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7 septembre 2014

Rochefort: jour de baptême pour l'Hermione

AFP - ‎dimanche‎ ‎7‎ ‎septembre‎ ‎2014
Rochefort: jour de baptême pour L'Hermione qui va goûter au large

C'est le grand jour pour la réplique de "L'Hermione", frégate sur laquelle La Fayette rallia les insurgés américains en 1780, qui pour la première fois au terme d'un chantier titanesque de 17 années va mouiller dans les eaux de l'Atlantique, saluée par des dizaines de milliers de spectateurs.

Sorti dans la nuit de samedi à dimanche de sa cale de construction pour rejoindre, en amont de la Charente, le port de commerce de Rochefort (Charente-Maritime), le trois-mâts va s'élancer autour de 16H00 pour son premier voyage en direction de l'île d'Aix, au large des côtes de la Charente-Maritime.

Des dizaine de milliers de spectateurs vont la saluer sur son passage, lorsqu'elle va, au moteur, descendre cette fois la Charente, pour goûter, au bout de l'estuaire, aux eaux de l'océan Atlantique.

Ce n'est pas encore le grand départ pour les États-Unis sur les traces de Gilbert du Motier (1757-1834), marquis de La Fayette, prévu en avril 2015. Mais la sortie du trois-mâts au large de la Vendée est un premier aboutissement pour ce défi lancé en 1997 par quelques passionnés: reconstruire "L'Hermione" à l'identique, en faisant revivre l'arsenal et les métiers de l'époque.

Pour cette première navigation, la réplique, parée de ses gréements mais sans la totalité de ses voiles ni de sa mâture, en partie démontée pour passer sous le viaduc de la Charente, sera précédée d'une parade nautique et saluée par une chaîne humaine postée sur les rives de l'estuaire. En juillet 2012, 65.000 personnes avaient déjà assisté à la mise à flots de la coque sur le fleuve.

"C'est une étape importante: faire naviguer "L'Hermione" en mer, on ne l'a jamais fait !", s'enthousiasme Benedict Donnelly, président de l'Association Hermione-Lafayette qui compte aujourd'hui 8.000 adhérents.

- Une première depuis deux siècles -

En 17 ans, la construction du navire - 65 mètres de long et 47 mètres de haut - a mobilisé des artisans venus de France, Grande-Bretagne, Allemagne, Espagne et Suède, ainsi que des dizaines de bénévoles. Les plans du navire ayant disparu, il a fallu rechercher ceux du "navire-jumeau" de "L'Hermione" et travailler sur la base des rares peintures de la frégate, coulée en 1793.

Tout cela pour un budget de 25 millions d'euros, financé notamment par les quatre millions de visiteurs venus découvrir le chantier dans la ville-arsenal, mais aussi par les collectivités locales et des actions originales de financement participatif pour certaines pièces spécifiques du navire (proue, fanal...).

Sur le pont, l'heure est à la sérénité. L'équipage, formé de 18 professionnels et 54 volontaires, vit à bord depuis le 1er septembre, et a passé sa première nuit à bord.

Yann Cariou, ex-officier de marine de 57 ans, qui prendra le commandement de la frégate pour la traversée jusqu'à Boston, la première sortie sera aussi "l'occasion de voir comment réagit le navire et d'apprécier ses qualités manœuvrières". "Mais surtout il y aura de l'émotion: c'est quand même +L'Hermione+ et personne n'a fait naviguer un navire comme ça depuis deux siècles", se réjouit cet ancien commandant d'un autre trois-mâts prestigieux, le "Bélem".

Une fois la mâture remontée à l'île d'Aix, la frégate s'élancera pour plusieurs semaines d'entraînement en mer le long de la côte atlantique. Avant le retour mi-novembre à son port d'attache pour les derniers réglages et, enfin, le départ historique sur les traces de La Fayette.

En 1780, il avait fallu 38 jours au jeune marquis de 23 ans pour traverser l'Atlantique et annoncer aux insurgés américains le soutien de la France contre les troupes de la Couronne britannique. Il avait alors reçu de George Washington le commandement des troupes de Virginie, scellant son destin de héros de l'Indépendance américaine.

 

L'Hermione largue les amarres

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 Hermione. Un étudiant breton sur le pont

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Hermione. Elle s'en va et puis revient

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Bateaux: le grand retour de l'Hermione

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Le Monde.fr
Le Monde - ‎lundi‎ ‎23‎ ‎mars‎ ‎2015
« L'Hermione » autorisée à traverser l'Atlantique

L'association Hermione-La Fayette a obtenu son homologation maritime de la part des autorités françaises et du bureau Veritas, rapporte France Bleu lundi 23 mars. Le constructeur et armateur de la frégate L'Hermione, la réplique de la frégate sur laquelle le général La Fayette rallia les insurgés américains en 1780, pourra donc commencer sa traversée de l'Atlantique comme prévu au mois d'avril sur les traces du marquis.

La délivrance de ses certificats – « de franc bord» et « d'aptitude à la navigation» – vient confirmer les autorisations provisoires accordées pour les essais en mer du trois-mâts, en septembre et octobre 2014. Sa première sortie, au terme d'un chantier titanesque de dix-sept ans, avait attiré des dizaines de milliers de spectateurs.

« On nous a souvent dit que ça ne marcherait pas. Mais on a toujours dit qu'on allait traverser l'Atlantique et on va le faire », s'était alors enthousiasmé Benedict Donnelly, président de l'Association Hermione-Lafayette, qui compte aujourd'hui 8000 adhérents. Ce projet s'appuyait sur l'ambition à la fois culturelle et touristique de faire renaître l'ancien arsenal maritime de Rochefort – à l'arrêt depuis 1927 – d'où étaient sortis les plus beaux navires de la marine royale et de renouer avec les métiers, les techniques et les savoirs d'antan.

 

 

FRANCE 24
France 24 - ‎samedi‎ ‎18‎ ‎avril‎ ‎2015
En images : l'Hermione hisse les voiles, cap sur l'Amérique
AFPL'Hermione hisse les voiles, cap sur l'Amérique
Xavier Leoty / AFPXavier Leoty / AFP

"L'Hermione", réplique de la frégate rendue célèbre par La Fayette dès 1780, lève les voiles samedi pour les États-Unis. De nombreuses festivités sont prévues pour l'occasion. Le navire est attendu le 5 juin sur les côtes américaines.

Cap sur l’Amérique. "L'Hermione", réplique fidèle du navire de guerre qui emmena en 1780 La Fayette prêter main-forte aux insurgés américains contre l'Angleterre, s’apprête samedi à gonfler ses voiles pour rejoindre les côtes américaines, deux cent trente-cinq ans presque jour pour jour après l'original.

Dix-huit années auront été nécessaires pour construire ce trois-mâts de 65 mètres dont la coque mesure 44,20 mètres de long pour une largeur de 11,20 mètres.

Abondance d'événements festifs auxquels sont attendus des dizaines de milliers de visiteurs et un dispositif quasi militaire – avec notamment restrictions de la navigation et interdiction de survols de drônes –, encadreront le départ "de la frégate de la liberté".

 

François Hollande au départ

Le président François Hollande viendra souhaiter bon vent au trois mâts, au côté de la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, soutien de la première heure du projet "Hermione", sur son chantier dans la ville-arsenal de Rochefort (Charente-Maritime), lorsqu'elle présidait la région Poitou-Charentes.

Après une visite à quai de la frégate, au mouillage de l'Île d'Aix (à quelques kilomètres au sud de La Rochelle), vers 14h., le chef de l'État doit regagner la presqu'île de Fouras pour prononcer un discours en plein air vers 15h. Il remettra au commandant de "l'Hermione", Yann Cariou, un exemplaire de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, texte fondateur de la République française, à l'intention des hôtes américains.

Point d'orgue de cette longue journée de festivités populaires, un feu d'artifice sera tiré entre Port-des-Barques, Fouras et l'Île d'Aix au-dessus du Fort Vauban, une heure avant l'appareillage de la frégate.

La Marine nationale, partenaire du projet depuis l'origine, dont quatre de ses marins appartiennent à l'équipage, a voulu également marquer son engagement par la présence samedi de la frégate de lutte anti-sous-marine "Latouche-Tréville". Yann Cariou, commandant de "l'Hermione" du XXIe siècle, a lui-même servi dans ses rangs durant plus de trente ans.

La Marine entend ainsi rappeler sa "part déterminante" dans le "combat fondateur" que fut la guerre d'indépendance américaine (1775-1783) et sa "coopération" avec l'US Navy renforcée encore aujourd'hui "par des engagements conjoints", "comme actuellement dans le golfe arabo-persique", souligne-t-elle dans un communiqué.

Sauf vents contraires, son plan de navigation prévoit une première escale aux îles Canaries, puis un départ vers l'Amérique le 6 ou 9 mai, selon les conditions météo. "L'Hermione" fera ensuite cap sur Yorktown où elle accostera le 5 juin, pour la première de ses onze escales sur la côte est américaine, avant Baltimore, New York, Annapolis, Philadelphie, Newport, Boston, entre autres.

Apothéose des célébrations côté américain, des centaines de bateaux à voile ou à moteur escorteront "l'Hermione" dans la baie de New York, pour la grande parade du 4 juillet, jour de l'Indépendance, sous l'oeil de la statue de la Liberté.

Avec AFP

 

 

L' Obs
L’Obs - ‎samedi‎ ‎18‎ ‎avril‎ ‎2015
24 heures avec les marins de l'Hermione

Cap sur l’Amérique ! L’Hermione, réplique de la frégate française qui emmena en 1780 le marquis de La Fayette en Amérique, met les voiles ce samedi 18 avril depuis l’Île d’Aix.

La reconstruction de ce trois-mâts de 65 mètres de long aura duré 17 ans et coûté 25 millions d’euros. Et si l’extérieur est identique à la frégate de La Fayette, l’intérieur a été remis au goût du jour, pour des raisons de sécurité notamment. Les 26 canons du navire ne tirent d'ailleurs plus des boulets, mais des feux d’artifice.

Les 80 membres de l’équipage (un commandant, une poignée de professionnels et une majorité de bénévoles formés) ont embarqué le 8 avril sur L’Hermione pour armer la frégate et installer les voiles avant leur voyage de quatre mois : nous avons assisté à une journée de préparatifs.

A La Rochelle, le jour se lève sur "L’Hermione", un projet qui remonte à 1997. Elle s’apprête à suivre le sillage du marquis de La Fayette qui convainquit Louis XVI de venir en aide aux troupes du général Washington.

Assemblée sur le banc de quart, le commandant Yann Cariou réunit les volontaires présents pour leur communiquer le programme de la journée. Tout doit être fin prêt pour l’appareillage du 18 avril.

A quelques jours du départ, les visiteurs se pressent sur le pont. En un week-end, 9.000 curieux sont venus découvrir la frégate longue de 65 mètres et large de 11 mètres.

Après le déjeuner, les volontaires profitent d'un peu de temps libre au soleil.

Les volontaires embarquent les premières voiles. Stockées à terre pendant l’escale rochelaise, certaines d’entre elles pèsent jusqu’à 800 kilos. "L’Hermione" compte trois mâts et 2.200 mètres carrés de voilure.

A l’avant du navire, des volontaires s’activent sur le mât de beaupré. En équilibre au-dessus de l’eau, ils ajustent la position des voiles et vérifient le gréement.

Le commandant Yann Cariou étudie les cartes des ports américains que la frégate va aborder après vingt-sept jours de traversée : Yorktown où s’est déroulée une bataille navale décisive, puis Mount Vernon et Alexandria.

Le dîner est servi pour les volontaires. Lors de la traversée, deux cuisiniers et un maître d'hôtel assureront quatre services par jour (11h-12h et 18h-19h), la salle des repas ne pouvant accueillir 80 navigants en même temps.

Photos : Théophile Trossat pour "L'Obs"

 

 

Le Parisien - ‎samedi‎ ‎18‎ ‎avril‎ ‎2015
Barack Obama aux marins de l’Hermione : «Bon voyage !»
Barack Obama suit de près le départ de la frégate l'Hermione, réplique du navire qui emmena en 1780 La Fayette prêter main-forte aux insurgés américains contre l'Angleterre, ce samedi soir depuis l’Ile d’Aix (Charente Maritime). A tel point que le président américain vient d’adresser un message écrit à Ségolène Royal, ex présidente PS de la région Poitou Charentes, et à tous les autres défenseurs acharnés du projet. Ce message, que nous dévoilons, sera lu dans l'après-midi par le consul des Etats-Unis à Bordeaux, Toby Wolf.

Dans ce texte, Obama rappelle que pendant deux siècles les Etats Unis et la France ont défendu «ensemble le principe de liberté», «des champs de bataille de la Révolution américaine aux plages du débarquement» en 1944 et il appelle les générations futures à porter «fièrement» cette alliance, qui «fait de la France notre plus ancienne nation alliée». Et Obama, qui pourrait être à New York lorsque l’Hermione y accostera en juin prochain, de saluer l’équipage en français dans le texte : «Bon voyage !» Le président François Hollande est sur place ainsi que sa ministre Ségolène Royal.
Le Parisien - ‎samedi‎ ‎18‎ ‎avril‎ ‎2015
Ségolène Royal et François Hollande font cause commune pour l'Hermione

Même Barack Obama a souhaité «Bon vent» à l'équipage de l'Hermione. Ce samedi, le départ de la réplique de la frégate de La Fayette partie en 1780 soutenir les insurgés américains est un véritable événement. Deux cent trente-cinq ans plus tard, l'emblématique trois-mâts prendra le large de l'île d'Aix (Charente-Maritime) dans la soirée, sous les yeux attentifs du président de la République française. Arrivé en début d'après-midi, François Hollande s'est volontiers prêté à la visite avant de prononcer un discours très patriotique. Aux côtés de la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, le chef de l'Etat a même joué le touriste sur les clichés Twitter de son ex-compagne.

«Un message de volonté»

«C'est une journée historique qui délivre un message : celui de la volonté», a lancé François Hollande devant des milliers de personnes réunies à Fouras. Comme à son habitude, le président a glissé dans son allocution une référence à l'actualité, une réponse voilée aux critiques sur son quinquennat: «S'il y avait encore des gens qui pensaient que rien n'était possible en France, s'il y avait encore des sceptiques qui ignoraient que la passion pouvait renverser tous les murs, s'il y avait encore des aveugles qui prétendaient qu'il était vain de rêver, cette journée est la meilleure réponse que la France pouvait leur apporter.»

Le président a ainsi longuement salué la «mobilisation» de toutes les personnes qui ont porté ce chantier titanesque commencé en 1997, «sous l'impulsion de Ségolène Royal», a-t-il notamment souligné. Loin des tumultes de la politique parisienne, François Hollande et la ministre de l'Ecologie ont paru profiter de cette pause poétique dans le fief de l'ancienne présidente du conseil régional de Poitou-Charentes.

Arrivée devant l'Hermione ! pic.twitter.com/oyVX3p3S6G

— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 18 Avril 2015
«Arrivée devant l'Hermione !» s'est réjouie Ségolène Royal, légendant ainsi une photo de François Hollande devant l'imposante frégate.

Un dispositif quasi militaire, avec notamment restrictions de la navigation et interdiction de survols de drones, encadre le départ de ce navire qui «symbolise l'alliance fraternelle entre la France et les Etats-Unis», a poursuivi François Hollande avant d'exprimer la «grande fierté» de voir aboutir le projet français. «C'est une prise de risque autour d'un projet qui fait rêver et qui est créateur d'activités et d'emplois», a pour sa part insisté Ségolène Royal. Et le président de conclure : «L'Hermione est une page lumineuse de notre histoire, elle montre que la volonté peut décider de tout.»

Malgré le temps brumeux, abondances de festivités sont encore prévues avant le départ des 80 membres d'équipage qui doivent appareiller vers «l'Amérique» à 22h30.

Arrivée à La Rochelle. En route pour l'Hermione par la mer ! pic.twitter.com/tUlHUHsrlu

— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 18 Avril 2015

Une traversée de 6 semaines
Presque 235 ans jour pour jour après l'original, la réplique de l'Hermione, qui emmena le 20 mars 1780 le jeune Gilbert du Motier, marquis de La Fayette (1757-1834), entamera une traversée de six semaines et 7 500 miles (13 000 km) dans l'Atlantique nord. Sauf vents contraires, cette coque de 45 m de long, grand mât en pin d'Oregon culminant à 54 m et 2 200 m2 de voilure, l'Hermione fera une première escale aux Iles Canaries, puis cap vers les Etats-Unis le 6 ou 9 mai. Elle accostera le 5 juin à Yorktown pour la première de ses onze escales sur la côte est, avant Baltimore, New York, Annapolis, Philadelphie, Newport, Boston, etc... Yorktown, une escale chargée de symboles puisque les «patriotes» américains et leurs alliés français y ont remporté la bataille décisive contre l'armée anglaise le 19 octobre 1781. Apothéose des célébrations côté américain : l'arrivée de l'Hermione dans la baie de New York, escortée de centaines de bateaux à voile ou à moteur, pour la grande parade du 4 juillet, jour de l'Indépendance américaine, sous l'oeil de la statue de la Liberté.
K. L.
BFMTV - ‎samedi‎ ‎18‎ ‎avril‎ ‎2015
L'"Hermione" a mis le cap pour l'Amérique

235 ans presque jour pour jour après l'original, la frégate l'"Hermione", réplique du navire qui emmena en 1780 La Fayette prêter main-forte aux insurgés américains contre l'Angleterre, est partie samedi soir pour les côtes américaines.

Malgré une méteo incertaine, des dizaines de milliers de visiteurs sont venus saluer sur les berges de l'estuaire de la Charente son départ.

La réplique de l'"Hermione" qui emmena le 20 mars 1780 le jeune Gilbert du Motier, marquis de La Fayette (1757-1834), combattre les Anglais aux côtés des insurgés américains ralliés à George Washington, a entamé une traversée de six semaines et 7.500 miles (13.000 km) dans l'Atlantique nord.

26 marins professionnels et 54 bénévoles

Sur la frégate, l'officier Yann Cariou âgé de 53 ans commandera un équipage de marins aguerris et de 54 bénévoles et passionnés de tous horizons, dont de nombreux étrangers et un tiers de femmes.

Coque de 45 m de long, grand mât en pin d'Orégon culminant à 54 m, 2.200 m2 de voilure, 25 km de cordes et vitesse maximale de 14 noeuds (26 km/h) toutes voiles déployées, avec cette frégate, le "pacha" table sur une vitesse moyenne de 4,5 nœuds.

Hollande salue une journée "historique"

Le président François Hollande est venu souhaiter bon vent au trois mâts, au côté de la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, soutien de la première heure du projet "Hermione", sur son chantier dans la ville-arsenal de Rochefort (Charente-Maritime), lorsqu'elle présidait la région Poitou-Charentes. Point d'orgue de ces festivités populaires, un feu d'artifice a été tiré entre Port-des-Barques, Fouras et l'Ile d'Aix au-dessus du Fort Vauban, une heure avant l'appareillage de la frégate.

Onze escales sur la côte est américaine

Sauf vents contraires, son plan de navigation prévoit une première escale aux Iles Canaries, puis un départ vers l'Amérique le 6 ou 9 mai, selon les conditions météo.

L'"Hermione" fera ensuite cap sur Yorktown où elle accostera le 5 juin, pour la première de ses onze escales sur la côte est américaine, avant Baltimore, New York, Annapolis, Philadelphie, Newport, Boston, etc... Yorktown, première escale américaine chargée de symboles puisque c'est là que les insurgés américains et des troupes françaises ont remporté la bataille décisive contre l'armée anglaise le 19 octobre 1781.

Apothéose des célébrations côté américain, des centaines de bateaux à voile ou à moteur escorteront l'"Hermione" dans la baie de New York, pour la grande parade du 4 juillet, jour de l'Indépendance, sous l'œil de la statue de la Liberté. 

 

 Cap sur l'Amérique

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22 ans de vie avec l'Hermione

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Le Parisien - ‎jeudi‎ ‎4‎ ‎juin‎ ‎2015
INTERACTIF. L'Hermione arrive en Amérique après sa longue traversée
C'est déjà l'Amérique pour «L'Hermione», la réplique de la frégate de La Fayette partie le 18 avril de Charente-Maritime, qui est attendue vendredi à 8 heures (heure locale) à Yorktown, une petite ville de la côte est des Etats-Unis, à 260 km de Washington. 

Mardi, la frégate a été accueillie au nom de la Navy par le destroyer USS Mitscher sur les côtes de Norfolk, en Virginie. Un hommage a été rendu aux marins disparus durant la bataille des caps entre les flottes française et anglaise en septembre 1781. Selon le blog de la frégate (hermione.com), le bateau est ensuite parti se reposer de ses quelque 6.000 km de traversée, à Norfolk, où il effectuait notamment les formalités douanières avant son départ pour Yorktown.

Sous le regard de la Statue de la Liberté le 4 juillet

Symbole de plus de deux siècles d'amitié franco-américaine et prétexte à des centaines de conférences, programmes scolaires et autres festivités, le trois-mâts doit effectuer pendant plus d'un mois un périple de 11 étapes dans les hauts lieux de la révolution américaine, comme Philadelphie ou Boston, le long des côtes du pays.

L'apothéose des célébrations aura lieu dans la baie de New York, où «L'Hermione» sera escortée de centaines de bateaux à voile ou à moteur pour la grande parade du 4 juillet, jour de l'Indépendance américaine, sous l'oeil de la statue de la Liberté.

VIDEO. La rencontre entre «L'Hermione» et l'USS Mitscher


Ségolène Royal sera à Yorktown pour l'accueillir

Vendredi matin, «L'Hermione» sera accueillie par 21 coups de canon, suivis d'une cérémonie en présence du gouverneur de Virginie Terry McAuliffe et de la ministre française de l'Ecologie Ségolène Royal. Un dépôt de gerbe célèbrera le souvenir de la bataille de Yorktown, d'octobre 1781.

Des centaines de curieux, francophiles ou passionnés d'histoire sont attendus pour trois jours de festivités dans la petite ville, avec notamment des visites du bateau, des personnages en costumes d'époque dont ceux de George Washington et La Fayette, des fifres et des tambourins. 

Du cognac transporté dans la cale vendu aux enchères

Un dîner de gala aura lieu mardi en l'honneur du bateau à Mount Vernon, la demeure et lieu de sépulture du premier président américain George Washington, près de la capitale qui porte son nom. Du cognac Hennessy transporté par le bateau -il y en avait à bord de celui de La Fayette- sera vendu aux enchères à des fins caritatives.

L'Hermione est la réplique du navire qui emmena en 1780 La Fayette apporter le soutien de la France aux insurgés américains contre l'Angleterre. Longue de 65 mètres, elle a été reconstruit à l'identique du bateau du marquis qui a coulé en 1793, au cours d'un chantier titanesque qui a duré 17 ans à Rochefort (Charente-Maritime). L'association Les Amis de l'Hermione-Lafayette en Amérique a aidé à lever un quart des 4,5 millions de dollars du coût du voyage.

L'été américain de «L'Hermione»
Le Monde.fr
Le Monde - ‎vendredi‎ ‎5‎ ‎juin‎ ‎2015
"L’Hermione" fait son entrée dans la baie américaine de Yorktown

Après trois jours à Yorktown, en Virginie, où il est arrivé vendredi matin après être parti de l’île d’Aix en avril, le trois-mâts doit effectuer un périple de onze étapes dans les hauts lieux de la révolution américaine.

Après la traversée, l’entrée triomphale. L’Hermione, qui avait mis le cap sur les Etats-Unis le 18 avril, doit arriver vendredi matin dans la petite ville de Yorktown, en Virigine, une première escale symbolique pour la réplique de la célèbre frégate sur laquelle La Fayette en 1780 apporta le soutien de la France aux insurgés américains.

Yorktown, à l’embouchure de la baie de Chesapeake, a été le théâtre de la déroute anglaise en 1781 face aux insurgés américains commandés par George Washington, aidés par le corps expéditionnaire français comprenant Gilbert du Motier, marquis de La Fayette (1757-1834), le comte de Rochambeau et l’escadre de l’amiral de Grasse.

Plus de deux siècles et demi après l’original, la réplique de L’Hermione, devrait amarrer au son du canon et de l’amitié franco-américaine. Partie le 18 avril de l’île d’Aix en Charente-Maritime, la frégate a achevé ses 6 000 km de traversée de l’Atlantique plus tôt que prévu, touchant dès mercredi les côtes américaines, où le navire s’était mis au mouillage avant d’aller s’amarrer à la jetée de cette localité située à 260 km au sud de Washington.

L’Hermione doit annoncer son arrivée pour cette première escale officielle aux Etats-Unis par 21 coups de canon, auxquels une canonnade répondra côté terre. « On doit se souvenir d’où vient la liberté », a indiqué Miles Young, président de l’association Les Amis de L’Hermione-Lafayette en Amérique, coorganisatrice du voyage. « L’intervention française a été décisive. A Yorktown, il y avait plus de combattants français que d’Américains », rappelle-t-il.

"Moment poignant"

Une cérémonie officielle, avec hymnes et drapeaux nationaux pour célébrer cette histoire commune, devait avoir lieu peu après l’arrivée du bateau dans la ville, en présence du gouverneur de Virginie Terry McAuliffe et de la ministre de l’écologie française, Ségolène Royal. Un dépôt de gerbe commémorera le souvenir de la bataille de Yorktown d’octobre 1781 et une sonnerie aux morts la mémoire des soldats français qui y sont tombés.

Yves Debien, vice-président de la région Poitou-Charentes, partenaire de ce « projet extraordinaire », s’est réjoui de ce « moment poignant » de voir arriver L’Hermione en terre américaine après l’avoir vu quitter le chantier naval de Rochefort, où elle a été construite.

Après trois jours de festivités à Yorktown, le trois-mâts doit effectuer pendant plus d’un mois un périple de onze étapes dans les hauts lieux de la révolution américaine, comme Philadelphie ou Boston, le long des côtes du pays, avant une dernière escale au Canada, avec en parallèle depuis des mois des centaines de festivités, expositions ou conférences thématiques.

L’apothéose aura lieu en baie de New York, où L’Hermione sera escortée de centaines de bateaux pour la grande parade du 4 Juillet, jour de l’indépendance américaine, sous l’œil de la statue de la Liberté.

 

 

Le Parisien - ‎vendredi‎ ‎5‎ ‎juin‎ ‎2015
L'Hermione a touché les terres américaines

Après s'être annoncée par 21 coups de canon, la réplique de L'Hermione est arrivée aujourd'hui à 8h21 (14h21 heure de Paris) dans la ville historique de Yorktown (Virginie), située à 260 kilomètres de Washington. C'est la première étape de son périple américain.

Le trois-mâts avait quitté l'île d'Aix (Charente-Maritime) le 18 avril dernier et a parcouru 6000 kilomètres à travers l'Atlantique. Une traversée sans histoire.

Royal à Yorktown

Plusieurs centaines de personnes ont bravé un ciel très gris et un crachin persistant pour venir acclamer la majestueuse frégate alors que retentissaient fifres et tambourins et qu'évoluaient des personnages en costume d'époque. L'Hermione a tiré de son bord 21 coups de canon auxquels a répondu une canonnade identique venue de la terre américaine. «Ca fait 18 ans que j'attends ce moment. C'est un grand moment d'émotion», confiait Brigitte van den Hove-Smith, présidente de l'association Friends of the Hermione.

L'Hermione #Hermione2015 pic.twitter.com/km5IVvKle1

— SBux name: Astrid (@LoftyArse) 5 Juin 2015


Des dizaines de personnalités françaises et américaines ont également fait le déplacement. Une cérémonie officielle en présence notamment de la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal et du gouverneur de Virginie Terry McAuliffe, avec hymnes nationaux et salut aux couleurs, devait célébrer l'amitié franco-américaine et l'histoire commune des deux nations dans cette ville.

Onze étapes américaines

Après une escale de trois jours à Yorktown, le trois-mâts doit effectuer pendant plus d'un mois un périple de 11 étapes dans les hauts lieux de la révolution américaine, comme Philadelphie et Boston, le long des côtes du pays, avant une dernière escale au Canada. L'apothéose des célébrations est prévue dans la baie de New York, où L'Hermione sera escortée de centaines de bateaux à voile ou à moteur pour la grande parade du 4 juillet, jour de l'Indépendance américaine.

CARTE. L'été américain de «L'Hermione»


En 1780, la frégate originale emmenait La Fayette apporter le soutien de la France aux insurgés américains contre l'Angleterre. Il a fallu 17 ans à des passionnés pour construire sa réplique dans un chantier naval de La Rochelle.
Alain Barluet
Le Figaro - ‎samedi‎ ‎6‎ ‎juin‎ ‎2015
Hermione : une flottille de passionnés accompagne la "frégate de la liberté"

EN IMAGES - L'Hermione a été accueillie vendredi à Yorktown par une quinzaine de bateaux partis de Toulon, en octobre, avec à bord de nombreux anciens de la Marine nationale qui accompagneront la frégate dans son périple américain jusqu'à Saint-Pierre-et-Miquelon.

 

En 1781, l'escadre de l'amiral de Grasse joua un rôle déterminant dans la victoire de Yorktown contre les Anglais, aux côtés de Rochambeau et de La Fayette, qui avait rallié les Amériques à bord de l'Hermione. Deux cent quatorze ans plus tard, une autre flottille rend hommage à cette valeureuse figure de la Royale en accompagnant, depuis la France, la réplique de la «frégate de la Liberté». Seize bateaux, parmi lesquels trois appartiennent à l'État, étaient présent vendredi pour accueillir l'Hermione dans le port de Virginie. A leur bord, 90 personnes, dont une dizaine d'amiraux à la retraite, et de nombreux anciens officiers et sous-officiers de la Marine nationale.

«Accompagner la frégate Hermione nous a emballé tout de suite. C'est un grand projet fédérateur, avec en plus de l'intérêt nautique d'une boucle transatlantique, un intérêt historique, voire, modestement, diplomatique», explique au Figaro l'amiral Hubert Pinon, président du Club nautique de la marine de Toulon, à l'origine de cette initiative intitulée «Flottille Medhermione». «L'occasion est aussi de rappeler l'action déterminante de l'amiral de Grasse, trop méconnue des Français, mais fort bien connue des historiens américains», ajoute-t-il.

L'aventure a commencé à Toulon en octobre

Cette aventure au long cours a débuté le 12 octobre dernier avec l'appareillage de Toulon des seize bateaux, dont dix privés, appartenant à des membres des Clubs nautiques de la marine de Toulon, Brest et Cherbourg. Cap sur Gibraltar, les Canaries et le Cap Vert, avant une traversée transatlantique vers Grenade et les Grenadines. Puis, après un séjour à la base navale de Fort-de-France, entre décembre 2014 et février 2015, une remontée vers les États-Unis, via les Petites Antilles, les Îles Vierges, Porto-Rico, la République Dominicaine, Haïti, la Jamaïque et Cuba, avant la Floride. Certains des participants naviguent depuis huit mois. Au total, avec les relèves d'équipage, l'aventure devrait concerner plusieurs centaines de personnes.

«Nous n'avons eu jusqu'à présent à déplorer aucun problème grave», note depuis Yorktown l'amiral Pinon, mentionnant seulement quelques problèmes de «talonnage» (lorsque la coque des bateaux heurte des hauts fonds) près de Cuba. Les bateaux, spécialement «durcis» pour le périple (ils ont notamment été équipés de panneaux solaires) ont dû également s'adapter à la rareté des ports et des points de ravitaillement. La navigation le long des côtes américaines (avec le passage sous des ponts parfois peu élevés) nécessite une prudence particulière.

La flottille Medhermione suivra le navire amiral lors de ses 11 escales sur les hauts lieux de la révolution américaine, notamment à Washington, Annapolis, Baltimore, Greenport et Boston. Les festivités culmineront avec les célébrations de la fête de l'indépendance américaine, le 4 juillet, à New York. L'Hermione et sa flottille accompagnatrice navigueront ensemble jusqu'à Saint-Pierre-et-Miquelon. La frégate est attendue à Brest début août. L'«escadre» de Medhermione devrait être de retour à Toulon entre le 18 et le 20 septembre, après un passage par les Açores.

 

Le Télégramme

Amérique nous voilà !

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RFI - ‎samedi‎ ‎4‎ ‎juillet‎ ‎2015
«L’Hermione», invitée de marque du 4-Juillet à New York

Près de deux cents ans après son illustre ancêtre, L'Hermione, réplique de la frégate de La Fayette, a rejoint le port de New York. L'escale, qui marque la moitié du parcours américain, était très attendue par l'équipage qui rêvait de voir la « Grosse pomme ». Dans la jungle urbaine du sud de Manhattan, le navire est un petit îlot français. Mais pour une fois, l'équipage ne rêve que d'une chose : mettre pied à terre, découvrir les larges avenues et fêter comme il se doit le 4-Juillet, jour de la fête nationale aux Etats-Unis.

Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau

Les mains sont calleuses, brûlées et durcies par les cordages qu'il a fallu tirer de toutes ses forces aux cris des « ho, hisse » entre Philadelphie et New York où la navigation s'est faite entièrement à la voile. Mais les sourires, inébranlables, sont sur tous les visages même si l'arrivée historique dans la baie de New York a échappé à certains des gabiers.

« J'ai vécu l'arrivée à New York au fond, dans les cuisines... J'ai quand même réussi à sortir pour voir la Statue de la liberté, c'était pas mal », confie l'un d'eux.

Nicolas, aux faux airs de Corto Maltese, a vécu toutes les escales, de l'arrivée triomphale à Yorktown jusqu'à New York. Mais ici, dans la « Grosse pomme », l'aventure américaine a une saveur toute particulière : « Le fait d'arriver à New York et de rencontrer les New-yorkais, il y a quelque chose de différent, on le sent. Il y a un accueil qui est plus ouvert et on a un peu l'impression d'être à la maison ! Il y a une reconnaissance du français dans sa globalité. Ils ne sont pas tant sur La Fayette mais plus sur le fait qu'on soit venu avec ce bateau jusqu'ici. »

Viannay espérait depuis tout-petit voir New York. Son rêve a aujourd'hui changé de dimension : « Dans les autres villes, on pouvait essayer de se repérer avec les mâts quand on allait faire un tour. Ici, c'est complètement impossible. »

Mais les marins l'ont promis, ils sauront retrouver le chemin de L'Hermione pour la grande parade nautique qui marque la fête de l'Indépendance américaine.

 ■ L'Hermione, une frégate mythique

Nous sommes le 21 mars 1780. La guerre d'Indépendance fait rage aux Etats-Unis. Et de l'autre côté de l'Atlantique, en France, Gilbert du Motier, plus connu sous le nom de Marquis de la Fayette, embarque à bord de L'Hermione, à seulement 23 ans.

Trente-huit jours plus tard, la frégate, longue de 65 mètres, arrive à Boston. La Fayette rejoint le futur premier président des Etats-Unis, Georges Washington, alors général, et lui annonce l'arrivée imminente des renforts français.

Dans les mois qui suivent, L'Hermione, armée de ses 34 canons, livre plusieurs batailles contre les navires britanniques, dont celle, cruciale, de la baie de Chesapeake en septembre 1781, l'une des rares défaites de la Royal Navy.

Un an plus tard, la cathédrale des mers quitte finalement les eaux américaines pour revenir en France. Mais en 1793, L'Hermione heurte des rochers au large de Croisic. L'équipage est évacué. Celle que l'on surnomme la « frégate de la liberté » sombre en mer, 14 ans seulement après sa construction.

 

 

Le Parisien - ‎lundi‎ ‎10‎ ‎août‎ ‎2015
Hermione : elle revient à Brest cet après-midi !
La réplique de la frégate de La Fayette est ce lundi de retour sur la côte française. Partie le 18 avril de l'île d'Aix (Charente-Maritime), «l'Hermione» était arrivée début juin aux Etats-Unis et, après de nombreuses festivités à New York et Yorktown, revient sur ses terres d'origine. Avant de s'amarrer définitivement à Rochefort, où il a été reconstitué, le majestueux trois-mâts sera célébré en Bretagne. Des milliers de personnes sont attendues vers 14 heures pour ce premier arrêt à Brest (Finistère) où le navire restera trois jours, ouvert aux visiteurs, sur le quai Malbert.

A Brest jusqu'au 17 août

Selon «Le Télégramme», les réservations de visite ont eu énormément de succès sur Internet mais il est encore possible de tenter sa chance sur place, où un guichet permettra d'acheter des tickets de dernière minute. De nombreuses animations sont prévues, concentrées dans un village temporaire installé aux abords du bateau. 
L'association qui gère le cénotaphe de la Pointe Saint Matthieu, lieu du souvenir pour tous les marins morts pour la France, va notamment poser une plaque pour les Français morts pour l'indépendance américaine, parmi lesquels de nombreux Bretons.

Le 17 août, l'équipage de Yann Carioul reprendra la mer pour se diriger vers Bordeaux, puis à la fin du mois, rejoindra son port d'attache, Rochefort.

«Une grosse émotion de revenir»

«Après quatre mois en mer, très intenses, c'est une grosse émotion de revenir», a confié ce lundi matin le commandant sur les ondes de France Bleu Breizh Izel. Le voyage n'a en effet pas toujours été de tout repos. Le bateau a notamment essuyé une grosse tempête après l'escale dans l'archipel de l'océan Atlantique Saint-Pierre et Miquelon. 
RFI - ‎lundi‎ ‎10‎ ‎août‎ ‎2015
L'«Hermione» est entrée dans la rade de Brest

L'Hermione est entrée dans la rade de Brest peu avant 14 heures, heure locale, ce lundi 10 août. Elle est escortée d'une centaine de bateaux et une foule immense surplombe le port de Brest pour assister au spectacle. Depuis quatre mois, la frégate, réplique du navire du XVIIIe siècle qui transporta le marquis de La Fayette aux Etats-Unis, venu rejoindre les insurgés américains, sillonnait les côtes européennes et américaines. Pour son retour en France, elle a essuyé un ouragan, des vagues de 7 mètres de haut et des vents à 120 km/h, au milieu de l'Atlantique. 

Avec notre envoyé spécial à Brest,Pierre Olivier

Le port français de Brest fête, ce lundi 10 août, le trois-mâts star l'Hermione, de retour d'une tournée triomphale de près de quatre mois en Amérique, qui commémorait l'expédition du général La Fayette, parti prêter main forte à la future jeune nation des Etats-Unis.

Toutes ses voiles blanches dehors, entourée d'une nuée de voiliers et de vieux gréements aux traditionnelles voiles rouge brun, l'exacte réplique de la frégate historique, reconstruite par des passionnés pendant dix-sept ans, est apparue à la mi-journée à l'entrée de la rade de Brest, le port le plus occidental des côtes françaises.

Le majestueux navire de 65 mètres, avec ses 2 200 m2 de voilure gonflés par le vent, a célébré son apparition en tirant six coups de canon, juste avant que les hommes à bord ne commencent à affaler les voiles.

Copie conforme du trois-mâts à bord duquel le marquis de La Fayette était allé, en 1780, apporter le soutien de la France aux insurgés américains contre l'Angleterre, l'Hermione avait quitté les côtes françaises le 18 avril 2015 en présence du président François Hollande. Même le président américain, Barack Obama, avait alors souhaité « bon vent » à l'équipage.

Symbole de l'amitié franco-américaine

Ainsi adoubé comme symbole de l'amitié franco-américaine, le navire a pu rallier les côtes de l'est américain, notamment New York, où, au pied de la statue de la Liberté, il a été l'invité d'honneur de la parade nautique organisée à l'occasion de la fête nationale célébrant l'indépendance du pays, le 4 juillet 1776. Pendant trois jours, des milliers de personnes ont pu fouler le pont en bois, parcourir les coursives et visiter le bateau amarré au pied des gratte-ciel dans le sud de Manhattan.

Au total, le périple transatlantique aura été marqué par 18 escales, la dernière à Saint-Pierre-et-Miquelon, lointain territoire français de l'Atlantique Nord, avant un retour rendu mouvementé par la tempête, des vents de 120 km/h et des creux de sept mètres. L'ouragan a tout de même eu un effet positif : il a permis au bateau de surfer sur la houle et de rejoindre avec presque cinq jours d'avance les côtes françaises.

L'Hermione restera jusqu'au 17 août dans le port de Brest pour permettre aux visiteurs de découvrir son histoire et son maniement, et écouter l'équipage raconter son odyssée. Ensuite, le trois-mâts prendra la direction de Bordeaux, puis regagnera son port d'attache à Rochefort, sur la côte Atlantique, là où fut construite en 1779 la frégate originale qui coula quatorze ans plus tard non loin de là, à la suite d'une erreur de navigation.

« On est venu exprès pour l’Hermione »

Il y avait déjà de l’ambiance ce lundi 10 août au matin, à quelques encablures du quai où l’Hermione devait accoster ce lundi après-midi.

Pierre Costes et sa femme sont venus de Bordeaux avec leur caravane spécialement pour l’événement. « On est venu exprès pour l’Hermione. On a vu qu’elle arrivait à Brest. On l’a suivi dès son départ de Rochefort[en Charente-Maritime, où elle a été construite, ndlr]. J’ai un ami américain qui l’a vue à Boston. Il nous a envoyé des photos, et nous on lui en enverra de Brest », a-t-il raconté.

Un peu plus loin, Etienne Leroy et une dizaine de bénévoles avaient choisi un autre moyen pour célébrer le retour du géant des mers. Ils ont escorté l’Hermione sur le Reder mor, un vieux gréement, plutôt imposant. « La coque fait 13,50 m de long, pour 16 tonnes de poids, et il a pas loin de 240 m2 de voiles », a détaillé Etienne Leroy. « L’objectif, en venant ici, c’était d’accueillir l’Hermione. Normalement, on sera à peu près 25 autres gréements de la région, beaucoup de la rade de Brest ou des environs », avait-il estimé. Mais ce sont des centaines de gréements et de voiliers qui ont finalement suivi l'Hermione à son entrée dans la rade de Brest peu avant 14 heures, heure locale.

Des milliers de personnes étaient présentes près des jetées du port du commerce pour l'arrivéé de l'île flottante faite de bois, de chanvre et de lin.

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