo dactylo, se propose assez vite pour aider à l’organisation du camp où rien n’a été prévu pour cette arrivée massive. Il est jeune, 28 ans, éclatant de vitalité et très amoureux de Berthe, sa fiancée. Il signe ironiquement cette première lettre de Drancy adressée à sa mère «Adolf».

Cannes, juillet 2003. Dans un placard de l’appartement de ses parents décédés, Suzanne, 53 ans, déniche, stupéfaite, nouées avec un ruban, les 180 lettres envoyées clandestinement du camp pendant un an par Paul, la plupart adressées à sa fiancée. Suzanne, fille de Paul et Berthe qui ont survécu à l’occupation, ignorait la vie de ses parents pendant la guerre. Elle découvre une étonnante histoire d’amour. Paul écrivait longuement, souvent, fiévreusement, amoureusement, de longues lettres. Puis caché derrière une fenêtre, il attendait les réponses de Berthe venue devant le camp faire avec les bras des grands gestes, signaux convenus d’avance.

Les lettres de Paul constituent un témoignage saisissant sur la vie au camp de Drancy pendant cette période, un document historique essentiel. D’abord, il y a ces interminables instructions données par Paul à Berthe sur le contenu, la taille, l’organisation des colis (qui arrivent encore par la Croix Rouge). On devine le poids de la faim, du manque d’hygiène, de la promiscuité. Une dose de Viandox, une chemise propre, un tube de dentifrice rempli de confiture prennent une importance démesurée.

Ensuite dans les premières lettres, Drancy n’est pas encore un lieu de transit vers les camps de la mort. Certains gardiens français sont même «chics». Déjà, pourtant, des prisonniers se suicident, des malades meurent. La lecture de la page spectacle d’un journal bouleverse Paul. Car à Paris, la vie continue, on y fait la fête, les théâtres et les cinémas sont pleins.

Révolte, colère, sentiment que le sort des milliers de juifs de Drancy n’intéresse personne. «Je suis prisonnier, je ne sais même pas pourquoi.» Paul reste confiant, malgré tout: le camp n’abrite que des hommes, ceux-ci vont sans doute être envoyés en camp de travail. En outre, des prisonniers âgés et des handicapés ont été libérés. Certains seront à nouveau raflés plus tard, mais Paul à cette date là, l’ignore. Il semble encore exister des critères «humains». La conférence de Wannsee (janvier 1942) sur l’organisation de la solution finale n’a pas encore eu lieu.

Et puis tout change. Paul apprend que 800 hommes vont être envoyés prochainement «on ne sait pas où ». C’est le premier convoi pour Auschwitz, le 27 mars 1942. Le jeune homme s’accroche à l’idée que les partants vont aller «dans les Ardennes pour des travaux forestiers et des travaux des champs.»

Drancy, été 42. Les espérances de Paul s’effritent définitivement au fil des lettres. La cadence des convois s’accélère. Le camp est désormais l’antichambre de la déportation. En tant que sténo dactylo, Paul tape des listes. Il essaye d’agir quand il le peut pour retarder un départ, regrouper des proches. Des vieillards, de grands malades partent avec les autres.

Avec l’arrivée massive de femmes, d’enfants, l’horreur s’amplifie. Paul est atterré. Il pressent le pire. «Le but à atteindre est de tous nous exterminer», puis il recule: «Mais il ne le sera pas, j’en suis certain.» Formidable témoignage sur la difficulté de l’esprit humain à imaginer le pire. Les stratégies de survie se révèlent dérisoires. Il faut porter l’étoile jaune, supplie Paul dans une lettre à Berthe, car des gens ont été raflés pour ne pas l’avoir arborée. Et puis ensuite: «Des jeunes ont été arrêtés pour avoir porté l’étoile.» Tout est absurde. «Je suis retranché du genre humain.»

Très appliqué dans son travail d’organisation, Paul a perdu ses repères: il est content lorsque les collabos français, responsables du camp, le félicitent, «sans mesurer ce qu’a d’anormal son travail», comme le notera plus tard l’historienne Annette Wieviorka.

On le sent surtout soucieux d’adoucir comme il peut le sort des uns et des autres. Mais il ne dort plus, ne pense plus qu’«aux listes, aux départs», se raccroche à la rumeur selon laquelle ces femmes et ces enfants, séparés dans d’atroces conditions, doivent se retrouver pour créer des communautés juives, dans les pays Baltes ou en Pologne, et y vivre «en autarcie d’agriculture, d’artisanat». Impossible de penser l’inconcevable.

En septembre 1942, Paul Zuckermann est libre: son père travaille désormais à l’UGIF, l’organisme créé à la demande des allemands pour représenter les juifs auprès des pouvoirs publics. Les employés de l’UGIF ont encore à cette date un statut protecteur qui ne durera pas. Mais manifestement, Paul ne sera plus jamais le jeune homme drôle, positif, que l’on devine dans les premières lettres. «Mon père est resté un homme rigide, très pessimiste, qui se livrait peu et qui croyait en la famille», témoigne Suzanne.

Paris, 2014. «La correspondance de Paul Zuckermann reste désespérément sans éditeur.» A la lecture de cette phrase dans l’ouvrage sur Drancy des deux historiens Annette Wieviorka et Michel Laffitte en 2012 (1), David Moscovici, 32 ans, patron des éditions du Retour, a bondi. L’éditeur, ce sera lui.

Cet été il a donc publié les 180 lettres de Paul réunies sous le titre «Berthe chérie». (2) Ce jeune philosophe de formation a créé à l’âge de 24 ans une micro-maison d’édition. «L’éditeur doit être engagé», dit-il, lui qui gère son entreprise depuis son deux pièces parisien du 14ème arrondissement. Au gré des succès de ses ouvrages - romans, poésies, ouvrages jeunesse, documents historiques - doit aussi donner des petits cours de philo pour vivre.

Sa propre famille a été touchée par la Shoah. Sa démarche, ni religieuse, ni identitaire, se veut un soutien au travail des historiens. Ce laboureur de la mémoire a eu la «chance» de grandir dans une famille «où l’on parle». Il a toujours su que son grand père n’était pas revenu d’Auschwitz. Il a toujours connu l’origine du tatouage sur le bras de son grand-oncle. Il a toujours vu le vieux vélo rouillé accroché à un mur de la maison familiale de Touraine avec lequel, lui a-t-on expliqué, sa grand-mère s’est enfuie pour échapper à l’arrestation.

Son père le pédiatre parisien Jean-Claude Moscovici, a lui-même publié ses souvenirs d’enfant de 6 ans, enfermé à Drancy, avec sa petite sœur de deux ans (2). Pas de mystère, donc, comme dans «les Disparus», où l’écrivain américain Daniel Mendelsohn raconte qu'il ne comprenait rien, enfant, aux larmes silencieuses de ses vieilles tantes, bouleversées par sa ressemblance physique avec les oncles assassinés.

«Dans ma famille, on se raconte les histoires de cette époque, sans fin, parfois avec humour», sourit David. Maintes fois, il a réentendu le récit du retour à pied de son grand oncle, dans la maison de Touraine. Le jeune homme reste hanté par les départs sans retour, et par la nécessité de revenir sans cesse sur ce qui est important. Sa maison d’édition s’appelle, tout naturellement, les éditions du Retour.

Jacqueline de Linares

Correspondance clandestine de Paul Zuckermann à sa fiancée, Drancy aôut 1941-septembre 1942.

Préface ce Jean-Claude Grumberg, notes et commentaires établis par Michel Laffitte.

593 p., 23 euros

(1) «A l’intérieur du camp de Drancy», Perrin, 2012

(2) «Voyage à Pitchipoï», L’Ecole des loisirs, 1995

 

 

Le Monde.fr
Le Monde - ‎dimanche‎ ‎23‎ ‎novembre‎ ‎2014
3 000 personnes évacuées à Rennes pour le désamorçage d'une bombe de la seconde guerre

Quelque 3000 personnes vivant dans le centre-ville de Rennes ont été priées de quitter leurs logements dimanche 23novembre le temps que des démineurs procèdent au désamorçage d'une bombe anglaise datant de la seconde guerre mondiale. Cette bombe a été découverte sur le chantier d'une des stations de la future deuxième ligne de métro rennais, à proximité notamment de l'Hôtel de ville et de l'opéra.

«L'opération va être délicate car la bombe fait 250 kg dont 70 de TNT et parce que le dispositif de mise à feu de la bombe est sectionné. Les démineurs vont donc être obligés d'intervenir manuellement et non avec des engins radiocommandés», a expliqué la maire de Rennes Nathalie Appéré.

Un périmètre de sécurité d'un rayon de 270 mètres a été mis en place. Il devrait être levé aux environs de 14 heures, selon la préfecture d'Ille-et-Vilaine.

 

Le Parisien - ‎dimanche‎ ‎23‎ ‎novembre‎ ‎2014
70 ans de la libération de Strasbourg : le serment de Leclerc

« Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg. » Celui qui fait prêter serment à ses hommes, à Koufra, dans le désert libyen, doit être à moitié fou. Trois cents hommes au garde à vous, dans cette oasis cernée de palmiers... Ça, une armée qui pourrait reprendre la France à Hitler ? La colonne Leclerc -- qui ne dispose que d'un seul canon et s'appuie pour l'essentiel sur de méharistes et de tirailleurs tchadiens et camerounais mal équipés -- vient de prendre cette position aux Italiens. Pas si dérisoire, car il s'agit de la première victoire 100 % française de la guerre.

Mais la flèche de la cathédrale alsacienne est si loin, en ce mois de mars 1941. Le triomphe de l'Allemagne nazie est alors total en Europe. Atterré par l'ambiance de fin du monde qui règne à Paris, le comte Philippe de Hauteclocque rejoint son château familial à bicyclette. C'est là, à Belloy-Saint-Léonard, en Picardie, que le brillant officier monarchiste et très catholique entend les appels du général de Gaulle, en juin 1940. Un mois plus tard, il quitte sa femme et ses six enfants, rejoint l'Angleterre et change de nom, pour protéger sa famille des représailles. A 38 ans, le capitaine de Hauteclocque devient... le colonel Leclerc ! Sûr de sa valeur, il s'est auto-promu en débarquant au Cameroun, où le chef de la France libre l'envoie. Le futur général croit en son étoile, sait galvaniser ses maigres troupes. C'est le début d'une longue marche victorieuse qui passe par El-Alamein, Paris, pour s'achever au nid d'aigle du Führer, à Berchtesgaden. Mais en chemin, il y a un serment à honorer : libérer Strasbourg coûte que coûte. Pendant la guerre, la ville s'est remise -- pour la seconde fois en soixante-dix ans -- à l'heure allemande. Plus rien n'y est français, sauf peut-être le coeur de nombreux habitants.

Le 23 novembre 1944, à 7 h 15, le jour de ses 42 ans, Leclerc donne l'assaut avec sa 2e DB. Trois heures plus tard, alors que la cathédrale est en vue, le spahi Maurice Lebrun, 23 ans, l'un des 300 de Koufra, demande la permission d'aller « planter un drapeau là-haut ». Le jeune ingénieur, chef de char, se rue chez une commerçante, qui confectionne à la hâte un drapeau tricolore. Un bout de drap, un pan de jupe, mais pas de rouge, qui est finalement prélevé sur un étendard... nazi. En début d'après-midi, avec trois camarades, il grimpe au sommet de l'édifice mais continue seul l'escalade de la flèche, fouettée par un vent glacial. A 145 m de haut, le spahi accroche sur le paratonnerre le drapeau marqué de la croix de Lorraine, qui flotte fièrement sous les yeux de Leclerc. « Maintenant, mon cher Louis, on peut crever », glisse alors à son adjoint le général à qui il ne reste que trois ans à vivre.

 

FRANCE 24
France 24 - ‎lundi‎ ‎24‎ ‎novembre‎ ‎2014
Le musée de Berne accepte des œuvres spoliées par les nazis

Désigné comme légataire universel par le collectionneur allemand Cornelius Gurlitt, le musée de Berne a accepté d'accueillir ses œuvres d'art, dont certaines avaient été volées par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale.

Plus de six mois après le décès de Cornelius Gurlitt, le musée des Beaux-Arts de Berne a finalement décidé d’accepter une partie des œuvres d’art de ce collectionneur controversé. Avant de mourir, cet Allemand de 81 ans, fils d’un marchand d’art au passé trouble sous le régime nazi, avait désigné le musée suisse comme son légataire universel.

Dans le cadre d’une enquête pour fraude fiscale, la police avait découvert en 2012 à son domicile plus de 1 400 tableaux, dessins et sculptures, notamment des œuvres de Canaletto, Courbet, Picasso, Matisse et Toulouse-Lautrec, pour un montant total évalué à un milliard d'euros.

Son père Hildebrand Gurlitt, avait été chargé par Joseph Goebbels, ministre de la Propagande du IIIe Reich, de vendre à l'étranger les œuvres d'art "dégénéré" saisies, afin d'enrichir l'État allemand. Gurlitt en avait vendu certaines à son profit et en avait indépendamment acheté d’autres à des marchands d'art juifs contraints de s'en séparer.

>> À lire sur France 24 : Un Français toujours à la recherche des œuvres spoliées par les nazis

Après la guerre, Hildebrand Gurlitt avait convaincu les Américains qu'ayant une grand-mère juive, il avait lui-même été victime de persécutions. Il avait continué à travailler en tant que négociant d'art avant de mourir dans un accident de la route en 1956.

Pendant des décennies, son héritier avait ensuite pu circuler sans encombre entre l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse pour faire le commerce de cette incroyable collection. Une fois découvert, il avait finalement accepté début avril de coopérer avec la police 

allemande pour déterminer si une partie des tableaux qu’il possédait provenait de vols et de pillages commis par les nazis.

Trouver les propriétaires légitimes

Le Musée de Berne a annoncé qu’il s'attèlerait désormais à cette tâche. Le président de la Fondation du Musée, Christoph Schäublin, a en effet assuré lors d’une conférence de presse qu’il travaillerait avec les autorités allemandes pour déterminer quelles sont les œuvres volées en vue de leur restitution aux propriétaires légitimes. L’établissement entend ainsi faire preuve de bonne volonté, alors que le Congrès juif mondial avait averti le musée qu’il s’exposerait à une avalanche de procès s’il acceptait cette collection.

Depuis la découverte du trésor Gurlitt, de nombreux groupes juifs, ainsi que les gouvernements américains et israéliens, ont fait pression sur l'Allemagne afin que soit créé un groupe de travail chargé de dresser un inventaire et de déterminer qui étaient les propriétaires.

 

agence Reuters, Julia Beyer
Le Figaro - ‎lundi‎ ‎24‎ ‎novembre‎ ‎2014
Une aquarelle d'Hitler vendue 130.000 euros aux enchères

Une aquarelle de 22 sur 28 centimètres peinte par Adolf Hitler en 1914 a été attribuée pour 130.000 euros lors d'une vente aux enchères à Nuremberg en Allemagne, samedi. Le tableau intitulé Standesamt und Altes Rathaus Muenchen («L'Office d'état civil et la vieille mairie de Munich») fait partie des quelques 2000 œuvres peintes par Adolf Hitler entre 1905 et 1920.

L'acquéreur de l'aquarelle est une personne privée originaire du Moyen-Orient qui était présente dans la salle, a déclaré Kathrin Weidler, directrice de la maison qui organisait la vente.

Interrogée sur l'opportunité de mettre aux enchères des toiles d'Adolf Hitler, artiste au talent limité, Kathrin Weidler a répondu qu'il fallait poser la question aux vendeurs, deux sœurs septuagénaires d'origine allemande.

Weidler a précisé que les vendeurs avaient décidé de reverser environ 10% du produit de la vente des tableaux au profit d'associations caritatives s'occupant d'enfants handicapés.

Cinq autres toiles de l'ancien dirigeant nazi ont été attribuées pour des sommes comprises entre 5000 et 80.000 euros.

 

Le Monde.fr
Le Monde - ‎lundi‎ ‎24‎ ‎novembre‎ ‎2014
Un musée suisse accepte de recevoir la collection Gurlitt, un « trésor nazi »

LeMusée des beaux-arts de Berne a annoncé, lundi 24 novembre, qu'il acceptait l'héritage du collectionneur d'art allemand Cornelius Gurlitt, un «trésor» de plus de1200 œuvres dont certaines volées à des juifs par les nazis.

Le président de la Fondation du musée, Christoph Schäublin, a précisé que son institution allait coopérer avec les autorités allemandes pour déterminer quelles sont les œuvres volées ou extorquées en vue de leur restitution aux propriétaires légitimes.Le Congrès juif mondial avait prévenu le musée qu'il s'exposerait à une «avalanche» de procès s'il se contentait d'accepter le « trésor».

Fils d'un marchand d'art chargé par les nazis de confisquer les œuvres d'art «dégénérées », Cornelius Gurlitt est mort en mai à l'âge de 81 ans, désignant le musée suisse comme son légataire universel. La collection amassée par son père, Hildebrand, et découverte par la police allemande à Munich en2012 à l'occasion d'une enquête pour fraude fiscale, est estimée à1milliard d'euros.

Elle est composée de plus de 1 200 tableaux, dessins et sculptures, notamment des œuvres de Canaletto, Courbet, Picasso, Chagall, Matisse et Toulouse-Lautrec. Début avril, Cornelius Gurlitt avait accepté de coopérer avec les autorités allemandes pour déterminer si une partie des tableaux qu'il possédait provenait de vols et de pillages commis par les nazis.

LA FAMILLE S'EN MÊLE

Une cousine de Cornelius Gurlit a réclamé en justice l'héritage que l'octogénaire a légué à un musée de Berne. Uta Werner, 86 ans, a décidé «aujourd'hui» de faire valoir «ses droits sur l'héritage du collectionneur d'art Cornelius Gurlitt devant le tribunal des successions de Munich», affirme dans un communiqué l'agence de communication qu'elle a mandatée.

Mme Werner estime que le rapport d'un expert psychiatre, mandaté par elle-même et sa famille et rendu public cette semaine, est susceptible de remettre en cause la validité du testament au profit du musée de Berne car, au moment de sa rédaction, M.Gurlitt aurait souffert «d'obsessions paranoïaques». Il existe donc, selon elle, un risque juridique, qu'elle prétend lever grâce à la procédure qu'elle engage.

Par ailleurs, la famille s'engage, en cas de succès de sa démarche, à la «restitution sans conditions» aux ayants droit, des œuvres dont il serait démontré qu'elles sont issues de spoliations.

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