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19 février 2015

Balade au zoo d'Amnéville (Moselle)

 

Balade au zoo d'Amnéville (Moselle)

 

 Le zoo d’Amnéville est un parc zoologique privé situé à Amnéville, entre Metz et Thionville en Moselle. Environ 2 000 animaux de 360 espèces y sont regroupés sur 17 hectares. Le parc comporte un vivarium de 1 000 m2.

Créé en 1986 par Michel Louis et Jean-Marc Vichard, soutenus par Jean Kiffer alors maire d'Amnéville, le zoo d'Amnéville accueille 360 espèces et 2 000 animaux de tous les continents dans un parc de 17 hectares situé dans l'agglomération de Metz, dans le nord de la région Lorraine et à proximité de la frontière luxembourgeoise.

Un des plus beaux d'Europe Il héberge de nombreux fauves et un vivarium tropical

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Le Monde.fr
Le Monde - ‎dimanche‎ ‎31‎ ‎mai‎ ‎2015
Australie : le koala bientôt espèce vulnérable dans le Queensland

L'Etat australien du Queensland s'apprête à classer parmi les espèces vulnérables, sur l'ensemble de son territoire, l'emblématique koala, victime de l'urbanisation, de la circulation automobile et des attaques de chiens.

Le koala était déjà au nombre des espèces vulnérables dans le sud-est du Queensland mais les autorités locales ont décidé d'étendre ce statut protecteur à la totalité de l'Etat. «Tout le monde aime les koalas et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les protéger, aujourd'hui et demain», a justifié dimanche la première ministre de l'Etat, Annastacia Palaszczuk.

A l'arrivée des premiers colons britanniques en 1788, les koalas étaient plus de 10 millions en Australie. Comme ils vivent haut perchés dans les arbres, leur nombre est difficile à évaluer mais une étude de 2011 évaluait leur population entre 45 000 et 100 000 individus.

Outre la réduction de leur habitat et les prédateurs naturels, les koalas sont décimés par les infections à chlamydiae, une maladie sexuellement transmissible susceptible de provoquer la cécité et la stérilité. Les koalas figurent également depuis 2002 sur les listes des espèces vulnérables du gouvernement fédéral dans certaines parties des Etats de Nouvelle-Galles du Sud, du Queensland et de la capitale Canberra.

 

 

Le Monde.fr
Le Monde - ‎dimanche‎ ‎31‎ ‎mai‎ ‎2015
Mort de 120 000 antilopes saïgas, en voie d'extinction au Kazakhstan

Plus de 120 000 saïgas, des antilopes menacées d'extinction, ont été trouvées mortes ces deux dernières semaines au Kazakhstan, ex-république soviétique d'Asie centrale, «soit plus d'un tiers de la population globale», s'est alarmé cette semaine le Programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP). Il s'agit d'un phénomène «catastrophique» pour ces animaux facilement reconnaissables par leur museau allongé qui a l'aspect d'une courte trompette, souligne-t-il.

La mort était inattendue et rapide : «Les premiers 117 cadavres de saïgas ont été découverts le 10 mai. Onze jours plus tard, il y en avait déjà 28 000», selon l'antenne russe du Fonds mondial pour la nature (WWF). «Cette perte est un coup majeur porté aux efforts de préservation des saïgas au Kazakhstan et dans le monde entier, dans la mesure où 90 % de la population globale des saïgas vit dans notre pays», a déploré le vice-ministre kazakh de l'agriculture, Erlan Nyssanbaïev. «Nous sommes résolus à identifier la cause de ces décès et prendre toutes les mesures possibles pour empêcher la répétition de tels évènements», a-t-il assuré.

« Maladie infectieuse »

Le premier ministre Karim Massimov a ordonné de créer une commission gouvernementale et sollicité l'aide d'experts internationaux afin d'éclaircir la raison de la mort des antilopes, qui s'est produite en même temps dans trois régions du pays. Ces morts en masse sont dues à une «combinaison de facteurs biologiques et écologiques», selon les experts du secrétariat de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS) qui a dépêché une mission au Kazakhstan. Les animaux ont apparemment été tués par une maladie infectieuse causée par des bactéries du type Pasteurella ou Clostridium, expliquent les experts de la CMS dans un communiqué.

Mais ces «bactéries sont mortelles uniquement pour un animal dont le système immunitaire est déjà affaibli» par des facteurs écologiques comme les pluies abondantes survenues en mai au Kazakhstan, qui auraient pu influer de manière néfaste sur la qualité de l'herbe, précisent-ils. Le fait qu'aucun animal n'ait survécu dans les troupeaux affectés rend perplexes les scientifiques qui étudient depuis des années le mode de vie et le comportement de ces antilopes dont les ancêtres vivaient déjà dans cette région à l'ère glaciaire. «La mortalité de 100 % pour les troupeaux affectés est tout à fait extraordinaire», estime Richard Kock, professeur au collège vétérinaire royal à Londres, qui s'est rendu récemment au Kazakhstan. Même si les antilopes saïgas, dont la durée de vie oscille en général entre six et dix ans, sont des «créatures avec une résistance très faible», ajoute-t-il.

En 1993, la population des saïgas, qui vivent dans les steppes du Kazakhstan, dans l'ouest de la Mongolie et en Russie près de la mer Caspienne, était estimée à un million d'individus, avant de chuter de manière catastrophique. Les autorités du Kazakhstan se targuaient jusqu'ici d'avoir réussi à porter la population de cette antilope de quelque 20 000 têtes en 2003 à plus de 250 000 en 2013.

 

 

 

Le Monde - ‎jeudi‎ ‎28‎ ‎mai‎ ‎2015
Un an parmi les manchots royaux

La Grande Manchotière de l'île de la Possession (archipel des îles Crozet, Terres Australes et Antarctiques Française, TAAF) est un lieu privilégié pour étudier les manchots Royaux (Aptenodytes patagonica). Sa localisation, en Baie du Marin, à seulement 15 minutes à pied de la base Alfred Faure permet d'effectuer des observations ou expérimentations facilement et toute l'année. Nous sommes quatre volontaires au service civique (VSC), via l'Institut polaire français Paul-Emile Victor (IPEV), à étudier cette colonie d'oiseaux. Nous étudions la colonie à différentes échelles selon les programmes scientifiques ; la colonie dans son ensemble, un groupe d'individus choisi ou bien la physiologie de l'oiseau. Ici, pas d'horaires de labo comme en France, notre travail évolue en même temps que les manchots : ce qui peut se traduire par des périodes intenses puis des périodes plus calmes. Je vous propose donc de découvrir le cycle de reproduction du manchot royal, qui va ponctuer notre année à Crozet.

Couple de manchots royaux avec en arrière plan, l'île de l'Est, distantede 17 km de l'île de la Possession. Crédits photographiques : Rameau Anaïs, IPEV

Nous sommes arrivés en novembre, et c'est également à cette période que tout commence pour les manchots en âge de se reproduire et qui n'ont plus la charge de leur poussin de l'année précédente. Ils doivent changer de plumage, laisser leurs plumes abîmées bleutées pour revêtir le fameux "smoking" gris souris et blanc, agrémenté de jolies virgules orange vif sur les oreilles.

Lors de la mue, les manchots perdent leur étanchéité et sont contraints de rester à terre. Deuxindividus en nouveau plumage paradent au premier plan. Crédits photographiques : Rameau Anaïs, IPEV

En décembre, début de l'été austral, la saison des amours commence : les adultes ayant mué cherchent un partenaire. Les manchots se déplacent en bombant le torse et en se dandinant, balançant la tête de droite à gauche. Les parades amoureuses commencent par des chants des deux partenaires puis des balades en amoureux. C'est l'un des rares moments où il est possible de savoir qui est le mâle et qui est la femelle : en général, la femelle, légèrement plus petite, est suivie par le mâle.

L'accouplement chez les manchots requiert de l'équilibre et de la place pour ne pas être attaquépar les coups de bec des voisins. La femelle pond l'oeuf environ 3 jours après la copulation.Crédits photographiques : Rameau Anaïs, IPEV

La femelle pond un oeuf qu'elle confie à son partenaire et part en mer se nourrir. L'incubation dure 52 jours et les deux partenaires se relaient régulièrement. Les manchots royaux ne font pas de nid mais défendent leur territoire, à coups de bec et d'aileron, ce qui se traduit par un espacement régulier entre chaque oiseau couvant. Les deux partenaires se reconnaissent grâce au chant.

Les manchots défendent un périmètre à coup de bec et d'ailerons, ce qui résulte en un alignement des oiseaux couvants. Crédits photographiques : Rameau Anaïs, IPEV

À la naissance, le petit poussin est peau nue et doit rester sous la plaque incubatrice de son parent. La plaque incubatrice est une zone entre les pattes de l'adulte où il n'y a pas de plumes, ce qui permet de mieux transférer de la chaleur à l'oeuf ou au poussin.

A la naissance, le poussin pèse environ 200 grammes et ne possède pas de plumes. Il restera sur les pattes de son parent près d'un mois jusqu'à ce qu'il ait un petit duvet. Crédits photographiques : Rameau Anaïs, IPEV

Trois semaines plus tard, le poussin est en général trop gros pour tenir entièrement entre les pattes de son parent et un fin duvet lui permet de lutter contre le froid. Les parents continuent à garder et nourrir le poussin à tour de rôle jusqu'à ce que ce dernier soit suffisamment grand pour être laissé seul (environ 5 semaines après l'éclosion). À ce moment, les poussins sont capables de réguler seuls leur température et ils possèdent un duvet brun plus fourni et plus épais qui leur permettra de survivre aux conditions climatiques difficiles. Lorsque les deux parents sont en mer, les poussins seuls essaient alors de se trouver un protecteur parmi les manchots couvants ou ils se regroupent en crèche pour se tenir chaud et se protéger des prédateurs (pétrels géants).

Les poussins devenus grands, laissés seuls, sont mobiles et se regroupent en crèches. Les parentsretrouvent leur poussin en reconnaissant son chant. Crédits photographiques : Rameau Anaïs, IPEV

Grâce au chant de leur poussin, les parents reconnaissent leur petit parmi des milliers de petites boules de fourrure brunes quémandant de la nourriture aux adultes passant à proximité. En hiver (de juin à aout), le passage des parents est moins fréquent et les poussins entrent dans une phase de jeûne. En début d'hiver, les poussins sont bien souvent plus gros que leurs parents, pesant jusqu'à 16 kilogrammes alors qu'un adulte n'en pèse que 12 en moyenne.

Poussin de manchot royal en épais duvet d'hiver avec son parent. Crédits photographiques : Rameau Anaïs, IPEV

À partir de novembre, les poussins vont entamer leur mue pour acquérir un plumage identique aux adultes. Synthétiser des plumes est très gourmand en énergie et l'arrêt du nourrissage se traduit par une perte de poids importante des poussins. Les jeunes manchots sont alors autonomes et partent en mer plusieurs années. Ces oiseaux, que l'on ne peut pas qualifier de volatiles et qui se déplacent difficilement sur terre, se trouvent réellement dans leur élément une fois dans l'eau.

Une fois la mue terminée, le jeune manchot partira à la mer se nourrir seul pour la première fois. Il reviendra dans 6-7 ans se reproduire sur cette même plage où il est né. Crédits photographiques : Rameau Anaïs, IPEV

Un couple de manchots royaux arrive à se reproduire deux fois en trois ans. En effet, les parents finissent d'élever leur poussin au bout d'un peu plus d'un an et entament un nouveau cycle de reproduction tard dans la saison (milieu de l'été austral). Sur place nous avons pu observer deux pics d'éclosion : - le premier pic, qualifié de "early", correspond aux poussins de couples n'ayant pas réussi a élever leur poussin l'an passé - le second pic, appelé "late", est lui formé de jeunes manchots novices ou de parents ayant eu un poussin l'année précédente et l'ayant nourri jusqu'en janvier, avant de commencer leur cycle de reproduction tardivement.

Travailler au quotidien à la manchotière nous permet d'assister à des scènes touchantes telles que les retrouvailles de parents avec leur poussin. Crédits photographiques : Rameau Anaïs, IPEV

Le paysage à la manchotière est en perpétuelle évolution, que ce soit la plage façonnée par les vagues et les tempêtes ou par l'évolution de ses habitants. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons trouvé une plage remplie de gros poussins marrons et d'adultes se préparant à la saison des amours, puis nous avons vu tous ces poussins changer de plumage et partir en mer, ensuite nous avons observé des lignes d'adultes bien rectilignes couvant et nous verrons cet hiver la plage grouillante de poussins et désertée par les adultes. Notre présence éphémère (13 mois) nous permet de suivre les manchots sur un cycle de reproduction complet et il nous arrive fréquemment de repenser à la chance unique que nous avons de travailler dans cet environnement préservé.

RAMEAU Anaïs, Biologiste

 

 

Le Monde - ‎dimanche‎ ‎31‎ ‎mai‎ ‎2015
A quoi pourraient ressembler les animaux du futur ?

C'est un livre aux confins de la science et de la fiction, qui pousse autant à la rêverie qu'à la réflexion sur l'évolution du vivant. Sorti le 27 mai, Demain les animaux du futur (Belin, 160 p., 23 €) est issu d'une collaboration d'une décennie entre le sculpteur animalier – et numérique – Marc Boulay et le paléontologue Jean-Sébastien Steyer (CNRS-Muséum national d'histoire naturelle). Le premier nommé avait déjà, dans les années 1990, travaillé avec le géologue écossais Dougal Dixon, un des pères de la biologie spéculative, qui consiste à imaginer – et non prédire – des formes de vie plausibles. A cette occasion avait été réalisé un documentaire-fiction, Krakken, Future Ocean, qui plongeait le spectateur dans les océans du futur.  Avec Jean-Sébastien Steyer, Marc Boulay a voulu poursuivre l'aventure de l'anticipation évolutive et inventer d'autres espèces animales certes futuristes mais dont la conception repose sur de véritables bases scientifiques.

Dans Demain les animaux du futur, le "demain" est plutôt un après-après-demain puisque le cadre du livre est la Terre dans 10 millions d'années. "Dix millions d’années est la durée de vie maximum de nombreuses espèces fossiles, m'ont expliqué les deux auteurs. Nous ne voulions pas d’Homo sapiens dans notre prospective pour justement inviter le lecteur à réfléchir sur l’impact de notre espèce dans la nature… Nous souhaitons aussi montrer que l’évolution ne s’arrête pas à l’homme qui n’est nullement un aboutissement évolutif." Avec ce décalage de 100 000 siècles, l'évolution a eu le temps de faire son œuvre sans toutefois que les nouveaux organismes soient trop différents de ceux que l'on peut voir aujourd'hui.

La question principale qui se pose est celle du sérieux de l'approche : comment définir ce qui est plausible sur le plan des futures formes animales. Les deux auteurs ont d'abord posé le cadre de vie : "Pour imaginer cette possible vie future, nous nous sommes basés sur les modèles de la tectonique des plaques qui calculent les vitesses et trajectoires des plaques en question et reconstituent le visage de la Terre au cours des temps géologiques", m'ont dit Marc Boulay et Jean-Sébastien Steyer. Ils sont également partis sur l'hypothèse d'un climat un peu plus chaud qu'aujourd'hui, sans perturbation géomagnétique majeure. "Une fois le décor planté, nous nous sommes intéressés aux plantes et animaux actuels qui, malgré l’impact de l’homme, se portent plutôt bien : chez les vertébrés par exemple, les oiseaux, présents sur tous les continents, arborent des formes, des tailles ou encore des régimes alimentaires variés. Ils nous ont donc inspirés. Chaque espèce est rendue plausible parce qu’elle constitue un maillon d’une chaîne alimentaire complexe."

L'évolution n'étant pas prédictible avec des modèles mathématiques, l'imagination a fait le reste, les deux auteurs tentant de marier art et science pour ce qu'ils appellent leur "fabrique de monstres". Par exemple, certaines formes, comme celle du Benthogyrinus giganteus ci-dessous existent déjà. Dans ce têtard géant des profondeurs on reconnaît la silhouette d'une baleine ou d'un requin-baleine, adaptée à un amphibien. Il faut vérifier que la "bestiole" fonctionne sur un plan biomécanique (l'architecture osseuse et musculaire) puis imaginer sa physiologie, son comportement, son régime alimentaire, les prédateurs éventuels qu'elle aura à affronter, reconstituer une histoire évolutive crédible, etc. Et parfois, cela ne fonctionne pas. Dans le livre, Jean-Sébastien Steyer et Marc Boulay expliquent ne pas être parvenus à trouver un consensus au sujet d'un marsupial volant esquissé en 2005... et "jetée aux oubliettes de l'évolution spéculative" quatre ans plus tard.

Les deux auteurs ont accepté de présenter aux lecteurs de ce blog cinq de leurs créations et je les en remercie. J'ajoute que, tout au long de leur livre, ils insistent pour dire qu'ils ne sont "pas les Nostradamus de l'évolution", que le monde qu'ils mettent en scène n'existera probablement jamais, mais qu'il a simplement le mérite, et c'est déjà beaucoup, d'être "réaliste".

   Pierre Barthélémy (suivez-moi ici sur Twitter ou bien là sur Facebook)

Lire aussi : Huit questions à Jean-Sébastien Steyer pour en finir avec les clichés sur la théorie de l'évolution

 

 

AFP - ‎lundi‎ ‎1‎ ‎juin‎ ‎2015
Les phoques à l'aide des scientifiques pour étudier les océans

Des phoques équipés de capteurs ont aidé les scientifiques à récolter ces dernières années des données sur les coins les plus reculés des océans de la planète, faisant avancer la recherche sur le réchauffement climatique ou les prévisions météorologiques.

Le projet a impliqué plus de 1.000 phoques depuis son lancement en 2004.

Lundi, un portail internet a été ouvert par les scientifiques internationaux à l'origine du projet afin de publier les données collectées jusqu'ici, baptisé "Marine Mammals Exploring the Oceans Pole-to-pole" ("Les mammifères marins explorent les océans d'un pôle à l'autre", www.meop.net).

"Ils nous fournissent des données sur des endroits sur lesquels nous avions zéro information jusqu'ici. C'est unique", a déclaré à l'AFP Mike Fedak, responsable du service de recherche sur les animaux marins à l'université de St Andrews, en Ecosse, qui a développé les capteurs.

"Les données peuvent être utilisées de multiples manières, comme mesurer les mouvements des glaciers", a-t-il ajouté.

Les capteurs utilisés fonctionnent sur batterie et sont prévus pour fonctionner pendant des mois, et permettent de collecter des données sur la salinité et la température des océans qui sont transmises ensuite aux scientifiques par satellite.

D'autres capteurs en cours de développement pourront mesurer le niveau d'oxygène dans l'eau ainsi que sa teneur en chlorophylle, ce qui permettra de déduire les niveaux de dioxyde de carbone et d'étudier le phénomène d'acidification des océans.

Depuis le démarrage du projet, plus de 400.000 profils environnementaux ont été dressés, chacun d'entre eux basé sur la plongée d'un phoque et dont certains peuvent aller jusqu'à 2.100 mètres de profondeur.

"Les informations qui nous sont envoyées nous donnent des détails sur l'environnement immédiat du phoque. C'est comme s'ils tweetaient", a expliqué Lars Boehme, un enseignant à St Andrews, cité dans le communiqué de l'université.

Les capteurs sont installés sur le front des phoques, sans opération chirurgicale, et tombent d'eux-mêmes à la mue des mammifères. Ils ont été testés sur une centaine d'animaux marins, dont des tortues, des baleines ou des requins, avant de choisir les phoques.

Le projet implique un consortium international de onze pays: l'Afrique du Sud, l'Allemagne, l'Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, les Etats-Unis, la France, le Groenland, la Norvège, et le Royaume-Uni.

 

 

AFP - ‎mardi‎ ‎2‎ ‎juin‎ ‎2015
Climat : la biodiversité marine va changer même en cas de réchauffement limité

Les océans vont connaître "un changement important" de la biodiversité, même si le réchauffement climatique reste inférieur à 2 degrés, l'objectif fixé par la communauté internationale, indique une étude publiée lundi.

"Si le réchauffement climatique n'est pas maîtrisé rapidement, il provoquera une réorganisation massive de la biodiversité marine à l'échelle planétaire", avertissent les chercheurs, à six mois de la conférence de Paris sur le climat, qui tentera de parvenir à un accord pour contenir le réchauffement à 2 degrés.

L'étude, réalisée par une équipe internationale dirigée par le CNRS, est parue dans la revue Nature Climate Change.

Les auteurs ont estimé les changements de biodiversité marine d'ici à la fin du siècle en utilisant différents scénarios de réchauffement. Ils ont comparé les résultats avec la situation durant la période 1960-2013 mais aussi avec deux périodes de l'histoire de la Terre durant lesquelles le climat était très différent du climat actuel.

Ces deux périodes sont le dernier maximum glaciaire, il y a 22.000 ans, lorsque la température globale était de 4 à 5 degrés inférieure à celle d'aujourd'hui, et le Pliocène moyen, une période relativement chaude qui s'est achevée il y a environ trois millions d'années.

Selon les scientifiques, un réchauffement important - jusqu'à 4,8 degrés d'ici à 2100 selon le scénario le plus pessimiste -, entraînerait "des changements dans les écosystèmes marins sans précédent depuis trois millions d'années".

L'étude s'est concentrée sur les espèces vivant dans la partie supérieure des océans, sur une hauteur de 200 mètres.

Quelle que soit son intensité, le réchauffement provoquera une diminution de la biodiversité dans les régions chaudes de l'océan et une augmentation dans les régions froides. Mais "cette augmentation de biodiversité ne compensera pas la disparition des espèces", souligne l'étude.

 

 

Paris Match
ParisMatch - ‎mardi‎ ‎2‎ ‎juin‎ ‎2015
Ces abeilles détectent un cancer

Alors que les pesticides les menacent d'une disparition tragique, les abeilles dressées par Susana Soares sont capables d'identifier à 98% certaines molécules cancérigènes et de livrer un diagnostic en quelques instants. Dotées d'un odorat inouï, elles sont également utilisées dans les aéroports pour repérer les explosifs.

Paris Match. Comment fonctionne votre système ?

Susana Soares. L’idée est d’utiliser les abeilles pour diagnostiquer avec précision et à un stade précoce une grande variété de maladies. Une fois le diagnostic établi, les abeilles sont libérées et retournent à la ruche.

Comment parvenez-vous à “dresser” des abeilles ?

L’entraînement consiste à les dérouter avec une odeur spécifique puis à les nourrir d’une solution d’eau et de sucre. Ainsi, elles associent l’odeur à la récompense alimentaire. Elles peuvent être entraînées en dix minutes grâce au réflexe de Pavlov. Les abeilles ainsi formées sont transférées dans une bulle de verre pour être opérationnelles.

"Les abeilles ciblent les composés chimiques de la tuberculose, du diabète, du cancer des poumons...." 

Quelles maladies peuvent-elles détecter ?

Les recherches initiales ont démontré que les abeilles peuvent cibler les composés chimiques de la tuberculose, du diabète, du cancer des poumons, de la peau et du pancréas.

Est-ce fiable à 100 % ?

Les abeilles sont fiables de 90 à 98 %, mais des recherches avec les labos qui me soutiennent doivent être effectuées sur un échantillon plus large. C’est un outil peu coûteux pouvant être utilisé dans les pays en voie de développement, par exemple.

D’autres espèces animales pourraient-elles également être entraînées ?

Des rats africains, dans le cadre du projet Apopo, sont utilisés pour détecter la tuberculose. Certains laboratoires ont employé des guêpes, mais leur comportement est plus agressif. D’une manière générale, les insectes ont un très bon système olfactif. A partir du moment où l’emploi des insectes ou des mammifères est prometteur et peut aider à détecter certaines maladies, il faut à l’évidence explorer ces solutions.

Comment ça marche ?

Le concept en verre est constitué de deux enceintes : une petite chambre servant d’espace de diagnostic et une plus grande où les abeilles entraînées sont conservées le temps nécessaire à la détection de la maladie. Les patients soufflent dans la petite chambre. Les abeilles s’y précipitent seulement si elles détectent les odeurs sur lesquelles ont porté leur entraînement, les marqueurs olfactifs de maladie. La transparence du verre permet une visibilité immédiate du comportement des insectes.

 

 

Le Monde.fr
Le Monde - ‎mardi‎ ‎2‎ ‎juin‎ ‎2015
Tanzanie : le nombre d’éléphants divisé par trois en cinq ans

«La population d’éléphants a chuté de 63% en cinq ans, passant de 120000à 43000 spécimens», a annoncé lundi 1erjuin le ministre des ressources naturelles et du tourisme tanzanien Lazaro Nyalundu lors d’une conférence à Arusha. Cette annonce officialise les résultats d’un recensement aérien réalisé en2014 par l’Institut de recherche tanzanien de la faune en partenariat avec l’Association zoologique de Francfort, une organisation non gouvernementale allemande.

La réserve de Selous est l’une des sept zones du pays où a été effectué le recensement. Située à l’est de la Tanzanie, cette réserve naturelle de 44000km2, longtemps considérée comme la zone abritant la plus importante population d’éléphants d’Afrique de l’Est, est sévèrement touchée avec une disparition de 66% de ses éléphants en cinq ans. Dans les années 1970, la réserve comptait plus de 100000 spécimens contre seulement 15000 aujourd’hui.

Embarrassé par cette étude alarmante dont les conclusions avaient été remises dès janvier2015 aux autorités, le ministère des ressources naturelles et du tourisme avait alors demandé une seconde expertise arguant de chiffres faussés par des migrations animales.

En Tanzanie, la disparition progressive des éléphants a un impact économique direct. Les safaris animaliers représentent près de 16% du produit intérieur brut et attirent chaque année plus d’un million de touristes. Selon l’Association zoologique de Francfort, «la principale cause de ce déclin est due à une dramatique recrudescence du braconnage contre laquelle la Tanzanie peine à lutter par manque de moyens pour surveiller les zones protégées».

Organisations criminelles et corruption

Longtemps considérée comme un exemple pour le rôle joué dans l’interdiction du commerce international de l’ivoire en1989, la Tanzanie avait réussi à augmenter et stabiliser ses populations d’éléphants autour de 150000 spécimens au début des années 2000. Puis une résurgence du commerce illégal de l’ivoire à destination des marchés asiatiques, ­ principalement la Chine, ­ a entraîné à partir du milieu des années 2000 de nouveaux massacres.

Selon une étude publiée en novembre2014 par l’Agence d’investigation environnementale (EIA) basée à Londres, «la Tanzanie joue aujourd’hui un rôle central dans le commerce illégal de l’ivoire. En2013, 10000 éléphants ont été tués, soit l’équivalent de 30 par jour. Cette crise du braconnage est due à un mélange toxique entre apparition d’organisations criminelles chinoises et corruption de certains membres de l’administration tanzanienne».

Face à ces chiffres et à la disparition programmée des éléphants si le pays ne parvient pas à endiguer le braconnage, Lazaro Nyalundu s’est engagé à mettre en place un certain nombre de mesures. Le 25mai, après avoir signé un accord de coopération à Maputo avec son homologue mozambicain Celso Correia pour lutter contre les massacres d’éléphants, le ministre des ressources naturelles tanzanien a annoncé une augmentation du nombre de rangers dans les zones affectées.

Lazaro Nyalundu a également déclaré que «la guerre contre le braconnage s’intensifierait» sur le plan judiciaire. En mars2015, 988 affaires sur des cas de braconnages ont été ouvertes, 424 ont été traduites en justice mais seulement 18 condamnations à des peines de prison ont été prononcées. Alors que les Etats­-Unis et l’Allemagne se sont engagés à apporter un soutien à la Tanzanie, la Chine, souvent pointée du doigt comme principal acheteur d’ivoire, a annoncé elle aussi sa participation avec un apport de «50 véhicules et autres équipements pour combattre le braconnage».

 

 

 

L' Obs
L’Obs - ‎vendredi‎ ‎10‎ ‎avril‎ ‎2015
A Strasbourg, le droit des animaux va s'enseigner à l'université

Les animaux sont-ils des objets que l'on peut posséder et utiliser à sa guise ou des êtres dotés de sensibilité dont les droits doivent être reconnus ? De nouveaux cours de master qui seront proposés au Centre européen d'enseignement et de recherche en éthique (CEERE) de l'Université de Strasbourg à la rentrée 2015 se penchent sur la question. Objectif : s'interroger sur la façon d'améliorer le bien-être des animaux, et réfléchir à leurs droits comme aux devoirs des humains envers eux. 

Les étudiants intéressés par le droit des animaux et l'éthique à leur endroit pourront donc suivre dans les trois parcours du master "Ethique et sociétés" deux unités d'enseignement (UE) de "Droit de l'animal" et "d'Ethique animale". 

Les défenseurs de la cause animale et les vétérinaires ne sont pas les seuls susceptibles de s'intéresser à cette formation. Elle s'adresse aux étudiants qui ont suivi une formation initiale proche de ses questions, comme la biologie ou le droit, mais également à des groupes de professionnels variés comme des avocats, des membres de comités d'éthiques ou de commissions institutionnelles, ou encore à des personnels de l'agroalimentaire et de l'industrie pharmaceutique. 

Les débouchés seront donc très divers, que l'on soit industriel, vétérinaire ou militant de la cause animale, cette formation fournit une base commune pour réfléchir "aux questions d'éthique que pose la souffrance animale et à la réponse que peut apporter la loi censée concilier des intérêts parfois contradictoires", comme l'explique le Ceere au journal "Le Monde" :

Le 28 janvier, l'Assemblée nationale a voté la loi de modernisation et de simplification du droit, qui reconnaît aux animaux leur qualité "d'êtres vivants doués de sensibilité". Avec ce nouveau diplôme, la cause animale a désormais du chien.

 

 

Le Parisien - ‎dimanche‎ ‎7‎ ‎juin‎ ‎2015
Alpes : un jeune agriculteur dit avoir échappé à une meute de loups
«J'ai eu la peur de ma vie, je suis sûr qu'ils m'auraient sauté dessus.» Un adolescent des Alpes-de-Haute-Provence raconte ce week-end avoir échappé à de graves blessures, menacé par une meute de treize loups aux yeux brillants dans la nuit.

Aux abords de la forêt Blanche, près de la station de ski de Vars, certains se demandent tout de même si l'histoire n'a pas été inventée pour alerter les autorités sur cette menace. La famille du jeune homme, elle, est formelle.

«Ils sont venus droit sur mon frère»

La scène s'imagine aisément. Vers minuit vendredi soir, Romain entend des aboiements et des meuglements, rapporte «La Provence». Comme sa famille a déjà subi la perte d'un veau à cause des loups, l'adolescent décide de se lever de son lit et sort voir ce qu'il se passe dehors, accompagné de son frère. Malgré ses béquilles, Romain s'éloigne un peu plus et se trouve observé par treize paires d'yeux qui brillent dans la pénombre. Son frère, Benjamin, est lui «parti chercher de l'éclairage».

Le jeune homme se sent alors encerclé par ces neufs loups adultes et quatre petits. «Ils ont complètement ignoré les vaches, ils sont venus droit sur mon frère», assure Benjamin au micro de France info.

Romain tire alors un coup de fusil de chasse «en leur direction mais pas forcément sur eux», poursuit son grand frère. Les loups, qui se tenaient à une quinzaine de mètres autour de lui, se seraient enfuis.

«Ils se sont habitués à nous, fouillent dans les poubelles»

Leur père témoigne également dans «La Provence» : «On s'en doutait, ils se sont habitués à nous depuis des mois qu'ils rôdent autour de la maison, on les a même vus plusieurs fois fouiller dans les conteneurs d'ordures ménagères à l'entrée du hameau, ils n'ont plus peur».

Dans la région, les tensions entre défenseurs des animaux et agriculteurs ont été ravivées par le retour des loups dans les Alpes. Certains se demandent ainsi si cette information n'est pas inventée, ou exagérée, pour faire bouger les autorités. Mais la famille de Romain assure que le jeune homme est en état de choc.
L' Obs
L’Obs - ‎lundi‎ ‎8‎ ‎juin‎ ‎2015
Le garçon qui criait aux loups

Un jeune agriculteur des Alpes-de-Haute-Provence affirme avoir été cerné par une meute de loups vendredi soir. Mais son récit laisse perplexe chez ses voisins.

Il y a comme un loup. Romain, un adolescent de 16 ans affirme avoir été encerclé par une meute de loups dans la nuit de vendredi à samedi, à Seyne-les-Alpes, dans les Alpes-de-Haute-Provence, là où s'est crashé l'avion de Germanwings.

Réveillé par les aboiements des chiens, le garçon qui vit sur l'exploitation familiale, a raconté à "La Provence" qu'il s'est rendu avec son frère dans le pré voisin, là où se trouvent des vaches avec leurs veaux.

Rapidement cernés par une douzaine de loups, Romain a tiré un coup de feu en l'air, faisant fuir la meute qui n'était plus qu'à une vingtaine de mètre de lui.

"J'ai eu la peur de ma vie, je suis sûr qu'ils m'auraient sauté dessus", a-t-il assuré au quotidien régional."

Abattage autorisé

Joints par "Le Parisien", des voisins s'interrogent pourtant sur la véracité du récit de d'adolescent. Selon eux, la famille d'agriculteurs cherche à alerter les pouvoirs publics sur la menace des loups qui leur ont déjà tué un veau.

Véritable attaque ou récit déformé, la présence d'une meute dans les environs est avérée et le député socialiste Christophe Castaner, président du Groupe National Loup, à d'ores et déjà demandé un arrêté de prélèvement "pour empêcher cette meute de s'approcher des habitations et d'effrayer la population."

Le retour du loup dans les Alpes nourrit de vives tensions entre agriculteurs et défenseurs des animaux. A partir du 1er mai, la préfecture des Alpes-Maritimes a autorisé pour deux mois l'abattage de loups dans 15 communes rurales du département. Selon la préfecture, depuis le début de l'année, les attaques de loups ont provoqué la mort de 510 têtes de bétail.

Député-maire de Nice, le Républicain Christian Estrosi accompagne régulièrement les éleveurs de la région pour réclamer des autorisations de tirs sur les loups jusque dans les parcs nationaux, notamment celui du Mercantour.

Le loup a été réintroduit en France en 1992. Confrontées aux attaques de bétail, les autorités ont permis des "prélèvements" dans la population de loups afin de calmer la grogne des éleveurs.

L. M.

 

 

Le Monde - ‎mardi‎ ‎23‎ ‎juin‎ ‎2015
Les 200 tours du monde du grand albatros

L’Albatros hurleur Diomedea exulans est le plus grand oiseau marin du monde, avec 3,51 mètres d'envergure. Ces géants nichent sur les îles subantarctiques de Géorgie du Sud, Prince Edward, Kerguelen, Macquarie et les îles Crozet. On les surnomme parfois les seigneurs des mers de par leur taille, leur vol gracieux et les distances parcourues : un individu âgé de 50 ans aura parcouru environ 8 500 000 de km (plus de 200 tours du monde)! Sur l’île de la Possession, dans l’Archipel de Crozet (Terres Australes et Antarctiques Françaises, TAAF), l’étude des sites et stratégies d’alimentation en mer chez cette espèce se réalise depuis 1989, en utilisant différentes techniques de suivi en mer. Une des plus utilisée est le système de "tracking" par géolocalisation GPS (Global Positioning System), grâce à un appareil miniaturisé, déployé sur le dos des oiseaux. C'est le travail de Clara, ornithologue et volontaire de service civique (VSC), employée par l'Institut Polaire français Paul-Émile Victor (IPEV) et le laboratoire de Chizé CEBC (Centre d’Études Biologiques de Chizé, CNRS), situé à Villiers en Bois.

Une vie en haute mer, une maturité sexuelle tardive (première reproduction entre 6 et 15 ans), accompagnée de complexes parades nuptiales pendant des années consécutives, sont quelques traits de vie des albatros hurleurs / Crédits photographiques : Clara Morey-Rubio, IPEV.

La petite taille des GPS utilisés (environ une carte de crédit), en comparaison à la grande taille des albatros hurleurs, permet de les fixer sur les plumes du dos des oiseaux sans les incommoder. L'inconvénient majeur de ces appareils réside dans le fait qu'il faille recapturer les oiseaux pour récupérer le GPS et pour retracer le voyage effectué par l'animal, contrairement aux balises ARGOS, qui émettent un signal relayé par satellite (obtention de la position de l'oiseau à distance).

La pose d’un GPS nécessite deux personnes : l’une tenant l’oiseau proche d’elle en maintenant le bec tandis que l'autre écarte les ailes et fixe le dispositif. L’animal est manipulé pendant 12 minutes environ / Crédits photographiques : Alain Ricci, TAAF.

Les albatros hurleurs sont des oiseaux marins qui peuvent vivre plus de 50 ans et qui sont fidèles à leur partenaire ainsi qu'à leur site de naissance et de nidification. Les adultes reproducteurs alternent entre une année sabbatique autour du globe et une année de reproduction, où se succèdent voyages en mer pour s’alimenter et séjours à terre avec l’oeuf ou le poussin. Dans un cycle reproducteur complet, chaque oiseau aura effectué en moyenne 70 trajets en mer à la recherche de nourriture, soit plus de 155 000km en moyenne (presque 4 tours du monde). Pendant l’année sabbatique (phase de migration ou dispersion), une partie des individus de l’île de la Possession fréquentent l’océan Indien, les eaux Australiennes, l’océan Pacifique et certains font même plusieurs fois le tour du continent Antarctique.

Un couple pond un oeuf tout les deux ans. La couvaison de l’oeuf se fait par les deux partenaires / Crédits photographiques : Anaïs Rameau, IPEV.

Durant la reproduction, un seul œuf est pondu et couvé pendant 80 jours. En période de couvaison, les parents effectuent alternativement des voyages en mer entre 2 et 30 jours (10 jours en moyenne). Durant ces transits maritimes ces albatros peuvent aller rechercher de la nourriture jusqu’à 3500 km du site de nidification. Une fois l’oeuf éclos (autour de mi-mars), les parents réalisent des trajets en mer plus courts (entre 2 et 4 jours ) et plus près du site de nidification, pour alimenter le poussin. Le premier mois, un des parent reste toujours avec le poussin sur le nid. Une fois capable de réguler sa température, le poussin est laissé seul et les deux parents partent pêcher pour le nourrir. Au début, le nourrissage est fréquent, tous les 4-6 jours puis la fréquence des nourrissages diminue.

Les poussins sont de moins en moins souvent nourris, ce qui les poussera à prendre leur envol. Ils resteront alors plusieurs années en mer, sans revenir sur terre / Crédits photographiques : Clara Morey-Rubio, IPEV.

Environ deux mois avant l’envol du poussin, le petit est beaucoup moins nourri par ses parents, ce qui motivera le départ de ce dernier. Cette première année en mer est critique, car c’est pendant cette période qu’est observée la plus forte mortalité chez cette espèce. Une fois partis, les juvéniles de cette espèce resteront en mer de façon solitaire entre 3 et 7 ans, avant de retourner pour la première fois à terre, et commencer la recherche de leur partenaire, qui durera plusieurs années.

Les parades des albatros hurleurs sont très complexes et il faudra plusieurs années pour qu’un couple se constitue. Les juvéniles sont reconnaissables à leur plumage plus brun que les individus âgés / Crédits photographiques : Clara Morey-Rubio, IPEV.

Peut-être vous demandez vous comment se déroule la pose et la récupération de GPS sur le terrain? Ces "manips" doivent être soigneusement planifiées car il faut prendre en compte la durée des séjours en mer de l'oiseau et le temps pour se rendre sur le site de nidification de l'oiseau pour optimiser les chances de récupérer un GPS. Clara, notre ornithologue, avait posé lors d'une "manip" précédente des GPS sur le dos d’albatros hurleurs ayant un petit poussin, pour voir où ils allaient chercher de la nourriture (séjours de 2 à 4 jours en mer en moyenne). En théorie un peu moins de 5 heures et demie sont nécessaires pour rallier Pointe Basse, mais le vent à 90km/h de face nous a compliqué la tâche. Nous sommes donc parties 6 jours, accompagnées de l'électricien de la base (lien vers l'article portant sur les transits pédestres à l'île de la Possession) pour guetter le retour des oiseaux équipés et ainsi récupérer les GPS.

Parent couvant encore son poussin, âgé de 5 semaines environ / Crédits photographiques : Anaïs Rameau, IPEV.

Sur place, la zone de nidification des grands albatros (champ des albatros) se situe juste à côté de la cabane et les albatros équipés étaient à 15-20 minutes de marche en raquettes. Le sol très humide et la fragilité des mousses nous ont obligé à porter des raquettes.

La journée sur le champ des albatros est plutôt calme, mais la fin de journée est plus agitée avec les parades amoureuses des jeunes oiseaux, pas encore arrivés à maturité sexuelle. Certains poussent des hurlements en étirant leurs ailes, s'entraînent à la construction de nids et enfin, d'autres s'approchent des poussins seuls malgré les protestations de ces derniers.

Jeunes albatros hurleurs en parade amoureuse. Plusieurs années sont nécessaires aux jeunes pour trouver le bon partenaire, avec qui ils resteront pour la vie / Crédits photographiques Clara Morey- Rubio, IPEV.

Les populations d’albatros hurleurs ont été fortement affectées par les pêcheries industrielles à la palangre utilisées dans les océans Indien et Antarctique. En effet, ces oiseaux sont capturés accidentellement par les hameçons lorsque les lignes sont mises à l’eau et ensuite entrainés au fond où ils se noient. Ceci a engendré une forte mortalité des albatros hurleurs durant les années 80. La conservation des espèces passe par la protection de leur habitat et de leur milieu de vie. Le suivi en mer de cette espèce est donc nécessaire pour mieux la connaitre et mieux la protéger. Ce suivi est d’autant plus intéressant que les sites fréquentés semblent varier selon l’âge et le sexe de l’individu et s’il est en reproduction ou non. La réalisation du "tracking" en mer permet de suivre l’évolution des sites fréquentés et permettront ainsi de protéger les zones maritimes où cette espèce se nourrit.

Clara Morey-Rubio, ornithologue et Anaïs Rameau, biologiste

Albatros hurleur, ou plus communément appelé grand albatros, en vol / Crédits photographiques : Clara Morey-Rubio, IPEV.

 

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AFP - ‎mercredi‎ ‎22‎ ‎juillet‎ ‎2015
Un zoo japonais tente de redorer l'image répugnante du cafard

Un zoo japonais tente l'impossible: réhabiliter les cafards, petits et grands, rampants ou volants, sifflants ou muets, avec une exposition consacrée à l'un des insectes les plus exécrés de la planète.

Forte de 4.000 espèces, la blatte, créature des plus résistantes, peut survivre à peu près partout, mais est le plus souvent rencontrée par les citadins dans les recoins de la cuisine ou de la salle de bains, ou bien rampant la nuit sur les trottoirs ou à travers les pièces.

"Ils ont une image si négative", déplore une porte-parole du zoo Shunanshi Tokuyama, situé à Yamaguchi, dans l'ouest du Japon, un pays où les cafards de grosse taille à la carapace sombre et luisante sont bien visibles durant l'été chaud et humide.

"Mais en réalité, ils jouent un rôle important dans la chaîne alimentaire", affirme cette responsable interrogée par l'AFP, expliquant que le cafard mange les carcasses d'animaux en décomposition et les plantes mortes dans les forêts.

Il est cependant reconnu que certaines espèces sont nuisibles, véhiculent des agents pathogènes dont des bactéries et provoquent également des allergies.

Un des moments forts de l'exposition est une course de cafards où les visiteurs peuvent juger de la vitesse impressionnante à laquelle se déplacent ces insectes.

Le zoo propose de toucher le cafard sifflant de Madagascar, qui peut atteindre 7 cm, qui lui ne vole pas mais émet une sorte de sifflement.

L'exposition spéciale, que viennent voir 70 à 80% des visiteurs du zoo, aligne 200 individus d'un total de 15 espèces.

 

 

Antoine Sillières, AFP agence
Le Figaro - ‎lundi‎ ‎27‎ ‎juillet‎ ‎2015
Le tigre du Bengale risque l'extinction dans son berceau historique

Il ne reste plus qu'une centaine de spécimens dans la région marécageuse des Sundarbans, au Bangladesh, habitat naturel du tigre du félin.

 

Attention, prédateur en danger. Le dernier recensement évalue la population de tigres du Bengale à une centaine de spécimens au Bangladesh, contre 440 en 2004. Si les experts reconnaissent que le changement de méthodologie de comptage peut en partie biaiser ce constat, force est de constater que la situation de ces félins est alarmante dans ce pays. D'autant que la région marécageuse des Sundarbans, classée au patrimoine mondial de l'Unesco, est l'un des derniers refuges du tigre du Bengale. L'espèce a beau connaître une vitalité démographique encourageante de l'autre côté de la frontière, dans le Bengale indien (1500 spécimens), son berceau historique se vide rapidement.

Entre le braconnage dont elle victime et la dégradation de son milieu de vie, cette espèce, pourtant protégée, semble irrémédiablement menacée par l'activité humaine. Le dernier bilan, adossé à un vaste travail de recensement d'un an, dénombre 83 à 130 tigres du Bengale. «Nous avons donc une moyenne de 106 tigres» dans la partie bangladaise des Sundarbans, explique Tapan Kumar Dey, responsable gouvernemental de la protection de la faune et de la flore. Des chiffres qui inquiètent les spécialistes. «Il semble que la population ait décliné plus rapidement que ce à quoi nous nous attendions», s'inquiète ainsi Monirul Khan, zoologue à l'université Jahangirnagar du Bangladesh.

 

Les aléas du recensement

 

Il faut toutefois nuancer cette nouvelle alarmante. La diminution du nombre de spécimens observés est en partie imputable à une méthode de comptage plus fiable que lors du précédant recensement. «Le chiffre 440 était un mythe», raconte ainsi le professeur YV Jhalaet au Guardian. Probable puisqu'en 2004, les chercheurs se basaient sur les empreintes laissées par les animaux pour les compter quand il s'appuient désormais sur des images vidéos. Ces chiffres solide permettront une meilleure intelligence de l'évolution dans le futur. Reste que le résultats de leur observation inquiète. Et quand bien même la diminution des tigres ne serait pas aussi forte que supposé, elle demeure remarquable. Même les programmes de protection comme Tiger Project, lancé en 1972 dans un climat critique, ne parviennent pas à enrayer la tendance.

Chercheurs et agents de la protection de l'environnement incitent donc les autorités à lutter pour la protection de l'habitat des tigres et à durcir leur action contre le braconnage. Véritable fléau pour toutes les sous-espèces de tigres, cette pratique a contribué à faire chuter leur population de 100.000 en 1900 à 3200 aujourd'hui, selon WWF.

 

 

L'Express - ‎dimanche‎ ‎26‎ ‎juillet‎ ‎2015
Des kangourous sauvages peuplent les Yvelines depuis 40 ans

Des kangourous sauvages mènent une existence tranquille non loin de Paris. C'est l'étonnant constat qu'ont été amenés à faire des habitants des Yvelines, tombés nez à nez avec ces sympathiques animaux. Cela fait en réalité une quarantaine d'années que ces derniers vivent paisiblement dans la région, une situation unique en France."Un voisin me dit: 't'as vu le kangourou?'", raconte Marylène, épicière du village d'Hermeray. Il est tôt en ce matin de juin 2014. "Je lui réponds: 'T'as fumé la moquette?'". La commerçante se rend à l'évidence: l'animal est là, "devant le portail, comme s'il attendait l'ouverture de l'épicerie! Ensuite, il s'est mis à naviguer sans trop se préoccuper du code de la route".Comme elle, d'autres habitants du sud des Yvelines ont un jour croisé un wallaby de Bennett - son nom exact -, marsupial placide et sympathique originaire de Tasmanie, dans le sud de l'Australie. Dans leur jardin, en bord de route, curieux face aux chasseurs ou encore... mort dans une piscine.

Les kangourous ont fugué dans les années 70
A l'origine de cette anomalie géographique: la réserve zoologique de Sauvage, dans le village d'Emancé. Dans les années 1970, à la faveur de brèches dans le grillage à l'origine incertaine - orage, vandalisme, négligence? -, un groupe de wallabies se fait la belle. D'autres suivront à plusieurs reprises.L'histoire aurait pu s'arrêter à une série d'évasions. Sauf que ces wallabies-là se sont reproduits et implantés: une situation "unique en France", relève Laurent Tillon, chargé de mission faune et biodiversité à l'Office national des forêts (ONF).Un wallaby vit 12 à 15 ans. Les descendants des premiers fugitifs peuplent donc aujourd'hui le massif de Rambouillet, concentrés pour la plupart autour d'Emancé, même si quelques intrépides ont été repérés jusqu'aux Ulis, à 40 kilomètres de là. Combien sont-ils? Difficile à dire, en l'absence d'étude scientifique et au vu de la discrétion de l'animal, un solitaire essentiellement nocturne. Une centaine, voire 150, estime Bruno Munilla, du Centre d'études de Rambouillet et de sa forêt (Cerf), association naturaliste locale.
Les Yvelines, un cadre de vie agréable
Tout exotiques qu'ils soient, les wallabies se plaisent dans les Yvelines où ils trouvent "gîte et couvert", constate Laure Raad, une étudiante en stage au Cerf qui documente depuis mars le rapport des marsupiaux à leur environnement. Le climat diffère peu de leur Tasmanie d'origine, explique-t-elle, et le sous-bois procure à ces cueilleurs de la nourriture "à profusion": baies, bourgeons, jeunes pousses, graminées...En outre, le marsupial peut se la couler douce: il n'a pas de prédateur. Trop gros pour les renards avec ses 80 cm pour 15 kg (plus de 20 kg pour un individu grassouillet). Sa viande est comestible, mais les amateurs de steaks seront déçus: "Il n'est pas sur la liste des espèces chassables", prévient Stéphane Walczak, de la Fédération interdépartementale des chasseurs d'Ile-de-France. L'animal, qui ne pose à ce stade aucun problème sanitaire, n'est pas non plus classé nuisible, ni protégé ou domestique: "Il y a un vide juridique".
Les voitures, le principal danger
Le plus gros danger pour le wallaby vient finalement des collisions avec les voitures: quinze à vingt bêtes tuées chaque année, estime Bruno Munilla. Sceptiques, les assureurs peinent souvent à croire l'automobiliste qui crie au kangourou. La municipalité d'Emancé, sourit la maire Christine David, produit donc "des attestations disant qu'on a bien des wallabies sur le territoire!"Il fut un temps où les wallabies en goguette semaient le trouble dans les esprits: "Il y a 20-25 ans, c'était tabou tout ça! Il y avait une forme d'omerta", raconte M. Walczak. Et l'humain qui croisait un kangourou un soir d'apéritif se jurait surtout d'arrêter la boisson...En 2003, des panneaux jaunes à l'australienne, installés par des plaisantins, ont permis de "délier les langues", explique le chasseur. A Emancé, où le journal de l'école se nomme le "Kangourou farceur", "c'est rentré dans les moeurs", abonde la maire: "C'est nos mascottes". Marylène, l'épicière, n'a jamais recroisé de wallaby. Mais elle entend rester vigilante: "Si je vois un éléphant rose, je me poserai quand même des questions".
Le Parisien - ‎lundi‎ ‎27‎ ‎juillet‎ ‎2015
Le plus célèbre lion du Zimbabwe décapité par un braconnier
L'animal roi du Zimbabwe est mort. Tombé sous les balles d'un braconnier puis dépecé et décapité. Le tout après avoir été traqué pendant 40 heures sur les terres de sa réserve et en dehors. Cecil, un superbe lion de 13 ans à la crinière brune, l'un des plus célèbres d'Afrique, a sans doute été victime d'un braconnier qui aurait payé 50 000 dollars à des complices au sein de la réserve de Hwange.

Cet homme a été inculpé par les les autorités du Zimbabwe, tout comme ses éventuels complices, explique une ONG locale ce lundi. Il devrait comparaître pour braconnage avec un intermédiaire soupçonné d'avoir empoché beaucoup d'argent. «Nous cherchons encore à établir l'identité et la nationalité du chasseur. 50 000 dollars auraient changé de mains selon certaines allégations qui restent à vérifier», explique Johnny Rodrigues, président de l'ONG Zimbabwe Conservation Taskforce. 

«La mort de Cecil est une tragédie. Non seulement car il était un symbole du Zimbabwe mais aussi car nous devons donner pour mort ses six lionceaux car le nouveau mâle dominant ne tolérera pas leur présence afin d'encourager les femelles de Cecil de s'accoupler avec lui», ajoute le président de l'ONG auprès du Guardian. 

VIDEO. Cecil dans sa réserve de Hwange au Zimbabwe


«Qu'un lion aussi emblématique soit tué, c'est une vraie perte pour le tourisme local et une grande source d'anxiété», a commenté Emmanuel Fundira, président de l'association des opérateurs de safaris. «Cecil portait un collier. Cela signifie qu'il avait été choisi à des fins de recherches et d'études. Il était aussi populaire auprès des visiteurs de Hwange qui étaient fascinés par sa crinière noire et voulaient toujours savoir où il était», a-t-il ajouté.

Les riches amateurs de chasse, majoritairement américains, sont prêts à payer des fortunes pour pister et tuer des buffles, grands félins, ou autres gros gibiers sur les terres africaines, où la chasse au trophée est légale. Ils font appel à des intermédiaires qui leur vendent le permis de tuer tel ou tel animal, les bénéfices servant à entretenir les réserves. La chasse n'est autorisée que dans les réserves privées, pas dans les parcs nationaux comme Hwange, ou le Kruger en Afrique du Sud.
Le Télégramme

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Le Parisien - ‎mardi‎ ‎28‎ ‎juillet‎ ‎2015
Alsace : la réintroduction réussie des cigognes
Symbole de fertilité dans l'imagerie populaire d'Alsace, la cigogne était menacée dans les années 1970. Alors qu'il ne restait que dix couples reproducteurs, une opération de réintégration de l'oiseau a permis de repeupler la région. Les cigognes sont aujourd'hui plus de 600.

En captivité pendant 3 ans

C'est dans les années 1950 que les cigognes meurent massivement, électrocutés par des fils électriques. Oiseaux migrateurs qui passent l'hiver en Afrique, ils ne sont pas mieux accueillis là-bas, menacés par certains pesticides. En 1972, le Centre de réintroduction des cigognes en Alsace décide de rapatrier 66 cigognes du Maroc, puis pas moins de 140 autres en 1975.

Les oiseaux sont alors gardés en captivité pendant trois ans, « afin que les cigognes perdent leur instinct migrateur et puissent se reproduire tout en restant sédentaire », explique National Geographic. Aujourd’hui, plus de 150 cigogneaux naissent chaque année à Hunawihr. 
Afp
Le Soir - ‎mardi‎ ‎28‎ ‎juillet‎ ‎2015
Un des derniers rhinocéros blancs est mort

Une femelle rhinocéros blanc du nord (Ceratotherium simum cottoni), nommée Nabire, est morte lundi soir au zoo de Dvur Kralove (centre de la République Tchèque), laissant sur la planète quatre derniers spécimens de cette sous-espèce en voie d'extinction, a annoncé mardi le zoo.

« C'est une perte difficile à décrire », a résumé dans un communiqué Premysl Rabas, directeur de ce jardin zoologique, le seul dans le monde qui ait réussi la reproduction en captivité de la sous-espèce rarissime. L'animal est mort des suites d'une rupture d'un kyste. Née à Dvur Kralove le 15 novembre 1983, Nabire faisait face à d'importants soucis de santé ces dernières années, selon le communiqué. « Sans sa teneur liquide, le kyste pathologique pesait 40 kg. Il n'y a eu aucune possibilité de la guérir », a constaté le zoologue Jiri Hruby.

 

Aucun espoir de reproduction naturelle

 

Il ne reste plus que quatre rhinocéros blancs du nord dans le monde : une femelle âgée nommée Nola au zoo de San Diego (Etats-Unis), et un mâle tout aussi âgé, Sudan, qui vit avec deux femelles, Najin et sa fille Fatu, dans la réserve kényane d'Ol Pejeta. Ces trois derniers animaux ont été transférés au Kenya du zoo de Dvur Kralove en 2009, dans le cadre du projet baptisé « L'ultime chance de survie », dans l'espoir que le niveau des hormones femelles redeviendrait normal dans leur milieu naturel ce qui permettrait la reproduction biologique. Cet espoir ne s'est pas réalisé.

Agé de 42 ans, Sudan, le dernier mâle de son espèce et jugé trop âgé pour la reproduction. Deux autres mâles sont morts l'année dernière : en octobre, Suni, âgé de 34 ans qui avait été transféré dans la réserve d'Ol Pejeta et en décembre, Angalifu âgé de 44 ans au zoo de San Diego, en Californie.

Originaires d'Afrique centrale et de l'Est, ces herbivores imposants ont été décimés par les braconniers, pour les vertus aphrodisiaques attribuées à leur corne, très prisée dans la pharmacopée asiatique.

« La mort de Nabire symbolise une diminution catastrophique du nombre de rhinocéros due à une cupidité humaine insensée. Elle a encore fait approcher une espèce animale de son extinction totale », a déploré M. Rabas.

Toutes les autres tentatives, y compris la procréation assistée, ont échoué jusqu'à présent. Le sperme des rhinocéros mâles de Dvur Kralove est conservé par l'institut berlinois de recherche sur les animaux sauvages (IZW).

 

 

Paris Match
ParisMatch - ‎mercredi‎ ‎29‎ ‎juillet‎ ‎2015
Les tigres du Bengale ne cessent de mourir

Les tigres du Bengale se meurent peu à peu. Le dernier recensement d’une équipe de scientifique estime à une centaine le nombre de spécimens vivant au Bangladesh, contre 440 en 2004. Les chercheurs accusent en premier lieu le changement climatique, mais ils n’excluent pas le fait que cette espèce protégée continue de subir des actes de braconnages et des délogements. Triste constat quand on sait que la région marécageuse des Sundarbans, qui est classée au patrimoine de l’Unesco, est l’un des derniers refuges du félin.

Pour compter les animaux, le responsable gouvernemental de la protection de la faune et la flore, Tapan Kumar Dey, et son équipe ont installé une caméra dans la zone inspectée. Grâce à ce dispositif, ils ont dénombré «83 à 130 tigres du Bengale, soit une moyenne de 106». Des relevés qui inquiètent fortement les scientifiques. «Il semble que la population ait diminué plus rapidement que ce à quoi nous nous attendions», s’indigne ainsi Monirul Khan, un zoologue à l’université de Jahangirnagar au Bangladesh.

 

Arrêter le braconnage, prendre des mesures

Néanmoins, ces chiffres alarmants sont à confirmer. Les experts précisent que la meilleure méthodologie pour estimer la population des tigres est d’implanter plusieurs caméras cachées dans la forêt, pendant une longue période. Désormais, les experts appellent à la plus grande vigilance et à la fin du braconnage.

Monirul Khan souhaite que le gouvernement bengalais agissent le plus rapidement possible pour protéger les tigres qui risquent l’extinction totale si rien n’est entrepris. Rappelons qu’en 1900, les tigres du Bengale se comptaient à plus de 100 000 contre seulement 3200 aujourd’hui, selon WWF.

 

 

L' Obs
L’Obs - ‎mercredi‎ ‎29‎ ‎juillet‎ ‎2015
Qui est ce riche chasseur américain qui a sauvagement tué le lion Cecil ?

Walter James Palmer est devenu l'ennemi juré des défenseurs de la cause animale. En s'offrant la tête du célèbre lion à crinière noire, Cecil, star du plus grand parc zimbabwéen, ce riche dentiste américain a déclenché une nouvelle polémique sur les pratiques des amateurs de grande chasse en Afrique.

Après sa mise en cause par l'ONG Zimbabwe Conservation Task Force (ZCTF), l'implication de Walter James Palmera été confirmée mardi 28 juillet par l'Association des opérateurs de safari du pays (SOAZ).

"Beaucoup de gens viennent de très loin pour admirer notre faune et il est évident que l'absence de Cecil est une catastrophe", poursuit Emmanuel Fundira, précisant que le lion était "quasiment semi-domestiqué".

Il avait déjà braconné un ours dans le Wisconsin

Ni le parc de Hwange ni la police ne peuvent confirmer si cet Américain, Walter James Palmer, dentiste dans le Minnesota (nord des Etats-Unis), est encore sur le sol zimbabwéen, ni s'il serait jugé, alors que deux complices doivent comparaître ce mercredi pour braconnage.

Dans un communiqué publié mardi soir l'homme a réagi pour la première fois :

Walter James Palmer, qui aurait reconnu en 2008 avoir braconné un ours noir dans le Wisconsin, a ajouté "qu'il faisait confiance à l'expertise des guides locaux professionnels afin de chasser dans un cadre légal".

Ses comptes Twitter et Facebook professionnels ont été fermés mardi après-midi après avoir été submergés par des attaques virulentes, et un mémorial improvisé a commencé à prendre forme devant la porte de son cabinet, plusieurs passants déposant des peluches et des fleurs en hommage au lion.

(Scott Takushi/AP/SIPA)

Walter James Palmer avait fait parler de lui à propos de son engouement pour le tir à l'arc. En 2009, le "New York Times" soulignait qu'il avait appris à tirer "à l'âge de cinq ans" et était "capable de toucher une carte à jouer à plus de 90 mètres de distance".

Au Zimbabwe, la chasse n'est autorisée que dans les réserves privées et suivant certains quotas, mais pas dans les parcs nationaux comme Hwange, qui a accueilli 50.000 visiteurs, dont 23.000 étrangers, l'an dernier.

40 heures de traque

Selon l'ONG ZCTF, le lion Cecil aurait été attiré hors du parc avant d'être chassé grâce à une carcasse attachée à un véhicule, après qu'il eut été repéré de nuit à l'aide d'un spot lumineux.

Walter James Palmer aurait ensuite tiré sur Cecil à l'aide d'un arc, le blessant sans le tuer, avant de l'achever d'un coup de fusil après 40 heures de traque, selon l'ONG, ajoutant qu'il aurait payé 50.000 dollars à son intermédiaire. Les chasseurs ont tenté sans succès de dissimuler l'émetteur GPS installé sur le collier du lion dans le cadre d'un programme de recherche de l'université d'Oxford. Cecil a ensuite été dépecé et décapité, et sa tête n'a pas été retrouvée, selon l'ONG.

Deux Zimbabwéens sont accusés d'avoir organisé l'expédition : Theo Bronkhorst, titulaire d'un permis de chasse professionnel, dont la famille a une société spécialisée depuis 1992 dans les grandes chasses de léopards dans le nord et Honest Trymore Ndlovu, propriétaire de la ferme où la dépouille du lion a été retrouvée au début du mois. Les deux hommes comparaîtront ce mercredi devant le tribunal de Victoria Falls pour braconnage.

Sans évoquer Walter James Palmer, le communiqué précise que la police recherche le fils de Theo Bronkhorst, Zane, soupçonné de complicité.

"Le plus triste dans tout ça, maintenant que Cecil est mort, c'est que le lion suivant dans la hiérarchie, Jericho, va probablement tuer tous les petits de Cecil afin de placer sa propre progéniture auprès des femelles, comme le veulent les règles sociales normales parmi les lions", a déploré l'ONG.

L'Afrique attire des chasseurs du monde entier

L'Afrique australe, célèbre pour ses immenses réserves animalières riches en félins, éléphants et autres rhinocéros, attire des chasseurs du monde entier. Encadrée et parfaitement légale, cette chasse suscite néanmoins régulièrement des polémiques.

Lors d'un safari en 2010, au Zimbabwe, les fils de Donald Trump, magnat des affaires et actuel candidat aux primaires républicaines à la présidence américaine, avaient été épinglés pour avoir posé autour d'une dépouille de léopard et d'une queue d'éléphant coupée au couteau.

En 2012, le roi d'Espagne avait dû s'excuser pour s'être offert une coûteuse expédition de chasse à l'éléphant au Botswana alors que son pays était en pleine crise économique.

G.S. avec AFP

 

 

Le Télégramme. 

Et voilà comment l'homme s'est mis à boire

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Audierne. Naissance d'aigrettes à l'Aquashow

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AFP - ‎jeudi‎ ‎20‎ ‎août‎ ‎2015
Une nouvelle espèce de singe titi, au visage noir, découverte au Pérou

Un masque noir de jais, le corps et la queue d'un brun roussâtre: une nouvelle espèce de singe titi a été découverte dans le centre du Pérou, a annoncé jeudi Jan Vermeer, le directeur animalier qui menait l'expédition.

Les singes titi sont le plus grand groupe de singes d'Amérique du Sud avec 34 espèces connues, chacune ayant un motif de couleur spécifique, selon un communiqué. Plus petits qu’un chat, ils vivent en petits groupes familiaux et défendent leur territoire à grands cris.

La nouvelle espèce a été baptisée Callicebus urubambensis ou singe titi brun d'Urubamba car elle vit dans les forêts du côté ouest de la rivière Urubamba (Pérou central), a précisé à l'AFP Jan Vermeer, du Parc animalier de Sainte-Croix en Lorraine (est de la France).

Organisée par l'ONG péruvienne Proyecto Mono Tocon, l'expédition dans la forêt tropicale s'est déroulée fin 2013 pendant six semaines. Ses résultats, rédigés par Jan Vermeer et Julio Tello-Alvarado, ont été publiés récemment dans la revue spécialisée Primate Conservation.

L'équipe a d'abord concentré ses efforts sur la zone à l'est de la rivière Urubamba. Cela lui a permis de redécouvrir d'abord une autre espèce de singe titi plutôt roux, déjà décrite mais oubliée depuis par la science.

Après des recherches, les chercheurs ont conclu qu'il s'agissait de singes titi de Toppin (Callicebus toppini), décrits dès 1914. "L'ensemble de la zone sud du Pérou, ouest du Brésil et nord de la Bolivie a probablement été peuplée par cette espèce", selon Jan Vermeer.

Mais le meilleur était pour la fin: en explorant l'ouest de la rivière, l'équipe a découvert la nouvelle espèce, le singe titi brun d'Urubamba. "Ils étaient nettement différents du singe titi brun brésilien", souligne M. Vermeer.

L'équipe a pu observer, photographier et filmer plusieurs groupes de cette espèce.

Grâce à une rencontre fortuite avec un chasseur, ils ont réussi à obtenir une peau et un crâne de l'espèce qui ont été déposés au museum d'histoire naturelle de Lima.

Les deux espèces ne semblent pas menacées car il y a peu de chasse et une faible densité humaine dans cette zone étendue, soulignent les chercheurs.

 

Le Télégramme. Un requin aux yeux bleus

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Francetv info
francetv info - ‎dimanche‎ ‎30‎ ‎août‎ ‎2015
Alaska : des milliers de morses s'échouent sur une plage à cause de la fonte de la banquise

Ils arrivent par vagues entières. Des milliers de morses s'échouent sur une plage près de Point Lay, en Alaska (Etats-Unis), depuis le 20 août dernier, rapporte Slate. En cause, la fonte de la banquise qui prive ces animaux de nourriture et de refuge et les pousse à s'entasser sur cette petite île.

Ces rassemblements sont de plus en plus fréquents dans la région de Point Lay. En 2014, quelque 35 000 animaux se sont regroupés sur cette même plage, fin septembre. Mais c'est la première fois que ce phénomène se produit si tôt dans l'année, souligne le Guardian (en anglais).

 

Des risques de maladie et de manque de nourriture

 

Ces rassemblements s'avèrent dangereux pour les morses du Pacifique, qui manquent de nourriture et peuvent développer des maladies, rapporte World view of global warming (en anglais), qui a signalé leur présence.

Certains risquent en outre d'être écrasés par leurs congénères si le groupe décide de se déplacer subitement, par exemple lors du passage d'un avion. Pour éviter que les animaux ne soient effrayés par les perturbations extérieures, les autorités américaines ont demandé aux curieux de se tenir à distance.

 

 

 

Simon Rozé
RFI - ‎mercredi‎ ‎2‎ ‎septembre‎ ‎2015
Les oiseaux marins font une indigestion de plastique

Neuf oiseaux marins sur 10 ont déjà mangé du plastique. Un chiffre énorme qui ressort d'une étude de l'Académie nationale américaine des sciences, et la situation ne va pas aller en s'améliorant. Les chercheurs estiment qu'en 2050, ce seront 99 % de ces volatiles qui seront concernés. Une preuve, une de plus, de l'étendue de la pollution au plastique des océans du monde.

Les océans sont de plus en plus pollués par le plastique : on le savait, mais cette nouvelle étude illustre encore mieux l'étendue des dégâts. Neuf oiseaux marins sur 10 en ont déjà mangé, cormorans, mouettes, goélands, manchots et autres fous de Bassan : ils font tous la même erreur et confondent la surface colorée des plastiques avec de la nourriture. En tout, ce sont 135 espèces d’oiseaux marins qui ont servi de base à ce travail, qui a passé en revue des études réalisées entre 1962 et 2012.

La situation s’aggrave

Cette méprise a lieu dans toutes les mers du monde. A certains endroits, on peut même trouver jusqu'à 580 000 morceaux de plastique par kilomètre carré, des morceaux allant d'une taille inférieure au millimètre jusqu'à plusieurs centimètres. La situation ne va pas aller en s'arrangeant : depuis la commercialisation de ce matériau dans les années 1950, l'humanité en a doublé la production tous les 11 ans, et le rythme s'accélère. Entre 2015 et 2026, en seulement onze ans, on estime que la production totale de plastique sera équivalente à tout ce qui a déjà été fabriqué. Les auteurs de l’étude prévoient ainsi qu'en 2050, ce sera presque la totalité - 99 % - des oiseaux marins qui auront déjà goûté ce plat peu appétissant, et faut-il le préciser, dangereux pour leur santé.

Mieux prévoir pour mieux agir

Dès lors, que faire ? Si la situation est grave, pour la première fois, des méthodes de prévision à l'échelle de la planète permettent de suivre l'étendue et l'ampleur de cette pollution. « Nous pouvons prévoir au niveau global à quelle échelle la pollution au plastique peut avoir des répercutions sur les espèces marines », précise Chris Wilcox, chercheur à l’Agence nationale australienne pour la science (CSIRO).

Un outil désormais disponible qui peut déjà permettre de savoir quelles sont les zones les plus concernées, à savoir l’océan Austral, et la mer de Tasman, située entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Ces données étant maintenant disponibles, il ne reste plus qu’à mettre en place une gestion plus efficace de ces déchets. Mais encore faudra-t-il avoir la volonté de faire les efforts nécessaires.

 

 

 

Flo Corvisier
Übergizmo - ‎mardi‎ ‎1‎ ‎septembre‎ ‎2015
Le Nautilus n'est pas mort et a été redécouvert après 30 ans d'absence !

A bien regarder notre passé en tant qu’espèce, il n’y a pas franchement de quoi s’enorgueillir. Nous sommes responsables de l’anéantissement de nombre d’espèces… Aujourd’hui notre karma va s’allécher (très) légèrement, l’une de celles que nous pensions éteinte à cause de la main de l’homme a finalement survécu.

L’Allonautilus scrobiculatus avait prétendument disparu depuis des décennies. Faisant partie des dinosaures de notre temps, il était pourchassé par l’homme à cause de sa coquille aux couleurs vives, et donc tué pour être vendu comme souvenir. Joyeux.

Préalablement découverte par Peter Ward en 1984, l’espèce évoluait sur une île au large de la Papouasie Nouvelle Guinée. Depuis cette date, personne n’avait pu apercevoir de spécimens en vie, les scientifiques supposaient donc l’espèce éteinte, surexploitée jusqu’à la mort par d’avides êtres humains.

Suite à de nombreux voyages, Ward a finalement pu filmer quelques aperçus d’Allonautilus scrobiculatus grâce à des caméras sous-marines, ce qui signifie donc que l’espèce a survécu. L’animal se fait tout simplement rare et apparemment, a bien raison de réagir ainsi. Les chercheurs ont réussi à capturer des spécimens et à les amener à la surface pour photographier et les étudier. Les Nautilus sont vénérés par la science, ils semblent être l’un des plus grands rescapés de la planète Terre : un véritable fossile vivant.

Nous leur conseillons donc – aux Nautilus – de rester bien planqués au fond des eaux, là où l’Homme ne risque pas de faire une énième bêtise. Cette découverte reste une excellente nouvelle, comme de voir un ancien ami après des années d’absence. Ce n’est pas Jules Verne qui nous contredira.

L' Obs
L’Obs - ‎vendredi‎ ‎11‎ ‎septembre‎ ‎2015
Les ours polaires sont-ils condamnés ?

Le cliché fait peine à voir. Une photographe allemande a publié sur sa page Facebook la photo d'une ourse polaire "horriblement maigre". Squelettique, l'animal semble prisonnier d'un étroit morceau de glace à la dérive.

Depuis le 22 août, le cliché - pris par Kerstin Langenberger dans l'archipel norvégien de Svalbard au sud de l'océan Arctique - a été partagé plus de 35.000 fois et interroge sur la survie de cette espèce. Pour la photographe, le réchauffement climatique et la fonte des glaces menacent directement ces animaux dont on ne compterait plus qu'entre 20.000 et 25.000 spécimens vivant en liberté dans le monde, selon l'association Polar bears international.

La population d'ursidés de Svalbard - un endroit pourtant connu des touristes et scientifiques pour l'observation des ours dans leur habitat naturel - serait menacée. D'après l'analyse de la photographe, les femelles sont désormais obligées - fonte des glaces oblige - de venir chasser sur la terre ferme, où la nourriture est rare : "Oui, j’ai vu des ours en bonne santé. Mais j’ai aussi vu des ours morts ou affamés [...] Exclusivement des femmes, horriblement maigres."

Pourtant, selon Ian Stirling, un chercheur canadien, le cliché de Kerstin Langenberger n'établit pas avec certitude le lien entre l'état de santé l'animal et la fonte de la banquise : "Il faut être prudent avant de tirer des conclusions hâtives", avance le professeur de l'université d'Alberta au site Mashable : "L'ours est peut-être simplement vieux. Je ne crois pas qu'on puisse relier l'état de celui-ci à un manque de glace."

Rémy Marion, réalisateur de documentaires animaliers et consultant pour l'association Pôles Actions, que "L'Obs" a contacté, se montre également sceptique : "Il faut faire attention à la manipulation. Durant les mois les plus chauds, les ours se nourrissent peu, il n'est donc pas extraordinaire de les retrouver amaigris à la fin de l'été. La réalité est bien plus complexe que cette photo le laisse paraître."

Selon WWF, la survie des ours polaires ne tiendrait pourtant plus qu'à une "fine couche de glace." L'ONG internationale est formelle : au rythme actuel, 42% de la surface de l'habitat estival des ours polaires aura disparu d'ici 2050. Entre 1979 et 2006, 21% de la surface des glaces de mer de l'Arctique a fondu, avance également une étude menée par l'United States Geological Survey.

Sur les 19 sous-populations d'ours polaires répertoriées par l'IUCN/SSC, groupe de spécialistes de l'espèce, 6 seraient en déclin ou présenteraient "des signes de déclin marqués", note WWF.

D'autres scientifiques vont encore plus loin : d'après une étude réalisée par une équipe de l'Université d'Alberta, la population d'ours mondiale pourrait faire face à un péril d'extinction avant la fin du siècle : "Les ours vont devoir résister à des périodes 'sans glaces' de deux à cinq mois chaque année, c'est sans précédent", écrivent les scientifiques canadiens.

En lien avec la Conférence climat (COP21), un colloque consacré à la coexistence entre les humains et les ours polaires se tiendra à Paris les 25 et 26 décembre à l'Unesco. 

Lucas Burel

 

 

Le Monde - ‎mercredi‎ ‎16‎ ‎septembre‎ ‎2015
Les populations d’animaux marins ont diminué de moitié depuis 1970, alerte le WWF

Les populations de mammifères, oiseaux, reptiles et poissons marins ont chuté de moitié depuis les années 1970 du fait de la surpêche, de la pollution et du changement climatique, a averti mercredi l’organisation de défense de l’environnement WWF.

«L’action de l’homme est à l’origine de ces tendances: de la surpêche et des industries extractives à l’aménagement du littoral et à la pollution, en passant par les émissions de gaz à effet de serre responsables de l’acidification océanique et du réchauffement des mers», a dénoncé l’organisation internationale basée en Suisse dans un nouveau rapport.

Et l’appétit de l’homme pour le poisson ne cesse d’augmenter: à l’échelle mondiale, la consommation moyenne par habitant est passée de 9,9kg dans les années 1960 à 19,2kg en2012. Dans son rapport, le WWF explique que son indice Planète Vivante des populations marines, qui mesure la tendance suivie par les populations d’animaux marins, «a enregistré une régression de 49% entre 1970 et 2012».

Certaines ont même vu leur effectif fondre de près de 75%, s’alarme le WWF dont l’étude est effectuée sur une base d’observation de 5829 populations appartenant à 1234 espèces.

Plus de récifs coralliens d’ici 2050

La période s’étendant de 1970 au milieu de la décennie 1980 a connu la contraction la plus marquée, suivie d’une relative stabilité, avant que l’effectif des populations ne reparte récemment à la baisse. L’indice global masque toutefois des écarts considérables entre régions: si les effectifs sont en hausse sous les latitudes élevées (par rapport à un niveau lui-même en net retrait), ils déclinent en revanche en milieu tropical et subtropical.

Les experts lancent ainsi l’alerte: les récifs coralliens et prairies sous-marines pourraient disparaître du globe d’ici 2050 sous l’effet du réchauffement climatique. Or sachant que plus de 25% de toutes les espèces marines y habitent, la perte des récifs coralliens représenterait une «extinction catastrophique, aux conséquences dramatiques sur les communautés».

«Nous conduisons collectivement l’océan au bord du précipice», a souligné le directeur général du WWF, Marco Lambertini, dans la préface du document. «En l’espace d’une seule génération, les activités humaines ont gravement dégradé les océans en capturant les poissons à un rythme supérieur à celui de leur reproduction et en détruisant les nourriceries», a-t-il expliqué, soulignant que l’effondrement des écosystèmes océaniques risque de déclencher «une grave crise économique».

89% des stocks de pêche épuisés en Méditerranée

A titre d’exemple, la mer Méditerranée est l’une des plus anciennes zones de pêche du globe et fait vivre les gens depuis des siècles. Mais elle est aujourd’hui largement surexploitée: à peu près 1,5million de tonnes de poissons y sont prélevées chaque année et 89% des stocks sont épuisés.

Le rapport du WWF indique aussi que les espèces essentielles à la pêche commerciale et à la pêche de subsistance sont peut-être celles subissant le déclin le plus marqué. En guise d’exemple, le rapport fait état d’un spectaculaire recul de 74% des effectifs de la famille englobant des poissons aussi prisés que le thon, le maquereau et la bonite.

«Les décisions prises lors de la conférence mondiale pour le climat à Paris dans quelques semaines auront un impact décisif sur l’avenir des océans», estime le WWF en soulignant que «les engagements internationaux existants sont très loin de suffire à éviter des niveaux de réchauffement et d’acidification jugés désastreux pour les systèmes océaniques dont, en fin de compte, nous dépendons tous».

Mais des solutions existent: sauvegarder et reconstituer le capital naturel marin, consommer plus raisonnablement et donner la priorité au développement durable, selon le WWF.

 

 

Par Peter MARTELL
AFP - ‎dimanche‎ ‎20‎ ‎septembre‎ ‎2015
La technologie au secours des éléphants d'Afrique

Face aux gangs de braconniers qui se modernisent pour chasser les éléphants d'Afrique, les protecteurs des pachydermes se tournent eux aussi vers les technologies avancées pour empêcher leur extinction.

Dans les étendues sauvages de la réserve de Samburu, dans le nord du Kenya, Google, le géant américain de l'internet, s'est attelé à la création de cartes en trois dimensions à base de données satellitaires qui permettent de suivre les déplacements de dizaines d'éléphants équipés d'un collier.

L'idée est de garantir leur sécurité à court terme et de contribuer à long terme à la protection de leur habitat.

"Cela constitue une inestimable banque d'informations", commente Iain Douglas-Hamilton, patron du groupe écologiste Save the Elephants (Sauvez les éléphants) tout en présentant une carte où l'on voit presque en temps réel de petites icônes d'éléphants se déplacer sur un grand écran de télévision.

Alors que le prix de l'ivoire atteint plusieurs milliers de dollars par kilo en Asie, les organisations militant pour la protection des éléphants craignent que l'espèce puisse disparaître d'Afrique en l'espace d'une génération.

Mais dix ans de coopération entre écologistes et Google ont fait que, au moins dans ce coin du Kenya, le braconnage recule.

"C'est une anomalie sur le continent africain, mais nous avons traversé l'oeil du cyclone et le braconnage est en recul ici", dit M. Douglas-Hamilton.

"Nous pouvons utiliser la technologie de Google Earth pour comprendre les schémas de migration et nous en servir pour assurer une meilleure protection" des éléphants, ajoute Farzana Khubchandani, directrice marketing de Google Kenya.

Chaque éléphant équipé d'un collier apparait sur une carte sur laquelle est surimposée la manière dont sont utilisés les sols, une indication précieuse au moment où l'extension des terres arables réduit les espaces sauvages pour les animaux.

A ce jour, 85 éléphants sont ainsi suivis, la moitié dans le nord du Kenya, le reste en République démocratique du Congo, en Afrique du Sud et au Zimbabwe.

Le Kenya tente d'empêcher les braconniers de s'en prendre à ses derniers éléphants - ils ne seraient plus que quelque 30.000 - et à son dernier millier de rhinocéros.

La réserve de Samburu, à 300 km au nord de Nairobi, accueille quelque 900 éléphants. Mais le conflit entre l'homme et l'animal s'y aggrave car le bétail déborde sur le parc en raison de la sécheresse.

A court terme, le suivi des éléphants grâce aux colliers améliore la sécurité des animaux, mais l'affaire a un coût certain: 8.000 dollars pièce pour l'achat de l'appareil, son ajustement et son entretien.

"Les colliers peuvent nous dire qu'un animal ne bouge plus. Cela nous permet de réagir très rapidement et d'envoyer des patrouilles", dit David Daballen, responsable des opérations sur le terrain de Save the Elephants.  "A long terme, cela permet une meilleure planification pour créer des couloirs pour les animaux" dans des zones menacées par le développement, explique M. Douglas-Hamilton.

- Des éléphants sur Google Street View

En complément des cartes, les chercheurs établissent un arbre généalogique des familles d'éléphants.

"Voici Flaubert, il a 26 ans", déclare M. Douglas-Hamilton, conduisant lentement dans la famille baptisée "les artistes", chacune portant un nom différent.

"Voilà Rodin et Matisse, mais Gauguin est mort malheureusement", ajoute le zoologue britannique de 73 ans qui a passé sa vie parmi les pachydermes et dénonce "un génocide des éléphants".

Il est capable de nommer chacun des 23 éléphants qui mangent le long de l'Ewaso Ng'iro, une rivière serpentant au milieu des 165 km2 de la réserve.

Google a annoncé cette semaine le lancement d'un service de Google Street View qui permet d'un clic d'observer la population d'éléphants de Samburu.

Des caméras spéciales installées sur le toit de voitures ont pris des images à 360 degrés pour alimenter la base d'images qui permettent des visites virtuelles. Une façon de sensibiliser les internautes au sort des éléphants et de promouvoir le tourisme.

Les bonnes vielles méthodes d'étude restent toutefois valables.

Dans le centre de recherches de Samburu on peut observer des dizaines de mâchoires d'éléphants tués par des braconniers ou victimes de la sécheresse. Leurs dents fournissent des informations précieuses sur l'âge de leur mort.

D'autres parties du squelette permettent de retracer leur vie.

"On a une balle ici, une autre là", explique M. Daballen en soulevant l'os blanchi d'une épaule. Ebony, l'éléphant à qui elle appartenait, n'est en fait pas mort de ces tirs à l'épaule, mais d'une balle reçue dans la tête en mai 2011.

 

 

Le Parisien - ‎mardi‎ ‎22‎ ‎septembre‎ ‎2015
Une rhinocéros de Sumatra, espèce menacée d'extinction, attend un petit
La nouvelle réjouit les spécialiste de la faune en Asie du Sud-Est. Une rhinocéros de Sumatra, espèce qui a quasiment disparu de la surface de la Terre, attend un petit au sanctuaire de conservation de l'espèce en Indonésie, ont annoncé mardi des scientifiques.

La future maman, qui s'appelle Ratu, attend là son deuxième bébé qui devrait naître en mai prochain. Elle vit depuis dix ans au sanctuaire pour la conservation des rhinocéros de Sumatra, dans le parc national de Way Kambas, en Indonésie. Elle est tombée «enceinte» en janvier du mâle Andalas, un autre rhinocéros du parc, a précisé Susie Ellis, directrice de la Fondation internationale pour les rhinocéros. Cette espèce est la plus petite chez les rhinocéros, ce qui ne l'empêche pas d'avoir une gestation très longue, qui dure environ 16 mois.

«On voulait juste être sûrs que la grossesse prenne avant de faire une annonce parce qu'au début d'une gestation plein de choses peuvent mal tourner», a encore dit Mme Ellis. L'annonce de cette grossesse a été faite à l'occasion de la journée mondiale du rhinocéros, destinée à mettre en lumière les cinq espèces de rhinocéros encore en vie. Ces animaux sont de plus en plus menacés, notamment par les braconniers et par la perte de leur habitat naturel.

Seulement une centaine de rhinocéros de Sumatra dans le monde


Les experts estiment qu'il reste seulement une centaine rhinocéros de Sumatra sur Terre, l'annonce de la grossesse de Ratu est donc une excellente nouvelle pour ceux qui tentent de sauver cette espèce de l'extinction.

Le premier bébé de Ratu, Andatu, est né en 2012 au sanctuaire des rhinocéros de Sumatra, devenant le premier bébé de cette espèce à voir le jour dans un centre d'insémination en Asie en 140 ans, selon le ministre de l'Environnement et des Forêts indonésien, Urbana Bakar.

Andalas, le père d'Andatu et du bébé à naître, a lui vu le jour au zoo de Cincinnati aux Etats-Unis. Il a été transféré au sanctuaire indonésien en provenance du zoo de Los Angeles en 2007. Il ne reste qu'un seul rhinocéros de Sumatra aux Etats-Unis, Harapan, le jeune frère d'Andalas. Il va à son tour être transféré du zoo de Cincinnati vers le sanctuaire en Indonésie d'ici la fin de l'année. Les scientifiques espèrent ainsi accroître les chances d'inséminer d'autres femelles.

Le sanctuaire du parc de Way Kambas, au sud de l'île de Sumatra, compte actuellement cinq rhinocéros de Sumatra.
Mathilde Golla
Le Figaro - ‎lundi‎ ‎21‎ ‎septembre‎ ‎2015
Indonésie : le célèbre éléphant Yongki tué pour son ivoire

Le pachyderme de 35 ans qui participait aux patrouilles visant à protéger les villages était la vedette du parc national de Sumatra. Il a été assassiné par des braconniers pour ses défenses. Sa mort suscite des réactions indignées sur les réseaux sociaux.

La planète pleure l'éléphant Yongki. Le célèbre pachyderme de 35 ans a été assassiné vendredi près du camp où il vivait, dans l'ouest de l'île de Sumatra, a annoncé ce lundi un responsable du parc national, Timbul Batubara. Le cadavre de l'éléphant a été retrouvé, vendredi, dépouillé de ses défenses longues d'un mètre. Il n'arborait aucune trace de blessure par balle, mais sa langue était bleue, suggérant que l'animal, immobilisé par des chaines, aurait pu être empoisonné.

Yongki était apprivoisé et participait à des patrouilles visant à empêcher les éléphants sauvages de saccager les villages aux alentours du parc. Il contribuait également à lutter contre les braconniers qui menacent les animaux des forêts tropicales indonésiennes.

Animal emblématique en Asie, la mort de Yongki a suscité des réactions indignées sur les réseaux sociaux. Accompagnés du mot-dièse «RIPYongki» (Repose en paix Yongki), les messages des internautes traduisant leur colère fleurissaient sur Twitter avec près de 2000 messages en quelques heures. Le sujet est même le plus discuté sur le réseau social de microblogging en Indonésie.

 

 

«Cette histoire me met en colère», indique Emond Ng de Singapour. 

 

 

«J'ai honte d'être une humaine», s'indigne Nathalie. 

 

 

D'autres demandaient l'arrêt du massacre des éléphants, animal aujourd'hui menacé de disparition.

«Ce nouveau cas de chasse d'éléphant pour leur ivoire est vraiment blessante et embarassante. Quelle honte pour notre société délabrée», lance l'indonésienne @Hima.

 

Le nombre d'élèphants a diminué de 62% entre 2002 et 2011

L'éléphant de Sumatra est en effet une espèce menacée de disparition en raison d'une demande exponentielle des consommateurs asiatiques pour l'ivoire. Ces animaux sont ainsi souvent la cible de braconniers en raison de leurs défenses, vendues à prix d'or pour être utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise. Evalué à 1000 dollars le kilo (770 euros) à Pékin, les mafias se sont emparées du phénomène.

Ainsi, les éléphants sauvage ont été décimés en Asie ces dernières années: selon WWF, ils étaient plus de 100.000 au début du siècle mais ce nombre a été réduit de moitié sur les 30 dernières années et il continue à diminuer, sinquiéte l'association internationale de défense des animaux. En particulier, les élephants de Sumatra ont diminué de 70%, alerte l'ONG, ils seraient moins de 3.000. Pour protéger cette espèce, WWF avait ainsi financé la mise en place «une unité spéciale de rangers à dos d'éléphant, permettant de lutter écologiquement contre la disparition de l'espèce».

Sur la planète, le Programme des Nations unies pour l'environnement estime que le nombre d'élèphants a diminué de 62% entre 2002 et 2011. Par ailleurs, 100.000 éléphants avaient été tués en Afrique pour leurs défenses depuis trois ans, un record. A l'image de la mort du lion Cecil, la mobilisation suscitée par la mort de Yongki pourrait incitée les autorités à mieux protéger cette espèce en voie de disparition. 

 

Précieux petits rhinos

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Nés sur le sol américain, mais propriétés de la Chine

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Insolite. Offert en cadeau Speedy se fait la belle

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Insolite. Une pieuvre sociable à la sexualité vigoureuse 

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Le Parisien - ‎mercredi‎ ‎14‎ ‎octobre‎ ‎2015
Zoo de Pessac : quel nom pour les petits pandas roux ?
Ces deux bébés pandas roux nés en juillet n'ont pas encore de petit nom. Les internautes pourront les baptiser pendant les vacances de la Toussaint sur la page Facebook du zoo de Pessac (Gironde).



A trois mois, ce sont déjà les nouvelles stars du parc. Le petit mâle et la petite femelle, qui pèsent pour l'instant moins de 2 kilos, «commencent à pointer le bout de leur nez hors de leur cabane pour partir à l'aventure», explique le zoo. On peut les apercevoir dans leur cabane l'après-midi. Ce sont les fille et fils de Mauricette et Maurice, pensionnaires du zoo depuis 2009.

L'an passé, deux autres bébés pandas nés en Gironde avaient été prénommés Ming et Bao. Depuis, Bao a changé de zoo. Il se trouve aujourd'hui en Moselle. En revanche, Ming est morte en décembre des suites d'une indigestion.
Le Télégramme
Retour des singes hurleurs en forêt de Tijuca, à Rio

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Commentaires
M
Cela fait longtemps que je ne suis plus allé dans ce zoo. Très jolies photos.
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