Bretagne: Jouons avec le soleil et la lune
Bretagne: Jouons avec le soleil et la lune
Poèmes Joël Michel (Morlaix): Dernières lueurs, Ma Bretagne, L'astre amoureux, Embrasement, Allons voir les étoiles, Rêves d'enfant
Couchers de soleil en Bretagne
Je joue avec le soleil
Dame Nature nous gâte. A nous de savoir l'apprécier.
Photo prise lors de mes promenades le long des voies ferrées
C'est l'heure ! Belle Dame Nature s'endort
Plus que fatiguée d'avoir subie tant d'efforts.
Là haut sur la colline où les mâts dominent
Entraînées par les vents les grandes pâles moulinent.
« Reviens ! Reviens ! » Crièrent en choeur les éoliennes
Au soleil terminant sa tâche quotidienne.
« Ne nous laisse point dans le froid de cette nuit,
En cette saison glaciale monde sans bruit.
Se parant d'éclats irrésistibles et fatals,
Se pavanant dans leurs parures de métal,
Dominant de toute leur hauteur la campagne
Prenant les nuages pour des passe - montagne,
Déployant leurs longs bras d'acier comme des ailes
Bien brillantes se pouponnaient les Demoiselles.
Voulant retenir notre astre qui s'en allait.
« Reviens ! Reviens ! » Agitées elles s'écriaient.
Au contact des doigts le firmament sursautait.
En pouffant de les voir le soleil rougissait.
C'est l'heure ! Belle Dame Nature s'endort
Plongeant la terre dans un silence de mort.
Joel Michel (Morlaix)
Je la trouvais trop belle pour ne pas vous la faire partager.
Un train nous mène toujours quelque part pourquoi pas vers le bonheur.
Le soir tombe. Beaucoup de silhouettes nous espionnent ou veillent sur nous.
MA BRETAGNE
Qu'elle est très magnifique ma Bretagne
Resplendissant de ses vertes campagnes,
Douceur à la pointe de l'occident
Toujours caressée par son chaud courant.
Qu'elle est si belle avec ses Monts d'Arrée
Recouverts par les landes et les genets,
Offrant ses douces mures et ses myrtilles
Pour exciter nos fragiles papilles.
Sur nos cotes les plus grands goélands
Lourdement s'amusent avec le bon vent,
Tout en tourbillonnant et en criant
La journée pour se poser dans les champs.
Elle est fraîche avec tous ses fins crachins
Qui nous arrosent de tous leurs embruns,
La terre recouverte de rosée
Nous laisse humer une odeur de mouillée.
Qu'elle parait riche par sa nature,
Son fameux patrimoine, sa culture.
Vers le ciel montent les pointus clochers
De ces vieilles églises de son passé.
Peuple conservant bien ses traditions,
Son folklore et son fort parler breton.
Dans les pardons les braves gens s'amusent
Sortant leurs binious et leurs cornemuses.
Présentant sa falaise découpée
Parsemée de ses fabuleux rochers
En granit gris, jaunes, bleus et rosés,
De plages, de criques elle est très bordée.
Plaines toujours verdoyantes à souhaits,
Cadrillées de talus et de bosquets,
Ouvrez nous tous vos bois et vos forets,
Puis dévoilez nous vos doux secrets.
Sage région au climat tempéré
Où il fait très bon de se promener,
De venir pratiquer la pêche à pieds,
Bretagne rayonne de beauté.
Joel Michel (Morlaix)
L'ASTRE AMOUREUX
A l'horizon une douce lueur scintille,
Paresseuse disparaît puis lentement brille.
Mal réveillé pensant à sa nuit agitée
L'astre solaire voit ses rayons s'étirer.
Sur notre terre la nature se réveille,
Les bois, les campagnes se ravivent à merveille.
Mais ce matin le firmament de ces couleurs
D'un rouge sang foncé à vous donner la peur,
Semble contrarié par cette humeur taciturne.
En voulant au soleil pour ses sorties nocturnes.
Amoureux d'une étoile cela se comprend,
Majesté attrapa une rage de dent.
Au levant de leur peindre cette couleur triste,
Tous émus les hommes comprirent mieux l'artiste.
L'astre promit au ciel d'être moins amoureux,
A l'avenir les nuits il fermerait les yeux.
Joël Michel (Morlaix)
EMBRASEMENT
Comme tous les froids matin le portail s'ouvrait,
La carrière son doux silence nous l'offrait.
En représentant un décor spectaculaire,
Peinture d'ombres chinoises extraordinaires.
Le ciel embrasé attira notre attention,
Un feu ardent sévissait dans l'exploitation.
Tout en s'attendant au plus mal sans rien comprendre,
Les convoyeurs tendaient les bras pour se défendre.
En présentant leurs passerelles aux ouvriers,
Les invitaient à éteindre ce vif brasier.
Admirant ce tableau les chauffeurs s'occupèrent,
De ces lueurs écarlates laissèrent faire.
Lentement frileux le firmament se leva.
Les longs tapis trop naïfs ne comprirent pas.
Restant figés comme de grandes sauterelles,
En espérant que les humains s'approchent d'elles.
Cette simple histoire vous ne la croirez pas,
Elle est pour ma fille de la part de son papa.
Pendant son sommeil lors de cette nuit trop fraîche,
Le soleil attrapa une quinte de toux sèche.
Demandant à la lune son beau cache nez,
Celle-ci a refusé de le lui prêter.
Alors le levant cracha ivre de colère.
De ce comportement la lune n'approuva guère.
Passant l'écharpe autour du cou elle serra.
Bien étranglée la boule de feu toussota.
Sa vapeur teinta les nuages qui passèrent,
Poussés par le vent dans les cieux ils reflétèrent.
Laissant à ce spectacle toute sa beauté
Que toutes les âmes rêvent de regarder.
Souvent à la naissance du jour par conscience,
De cette brève dispute l'astre repense,
S'éclate, pouffe de rire comme un bouffon
En développant une couleur vermillon.
Chacun d'entre nous racontera son histoire,
Mais je sais que ma fille fera semblant d'y croire.
Ces levers de jours paraissent tellement beaux
Qu'ils me poussent à prendre des photos.
Joël Michel (Morlaix)
ALLONS VOIR LES ETOILES
Mon enfant par cette belle soirée d’été,
Tu m’invites à visiter le ciel étoilé.
Tous deux allongés sur le ponton du bassin.
Une étoile filante trace son chemin.
Tu ne pourras jamais cacher tes émotions,
Sur ta bouche se lit un point d’exclamation.
Cherchant tu l’as trouvé l’étoile du Berger,
Le blanc dans le ciel dessinant la Voie Lactée,
La Petite, la Grande Ours, tout la haut perchée.
Pour les autres nous avions fouillé ton cahier.
Doucement sur nous la fraîcheur s’est installée.
Blottie contre moi tu t’es mise à frissonner.
Tes bras serrent très fort mon cou, je t’ai portée ;
Tous deux avions passé une bonne soirée.
Couchée tu t’es endormie sur ton oreiller,
Rêvant que demain nous allons recommencer,
Pour toi le ciel restera un monde merveilleux,
Ses belles étoiles se reflètent dans tes yeux.
Joel Michel (Morlaix)
Je joue avec la lune
Décrochons la lune
Un vieux rêve! A présent il est possible de décrocher la lune. La preuve!
Photo prise lors de mes promenades le long des voies
REVES D'ENFANT
Tout enfant je rêvais d'avoir un pistolet,
Le pointant vers le ciel, tirant sur les étoiles,
Encore plus joli qu'un quatorze juillet
Le résultat pourrait se peindre sur des toiles.
Imaginant le monde en grande farandole,
Pour les astres les satellites danseraient.
Les comètes dandineraient comme des folles,
Dans ce royaume vaste leurs places elles trouveraient.
Souvent le soir prenant la lune dans ma main,
Mon esprit dessinait des expressions difformes,
Tantôt avec un sourire à l'air coquin,
Tantôt avec l'imagination d'un grand môme.
Fabriquer des fusées pour monter dans les cieux,
J'inventais très souvent des engins de fictions,
Tels de gros vaisseaux à turbines très spacieux.
Ceci devenait mes récits en rédactions.
Là haut quand l'homme marcha la première fois,
Emerveillé ce spectacle je l'ai suivi.
Pendant des jours mon cœur vibrait souvent d'émois,
Comme pour la découverte d'un Paradis.
J'avais tord de crier aussi vite victoire.
Par la suite connaissant quelques noirs projets,
L'élan de joie se transforma en désespoir,
D'armer les cieux de missiles fut leur souhait.
Les chérubins rêvent de conquérir des mondes,
Il suffit de les regarder longtemps jouer.
Dans l'univers naviguent déjà plusieurs sondes,
La fiction deviendra-t-elle réalité ?
Pendant les nuits d'été les enfants me priaient
De fermer de suite mes yeux pour faire un vœux.
A présent j'avouerai mon plus grand souhait :
Qu'ils vivent dans la paix et surtout tous heureux.
Certaines soirées me sentant seul dans le noir,
De ma main j'entoure l'orange qui surveille.
Alors je souris avec encore l'espoir
De rêvasser pour notre terre qui sommeille.
Joel Michel (Morlaix)