Balade à Huelgoat 1 (29) Vu par deux jeunes poétesses
Balade à Huelgoat 1 (29) Vu par deux jeunes poétesses
Photos de Morgane et de Johanna
Prêter son appareil photos une autre façon de faire découvrir la forêt et de nous montrer sa poésie
3 000 milliards : ce n'est pas le chiffre de la dette d'un pays quelconque, c'est le nombre d'arbres qu'il y a sur Terre. C'est le résultat d'une vaste étude menée par des chercheurs de l'université américaine de Yale, et qui fait la une de la revue Nature ce vendredi. C'est la première fois qu'un relevé aussi précis est réalisé. Mais il reste encore beaucoup de choses à apprendre.
3 000 milliards d'arbres pour un peu plus de 7 milliards d'humains : pour se représenter différemment les choses, ça fait 422 troncs par personne. Ce décompte, une première, a pu être réalisé en combinant des images satellitaires, plus de 400 000 relevés sur le terrain et des mathématiques statistiques. Un travail conséquent, inédit, qui permet de dresser une cartographie mondiale du nombre d’arbres au kilomètre carré. On apprend ainsi que la Russie possède un cinquième de tous les arbres de la planète : c’est l’un des enseignements peut-être un peu paradoxal de cette étude, les forêts boréales sont beaucoup plus denses que leurs homologues tropicales.
Les forêts, deuxième puits de carbone
Cependant, ce travail a ses limites. Il permet certes d’avoir une photographie globale de cette biomasse, mais ce décompte ne permet pas de recenser les différentes espèces ou encore la taille de ces arbres. Il s’agit pourtant de données essentielles dans le calcul des émissions de gaz à effet de serre. Les forêts constituent en effet le deuxième puits de dioxyde de carbone après les océans. Les arbres, lorsqu’ils poussent, captent ce gaz. Celui-ci sera ensuite relâché dans l’atmosphère lors de leur mort, lorsqu’il sera coupé ou lors d’un incendie. On sait par exemple qu’aujourd’hui, quinze milliards d’arbres sont abattus chaque année. Mais on ne sait pas traduire ce chiffre en termes de carbone rejeté dans l’atmosphère.
Un satellite en 2020 pour améliorer notre connaissance des forêts
Obtenir cette donnée cruciale, c’est justement l’objectif d’une prochaine mission de l’Agence spatiale européenne (ESA). Elle va en effet lancer en 2020 un satellite dans le cadre de sa mission Earth Explorer. Avec son système d’imagerie radar, il sera capable de cartographier en 3D toutes les forêts du globe, en ne regardant que les troncs et les branches, comme si les feuilles étaient invisibles. Cela permettra de relever leur densité, et donc d’en déduire leur masse pour en estimer la contribution dans le bilan carbone global. Ce satellite aura également d’autres missions, comme celles de l’étude de la ionosphère, des glaciers ou encore des zones de végétation dense.
Des scientifiques ont conjugué des images satellites et plus de 400.000 relevés de terrain pour obtenir cette estimation globale, la plus précise jamais réalisée.
Combien d'arbres y a-t-il précisément sur la Terre? Voilà la question toute simple, quasi-enfantine, à laquelle une équipe internationale de chercheurs, emmenée par l'université de Yale, a tenté de répondre cette semaine dans la revue Nature. Leur réponse tient en un chiffre, assez long: 3.041.173.150.000. Autrement dit, un poil plus de trois billions. Soit trois mille milliards et des poussières (41 milliards de poussières pour être précis).
Cela fait beaucoup. Soyons honnête, cela dépasse même l'entendement. Cela correspond à peu près au nombre de secondes qui s'écoulent en 100.000 ans. Si l'on considère qu'il y a 7,2 milliard d'habitants sur Terre, cela veut dire que l'on peut associer 422 arbres à chaque être humain. C'est à peu près huit fois plus que l'estimation courante de 400 milliards qui était faite jusqu'à présent. On avait de toute façon de sérieux doutes sur sa validité depuis la réalisation d'un grand inventaire de la forêt amazonienne en 2013 qui évaluait à 390 milliards le nombre de troncs, c'est-à-dire à peu près 98% de ce montant…
La Russie, premier poumon de l'humanité
Pour obtenir ce nouveau chiffre, a priori plus fiable, les chercheurs ont combiné les images satellites et plus de 400.000 relevés de terrain récupérés auprès d'organisme nationaux ou dans la littérature scientifique. Ils ont ainsi pu associer à chaque pixel d'un km de côté une densité d'arbre dépendant à la fois du type de végétation (parmi 14 «biomes» différents: toundra, forêt tropicale, forêt tempéré, etc) et de certains paramètres locaux (rugosité, température moyenne, pente, etc).
Si les zones tropicales et subtropicales concentrent près de la moitié des arbres de la planète (43%), ce n'est curieusement pas là que l'on trouve les forêts les plus denses mais dans la toundra et les régions boréales où les conifères poussent dru en dépit de conditions climatiques difficiles. La Russie concentrent ainsi à elle seule environ un cinquième des arbres de la planète (le record mondial). Les Iles Féroé, la Finlande, la Slovénie et la Suède sont quant à eux les pays les plus dense en arbre avec plus de 69.000 troncs par km2.
La France métropolitaine compte quant à elle 12 milliards d'arbres, seulement deux fois plus que l'ensemble des territoires d'outre-mer. Cela représente 182 arbres par habitants, soit deux fois et demi moins que la moyenne mondiale.
Le Télégramme
Balade au Huelgoat avec Louis Chauris