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6 octobre 2018

Balade en Bretagne: 2 oiseaux des jardins, oiseaux marins

Balade en Bretagne: 2 oiseaux des jardins, oiseaux marins

 

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Oiseaux des jardins

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Oiseaux marins 

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Le pic vert 

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Le verdier 

 

Où voir les oiseaux en Bretagne ?

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Où voir les oiseaux en Bretagne?

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Tempêtes. "Hécatombe" historique d'oiseaux marins

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Pourquoi tant de pies?

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 Amphibiens et reptiles de Bretagne

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Le grand murin suivi à la trace

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 Comptez les nids d'hirondelles

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Vanlerberghe, Cyrille
lefigaro.fr - ‎lundi‎ ‎18‎ ‎août‎ ‎2014
La pie n'est pas une voleuse

La mauvaise réputation de la pie n'est plus à faire. Grâce à l'opéra La Pie voleuse de Rossini et aux Bijoux de la Castafiore avec Tintin, tout le monde sait que cet oiseau est attiré par les objets brillants et n'hésite pas à dérober des bijoux pour en garnir son nid.

Des scientifiques de l'université d'Exeter en Grande-Bretagne, intrigués par l'absence d'observations sérieuses rapportant ce type de délit de la part de Pica pica, ont décidé de vérifier cette idée reçue. Lors d'expériences en conditions contrôlées, ils ont constaté que la pie n'était pas attirée par le métal brillant et qu'elle était même plutôt méfiante vis-à-vis des objets qu'elle ne connaît pas, un caractère courant, appelé «néophobie».

Les expériences ont été menées sur le campus de l'université d'Exeter, fréquenté par de nombreuses pies sauvages, ainsi qu'avec des pies élevées en captivité dans un refuge. Les chercheurs avaient préparé deux types d'objets, certains brillants et d'autres non. Parmi les objets brillants figuraient des vis métalliques, de petits anneaux argentés et des morceaux de papier d'aluminium. Pour le groupe témoin, non brillant, ces mêmes objets ont été peints en bleu mat. Ces petits «appâts» ont ensuite été placés à 30 cm de petits tas de nourriture, des noisettes et des vers.

Lors des 64 tests réalisés en plein air, les pies n'ont attrapé que deux fois des objets brillants, des anneaux, mais les ont tout de suite laissé tomber après les avoir pris dans leur bec. Dans l'immense majorité des cas, les oiseaux ont ignoré les objets, brillants comme mats. En captivité, l'effet était encore plus fort: aucun animal n'a touché un seul des objets présentés.

Les pies étaient même plus méfiantes et mangeaient moins longtemps quand elles voyaient ces objets inhabituels à côté de leur nourriture. «Nous avons une nouvelle fois démontré que ces animaux étaient intelligents, et qu'au lieu d'être attirées de manière compulsive par des objets brillants, les pies gardaient leurs distances avec ces objets nouveaux et inattendus», commente Natalie Hempel de Ibarra, chercheuse à l'université d'Exeter et une des trois auteurs de l'étude publiée le 15 août dans la revue Animal Cognition.

Les chercheurs émettent l'hypothèse que la réputation de la pie fait qu'on remarque beaucoup plus les rares fois où elle ramasse un objet brillant, que toutes les autres fois où elle prend quelque chose qui ne l'est pas. Un biais de perception qui permettrait à cette idée fausse de perdurer.

 

Dernières nouvelles de nos hérons

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Fascinants rapaces (1)

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Fascinants rapaces (2)

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Invité de BibliObs
L’Obs - ‎dimanche‎ ‎5‎ ‎avril‎ ‎2015
Pourquoi les oiseaux adorent vivre en banlieue

En mars 2013, John Marzluff passa quelques jours dans le parc national de Yellowstone. Comme il le fait chaque fois qu’il profite du plein air, cet éminent professeur d’écologie y compta les espèces d’oiseaux: vingt-quatre. Lors d’un bref séjour à New York peu après, il resta plusieurs heures à Central Park, l’espace vert de Manhattan. Là, il put dénombrer trente et une espèces. Central Park était plus riche en volatiles que Yellowstone !

Marzluff n’en fut pas surpris outre mesure. Au cours des treize dernières années, il avait observé, avec ses étudiants de troisième cycle de l’université de Washington, ce qu’il advenait des oiseaux, des mammifères et autres animaux sauvages quand les forêts des environs de Seattle et d’autres villes étaient transformées en zones résidentielles. Ce livre passionnant est le récit de ce qu’ils ont découvert sur l’étonnante richesse de la faune des banlieues, et la manière dont nous devrions réagir à ce foisonnement (1).

Marzluff et les autres écologistes urbains observent qu’il existe une échelle dans la vie aviaire. Quelques survivants coriaces tiennent bon au cœur de la zone urbaine ; à la campagne, les oiseaux abondent. Mais c’est dans l’entre-deux, dans la zone périurbaine arborée et diversifiée, que se trouve le mélange d’espèces le plus riche.

Voilà une découverte contre-intuitive: dans notre esprit, le «tsunami urbain» (pour reprendre l’expression de l’auteur), ce déplacement massif de la population vers les villes, aurait dû engendrer des déserts biologiques uniformisés, peuplés en tout et pour tout de quelques étourneaux, moineaux et autres pigeons.

Mais c’est oublier l’instinct de survie qui anime les animaux sauvages, et leur capacité de s’adapter prestement aux opportunités nouvelles. Il faut qu’environ 30% d’un territoire périurbain soit composé de végétation naturelle, avertit Marzluff, pour que s’y développe une foisonnante vie aviaire. Mais si les oiseaux parviennent à trouver, au cœur ou en périphérie des villes, le gîte et le couvert pour élever leurs jeunes, ils le feront. Les perruches, venues d’Argentine, trouvent les poteaux électriques avec transformateurs absolument parfaits pour les énormes nids de brindilles de leurs colonies !

Mais l’ambition de Marzluff va bien au-delà du simple recueil de détails anecdotiques ; il entend proposer une thèse plus générale. À ses yeux, la zone périurbaine est une forme définissable d’habitat naturel, dont les traits biologiques et les habitants sont aussi spécifiques que ceux des marais salants ou des pâturages alpins.

La variété est l’une des principales caractéristiques écologiques des banlieues. Si la forêt inentamée peut être d’une piètre diversité, la mosaïque de pelouses, parcs, jardins, ombrages, ruisseaux et mares que l’on trouve à la périphérie des villes offre une multitude d’opportunités aux créatures capables de s’y adapter. Ce phénomène est d’ailleurs devenu une question d’importance majeure en sciences de l’environnement et fait l’objet un nouveau domaine de recherche. Un demi-million d’hectares sont urbanisés chaque année aux États-Unis, et 40% des Américains vivent dans les banlieues.

La nouveauté est un autre trait saillant de cet habitat animal périurbain. Les villes existent depuis longtemps, et la pleine nature depuis toujours. Mais les banlieues – des zones résidentielles très étendues avec une faible densité de population et beaucoup de végétation – sont apparues principalement avec l’avènement des transports rapides, essentiellement dans les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale. Animaux et oiseaux n’y sont devenus plus visibles que très récemment, à mesure que l’urbanisation a gagné sur le territoire des ours et des lynx, et que les ours et les lynx s’y sont trouvé de nouvelles niches.

Certaines espèces particulièrement voyantes, comme le grand pic, de la taille d’un corbeau avec une crête d’un rouge flamboyant, la buse à queue rousse, qui s’est installée sur la Cinquième Avenue depuis les années 1990, et le grand duc d’Amérique, qui niche à Pelham Bay, dans le Bronx, ont fait leur retour dans certains coins hospitaliers des villes.

Dans le sillage d’autres biologistes, Marzluff classe la faune urbaine en trois catégories: les «fuyards», les «profiteurs» et les «opportunistes».

Les fuyards, ce sont les animaux qui ne peuvent ou ne veulent pas tolérer l’omniprésence de l’homme et de ses constructions ; sitôt qu’une zone est défrichée pour accueillir de nouveaux lotissements, ils partent.

La plupart des grands mammifères appartiennent à cette catégorie ; chez eux, la répartition ville/campagne n’est donc pas la même que chez les oiseaux. Dans l’ensemble, seuls les mammifères de petite taille (rongeurs, taupes), extrêmement polyvalents (coyotes) ou à l’abri de toute pression prédatrice (cerfs) peuvent s’adapter à la vie de banlieue.

Les profiteurs, eux, trouvent leur bonheur même dans les zones de population humaine les plus denses. Beaucoup sont des charognards. Marzluff ne s’étend guère sur ce phénomène, bien qu’il constitue un aspect majeur de l’écologie urbaine. Jusqu’à récemment, des millions de vautours d’espèces différentes peuplaient les villes indiennes, les débarrassant des animaux morts, que les hindous ne mangent pas, et même des cadavres humains sur les tours du Silence parsies (tours à ciel ouvert, notamment visibles à Bombay, NDLR).

Ce n’est plus vrai depuis que ces oiseaux de proie sont victimes d’une désastreuse épidémie mortelle provoquée par le diclofénac, un anti-inflammatoire utilisé dans l’élevage. Goélands argentés et goélands marins ont depuis 1900 étendu leur zone de reproduction à toute la côte atlantique de l’Amérique du Nord, depuis le Maine jusqu’à la Floride, pour profiter des décharges urbaines.

Aux États-Unis, les centres-villes les plus construits abritent surtout des profiteurs, surnommés par Marzluff «les cinq fabuleuses mauvaises herbes des espèces aviaires»: le pigeon (l’omniprésent pigeon biset, qui nichait à l’origine dans les falaises du Moyen-Orient avant de coloniser toutes les villes de la planète), l’étourneau, le moineau, le canard et l’oie du Canada. Les trois – ou peut-être quatre – premières de ces espèces ne sont pas originaires d’Amérique du Nord, mais elles se sont répandues sur tous les continents.

Le phénomène est mondial, seules les espèces diffèrent. Dans les villes australiennes règnent le méliphage bruyant (que mentionne Marzluff) et d’autres habitants des cités comme la perruche arc-en-ciel (les agglomérations d’Australie, très boisées, sont notoirement riches en oiseaux). L’auteur aurait aussi pu évoquer, outre les moineaux, ce volatile que l’on trouve partout dans les villes nord-africaines, le bruant du Sahara, ou encore le bruant chingolo, son équivalent latino-américain. Les corbeaux constituent un cas à part, et Marzluff leur a consacré un livre sagace et bourré d’informations, «En compagnie des corneilles et des corbeaux» (Yale University Press, 2005).

Comme il était prévisible de la part d’animaux si intelligents, dont certains sont capables de concevoir et d’utiliser des outils, de nombreuses espèces de corvidés ont compris que la ville était un paradis pour eux. Personne ne leur tire dessus, et la nourriture abonde. Mark Twain raconte qu’il a été harcelé par les corbeaux familiers lors de son voyage en Inde en 1896. Cette espèce s’est ensuite diffusée dans les villes d’Afrique de l’Est et d’Asie du Sud-Est.

Quant aux corneilles d’Amérique, d’abord extrêmement craintives car on les massacrait à grande échelle dans les campagnes, elles sont devenues des citadines pleines d’assurance au cours des cinquante dernières années. Un peu plus tard, leurs proches parentes les corneilles noires se sont installées en plein centre de Paris, de Londres et d’autres grandes villes européennes. Enfin, à Tokyo, les corbeaux à gros bec sont devenus si nombreux et agressifs qu’il a fallu prendre des mesures pour en limiter le nombre.

Après les profiteurs viennent les opportunistes. L’évolution animale réagit puissamment aux nouvelles opportunités créées par la banlieue. L’évolution, rappelle Marzluff, n’est pas un vieux phénomène accompli depuis une éternité. Elle est constamment à l’œuvre, comme le montrent l’apparition et l’essor quasi immédiat de nouvelles souches de bactéries résistantes dès que sort un nouvel antibiotique.

Pour illustrer la permanence de l’évolution animale et sa rapidité, Marzluff évoque le fameux cas de la phalène du bouleau, une espèce de papillon qui survit en se camouflant contre l’écorce d’un arbre. Quand ladite écorce a noirci dans le Londres victorien envahi par la suie, les phalènes les plus claires se sont rapidement fait repérer et attraper par les prédateurs. Le taux de survie supérieur des phalènes les plus aptes (ergo les plus sombres) a conduit l’ensemble de cette population à prendre une teinte plus foncée. Les phalènes se sont éclaircies à nouveau avec la dépollution de Londres au XXe siècle.

Marzluff cite encore des recherches sur les moineaux qui deviennent plus sombres dans un environnement industriel, et il note que les populations italiennes et espagnoles de cet oiseau, isolées de celles de l’Europe du Nord par les montagnes, ont évolué pour former des espèces séparées. Il émet l’hypothèse que les colonies urbaines d’autres espèces pourraient à la longue devenir à ce point biologiquement différentes qu’elles aussi finiraient par constituer des espèces séparées – mais c’est une prédiction manifestement très hardie.

Marzluff excelle à nous rappeler que l’évolution animale n’est pas seulement physique mais aussi comportementale. Les oiseaux et les autres bêtes qui s’adaptent aux banlieues s’habituent aux mangeoires, aux nichoirs et aux animaux domestiques. Surtout, ils doivent apprendre à tolérer la proximité de l’homme.

On relève des différences d’attitude notables entre les oiseaux des villes et les oiseaux des champs. À Paris, les merles noirs (qui ressemblent à des merles d’Amérique trempés dans l’encre) circulent entre les chalands sur les marchés, attrapant les cerises tombées sur le trottoir, tandis que les merles de campagne que nous voyons dans notre maison de Bourgogne sont si craintifs qu’il suffit de paraître à la fenêtre pour les faire fuir.

Marzluff note dans son livre sur les corbeaux que les corneilles d’Amérique qui vivent en zone rurale, s’attendant à se faire tirer dessus, s’opposent à bonne distance aux intrus menaçant leurs nids par de vigoureux croassements ; en revanche, les corbeaux des villes, si quelqu’un grimpe à l’arbre qui abrite leur nid, restent silencieux mais piquent l’intrus sur la tête.

Il est possible que la banlieue où habite Marzluff, près de Seattle, et les périphéries des États-Unis en général offrent bien davantage d’opportunités aux animaux sauvages que les mégapoles d’Asie et d’Afrique. L’auteur montre aussi que la donne est différente sous les tropiques, où même les beaux quartiers sont loin de posséder une faune aussi riche que la forêt.

Dans ces pays, de nombreuses espèces se sont finement adaptées à des micro-habitats très spécifiques qui présentent un cocktail extrêmement précis de plantes et d’insectes, associé notamment à une certaine température et un certain taux d’humidité. Il semble dès lors vraisemblable que la grande majorité des espèces d’oiseaux sauvages, sous les tropiques, soit constituée de fuyards. L’existence de «banlieues à oiseaux» pourrait se révéler un phénomène plus localisé et culturellement déterminé des climats tempérés d’Amérique du Nord et d’Europe que Marzluff ne semble le dire.

Quoi qu’il en soit, la relative richesse biologique de nos banlieues ne doit ni nous conduire à l’autosatisfaction ni nous inciter à nous désintéresser de la biodiversité. Seuls quelques oiseaux et autres animaux restent quand on défriche une zone pour la lotir. Ce sont les espèces les plus susceptibles de s’adapter qui survivent, celles qui occupaient déjà des milieux hétérogènes, avaient des habitudes alimentaires variées et sont capables de saisir une opportunité.

Il est tout à fait possible que ces espèces opportunistes soient plus nombreuses chez les oiseaux que chez les mammifères, les amphibiens ou les arthropodes. La disparition de la plupart des grands mammifères dans les «banlieues à oiseaux» a déjà été mentionnée. Les grands scarabées, qui contribuent à éliminer le bois mort et les cadavres d’animaux, et les amphibiens, qui ont besoin d’avoir accès à la fois à la terre et à de l’eau propre, ont eux aussi beaucoup moins bien survécu dans les zones périurbaines que les oiseaux.

La faune qui prospère ainsi pourrait aussi de plus en plus se composer d’espèces exotiques capables d’évincer les indigènes. Si Marzluff avait travaillé à Miami plutôt qu’à Seattle, il aurait dû signaler les douzaines d’espèces de perroquets présentes en Floride du Sud, réchappées du commerce des oiseaux exotiques, et dont certaines se reproduisent dans les parcs de la ville.

Il aurait aussi pu davantage évoquer l’introduction de plantes étrangères invasives telles que le kudzu, la renouée du Japon, la persicaire, le célastre orbiculaire et bien d’autres, qui, en l’absence de leurs prédateurs habituels, occupent désormais de vastes superficies et étouffent toutes les autres formes de vie sous leur feuillage impénétrable.

Un problème supplémentaire se pose dans les «banlieues aviaires»: les profiteurs peuvent s’y transformer en nuisibles. Comme l’a récemment montré Jim Sterba dans «Guerres dans la nature» (éditions Crown, 2012), le mouvement à double sens – la colonisation des zones sauvages par l’homme et la recolonisation des villes par les espèces sauvages adaptables – est susceptible d’engendrer des rencontres aussi inquiétantes que plaisantes.

Marzluff n’est pas aveugle aux désagréments de cette coexistence. Il note ainsi que la densité des veuves noires à Phœnix, en Arizona, est trente fois plus élevée que dans le désert avoisinant. Et il reconnaît que si sa maison était occupée par un mamba noir, ce serpent venimeux entre tous, il lui faudrait l’éliminer.

Mais, pour le biologiste, la proximité de la vie sauvage est un phénomène presque entièrement positif, et il a le sentiment que les pics flamboyants qui percent des trous dans les bardeaux de sa maison ou les roitelets qui nichent dans sa boîte à lettres sont un moindre prix à payer pour le plaisir de leur compagnie.

Marzluff comprend que l’adaptation de la vie sauvage aux banlieues, qui ne préserve que les espèces adaptables, ne garantit pas la survie de la biodiversité en général. Le XXIe siècle, l’ère «anthropocène» représentera nécessairement une ère d’extinction massive, tout simplement parce que les fuyards sont nombreux dans le monde naturel, en particulier sous les tropiques.

L’existence des «banlieues à oiseaux» est sans doute ce que nous pouvons faire de mieux face au «tsunami urbain». Mais la richesse de la vie animale dans ces périphéries n’a rien d’automatique ; l’homme peut contribuer à l’améliorer encore en faisant preuve d’une

 

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