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modélisme trains
15 janvier 2021

Poèmes Joël: En piste, radio commande

L'autre jour pendant le week end je me suis arrêté à LANGOLVAS pour discuter avec deux fervents de la radio commandes de voitures modèles réduits. Une autre découverte de la poésie même si celle ci est miniature.

Ces deux hommes passionnés de faire évoluer leurs bolides sur la piste n'ont pas hésité à me consacrer quelques minutes afin de me parler de la passion des hommes et de leur association. Une rencontre bien enrichissante s'était ouverte à nous et ces gars m'ont permls de photografier et de filmer leurs voitures. Bonne continuation les gars et surtout bons plaisirs.



EN PISTE, RADIO COMMANDE


Me baladant tout près de la déchetterie,

Attiré par de très stridents ronronnements,

Voulant assouvir cette délicieuse envie,

Celle qui depuis un moment me rongeait tant,

Je m'approchais auprès de braves modélistes

Venus s'entraîner sur ce merveilleux circuit.

Le soleil plongeant réfléchissait sur la piste

Comme un brillant miroir laissé par cette pluie.

Auprès des voitures les deux hommes s'affairent,

De ma présence m'accueillant tout gentiment.

Les brefs sujets sur nos distractions s'échangèrent,

A présent ils se donnèrent à leur bon moment.

Les préparatifs, les réglages terminés,

Sur la piste nos bolides prennent leur place

Une SEAT et une BMW,

Aussi belle l'une que l'autre par leur grâce.

Sur le départ vombrissent les puissants moteurs,

Toujours attentifs à leurs boîtiers de commandes,

Sur l'estrade les pilotes sentent leur cœur

Battre aussi vite que leur attention demande.

La course est lancée, les coureurs très motivés

A la corde attaquent les premiers virages.

Deux, trois, quatre tours sont maintenant terminés.

Les bolides se battent comme des sauvages.

Un accompagnateur en voulant dépasser

Finit sa course en une belle tête à queue.

Retournant le véhicule rien n'est cassé.

Le sourire revient entre ses deux heureux.

La radio commande demande du doigter,

Vu le prix des engins cela devient du sérieux.

La grande vitesse et la maniabilité

Fait de ce beau et coûteux loisir des envieux.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

Il arrive en conduisant d'entendre certains bruits lorsque nous conduisons ce genre d'engins surtout quand cette masse bouge ou saute sans arrêt sur les pistes. Quand le bruit vous parait anormal il est temps de vous inquièter et quelque fois il est trops tard vous vous trouvez en bas d'une falaise. Quelques secondes vous restent souvent pour réagir et ces secondes sont précieuses.
Dans ce cas ci cela s'est bien passé car je montais avec l'engin et arrivé au sommet de cette rampe la vitesse était réduite.Le plus embétant c'est de maintenir l'engin immobilisé dans la rampe, Croyez moi les secondes sont longues quand vous sentez les muscles de vos jambes contractés qui vous font mal et surtout la montée d'adrénaline qui vous monte au cerveau quand l'aiguille de la pression d'air des freins baisse exagérément, au risque de ne pas placer l'engin en rupture et de l'immobiliser complètement, mais en le laissant dévaler la pente en marche arrière avec ses 70 tonnes de charge.

OÙ VONT MES ROUES ?


Profitant de ses chevaux le dumper roulait.

Remontant la rampe le moteur vombrissait.

En sommet de piste dans le dernier virage,

Dans la transmission se sentait un long freinage.

Tout en bas de la butte un ouvrier courrait,

Affolé, faisant des signes gesticulait.

En remarquant de suite sa bonne insistance,

Mon outil ne me donnait plus grande confiance.

En m'avertissant que s'enlevaient mes deux roues,

Trop secouée la jante perdait ses écrous.

Comprenant la grande gravité du danger

Cette machine restait immobilisée.

Dans mon malheur en trouvant encore de la chance,

La descente aurait pu créer des conséquences.

L'ensemble ne trouvant pas la sécurité,

Dans la pente je devais le garder freiné.

Pour notre protection l'imposante chargeuse

Plaçait en arrière une bosse généreuse.

De son godet la pelle venait en renfort

Pour soulager la masse qui poussait très fort.

Tout lentement le cube de fer descendait

Pour se garer à l'atelier qui l'attendait.

Dans ce cas nous avons diminué les risques.

Chacun possédant des connaissances pratiques.

Il suffisait de les mettre à exécution.

Notre métier demande beaucoup d'attention.

 

Joël Michel (Morlaix)

 


JOYEUX ANNIVERSAIRE ROMANCE



Un anniversaire cela doit se fêter.

Agée de trente six ans une année vient de passer.

Aujourd'hui tous tes amis qui t'aiment s'unissent

Afin de partager avec toi tous ces délices,

Ces belles offrandes, ce moment d'intensité,

Lorsque tous ces cadeaux seront bien déballés.

L'inquiétude se lisait sur ton doux visage.

Sans attendre alors commença le déballage.

Arrivé aux miens mon cœur se mit à cogner,

Ton joli sourire m'a bien réconforté.

De savoir que ton modeste présent te plaise

Me remettait de suite à mon aise.

Jusqu'au petit matin je peignais ce simple tableau,

Pour toi j'aurais voulu qu'il devienne plus beau.

Mes vices de peinture étant sans importance,

Notre belle amitié cacha mieux ta sentence.

Qu'importe les heures données sur mon travail,

J'ai joué par plaisir avec mon attirail.

Mon cœur veut te dire reprenant sa cadence:

Bon et joyeux anniversaire ma Romance.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 


TIR DE MINE



De nos installations les ouvriers approchent,

Bien casqués et tous munis de leurs baudriers,

Trouvant un abri, aux balustrades s'accrochent,

La découverte du lieu les font se méfier.

Toute l'appréhension se lit sur leurs visages.

Les carriers aussi prêtent leurs grandes attentions

Car aujourd'hui nous prévoit un autre minage.

En hurlant les sirènes avivent les tensions.

Les employers comprenant vite le message,

En appliquant de suite la sécurité,

Bien sûr autoritaires ferment les passages

Empêchant les véhicules de pénétrer.

Dans toutes les poitrines les gros cœurs se serrent.

A son poste le mineur agite la main.

La détonation claque comme le tonnerre.

Sous les pieds une onde de choc suit son chemin.

Cette déflagration pousse la masse énorme,

Un mélange de pierres, de blocs, de gravats,

De bien différents calibres, couleurs et formes,

Sous la lourdeur se soulève, retombe en tas.

Sur le carreau les cailloux plus fins s'éparpillent.

Perchés les invités s'écrient d'admiration

Devant ce spectacle les yeux comme des billes,

Grands ouverts s'en imprègnent d'imagination.

Comme pris dans un merveilleux lieu féerique,

Implantées de longues massettes, le plan d'eau,

Donnant son dernier coup de baguette magique,

Se couvrait comme à l'aurore d'un blanc halo.

Tout lentement descendait l'épaisse poussière.

En souvenir les gens prirent plusieurs photos,

Profitant du calme de ce fond de carrière.

Lentement les chauffeurs se remirent au boulot.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

La vie

La vie sans ta présence me laisse dans l'érrance,
La vie près de toi pour moi était une chance.
La vie sans un mot n'est qu'un long silence,
La vie avec un de tes écrits me mettrait en transe.
La vie sans te sentir tout près de moi,
La vie alors me donne vraiment très froid.
La vie à venir sans ta belle et précieuse amitié,
La vie me donnerait un coeur assassiné.
La vie serait pleine d'ambuches et de pleurs,
La vie deviendrait mon plus grand malheur.
La vie moi j'ose encore vraiment y croire,
La vie n'est pas toutes faites d'idées noires.
La vie est une larme qui se met à couler,
La vie d'un revers de manche va l'essuyer.
La vie me dit reprends tous tes espoirs,
La vie me dit elle viendra te dire bonsoir.
La vie me dit encore "tu es son vrai ami",
La vie me dit "tu le sais car ton coeur crie".

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

Pour mes amies qui souffrent

COMMENT VA MON AMIE

Où es tu ? Comment vas-tu mon amie ?
Toi qui es loin au bout de mon ordi.
Pensant à ces maux à la maladie,
A tout ce qui peut pourrir une vie,
Mes rêves s'achevant toutes les nuits
Je me lève sans faire le moindre bruit.

Que fais tu ? Souffres tu mon amie ?
Arrives tu à quitter ce grand lit ?
Reste au chaud prends soin de toi ma chérie,
Il faut combattre ce poison maudit.
Te sachant esseulée et affaiblie
La journée va être monotonie.

Que veux tu ? Comment faire mon amie ?
Je voudrais tant traverser mon ordi
Pour soulager ta souffrance et l'ennui,
Afin d'éponger ce front qui reluit.
Ressens tu ma présence ma chérie,
Ma main sur ton doux visage l'essuie.

Que dis tu ? Que veux tu donc mon amie ?
Oui je peux te ramener mes écrits,
Ceux d'un petit poème qui se lit,
De simples vers d'un poète maudit.
A présent repose en paix ma chérie
Et reviens vite réchauffer ma vie.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

Prends ma main

 

 " Dis Montre moi que tu es une vraie amie,
Là pourrais tu me prendre la main ma chérie!".
Ironiquement tu me prends pour un enfant,
Mon regard te dit "arrête!", te suppliant.

Le long de ma joue une larme va couler,
Tu le sais très bien mais tu veux continuer,
Pour me montrer où peut s'arrêter l'amitié.
"Arrête! Assez! Tu vas me faire pleurer."

A présent mon coeur saigne tu me fais du mal.
Très malheureux je tombe de mon piédestal.
"Arrête! Assez!". La colère gronde en moi,
Tous les méchants mots vont sortir tant pis pour toi.

A présent tous les deux nous nous sommes fâchés.
Un jour pourras tu vraiment me le pardonner.
"Reviens! Reviens! Je ne peux pas vivre sans toi.
Pars et dans l'amitié je n'aurais plus la foi!

Amie pardonne moi de t'avoir trop aimée,
Je suis tombé dans le piège de l'amitié.
Laisse moi juste lire dans tes beaux yeux bleus,
Tu ne sauras jamais que je suis malheureux.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

SOUFFRANCES

Souffrances ce soir vous me poursuivez
Mais quand allez vous vraiment me quitter ?
Frappée par une calcification
L'épaule brûle sous l'inflammation.
Une fois les cachets ingurgités,
Retrouvant le lit encore chauffé,
Reprenant ma position préférée,
De ma nuit je voudrais en profiter.
Souffrances pourquoi que vous me piquez,
Dans la vie n'ai-je point assez donné ?
Tenu en écharpe mon bras malchanceux
Supporte mal les tourments douloureux.
Tout coiffé d'une souple couverture,
La tente ainsi formée à fière allure
M'accompagnera dans mon aventure,
M'aidant à chasser mes pensées obscures.
En dormant assis à cause du mal,
En ruminant comme un vieil animal
Rongé par cette éternelle douleur,
Mon front mouille de toute sa sueur.
Balançant mon corps comme un jeune enfant,
D'arrière en avant tout en me berçant,
Gardant la cadence du mouvement,
Mon esprit se saoule pour un moment.
Pendant cette longue danse rythmée,
Les heures lentement ont défilées.
Les anti- inflammatoires avalés
Anesthésiant le membre incriminé
Tout lentement mon corps s'est allongé,
Au chaud près de ma femme j'ai ronflé.
Souffrances laissez moi un peu rêver
De voir tant de douleurs s'atténuer.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

Premier amour

 

Elle était belle sur cette plage
Quand jadis je lui faisais la coure.
Qu'elle était franche, qu'elle était sage
Quand ensemble nous parlions d'amour.

Sur la mer les goélands chantaient,
Accompagnant nos premiers baisers.
Sous le vent ses longs cheveux flottaient
Quand nous nous sommes bien enlacés.
La voyant pour la première fois,
Près d'elle je me sentais un roi.
A ses cotés mon cœur se met à battre
Je l'aurais suivi à quatre pattes.
Je portais un peu plus que ton age,
Le sable avait gravé nos prénoms.
Voulant que je vive à son image,
Refusant je me mis à la boisson.
Plongé dans mon poison, mon ivresse,
Tous ces verres noyaient ma jeunesse.
Par une belle journée d'été,
Tous deux nous nous sommes séparés.
Jurant de ne plus recommencer
D'une autre femme je suis marié.
Les étés je reviens sur cette plage,
Chercher nos prénoms sur le rivage.
Nos amours se sont vite effacés.
Cette femme cachée dans mon cœur,
Me rappelle un moment de bonheur.

Elle était belle sur cette plage.
Elle avait raison, elle était sage.
Jeune je n'avais pas le même age,
J'aurais du rester à son image.

 

Joël Michel (Morlaix)

 


Nouveau royaume


Commençant l'année par une bonne gastro
Il porte bien notre bon roi Jojo
Sa toute belle et nouvelle couronne,
Majestueux assis sur son beau trône.
Relevant allègrement la cunette,
Ravitaillant de pq les toilettes,
Un, deux, trois, avec amour c'est parti
Souffrant bien de cette cochonnerie.
Délivrant ses longs boyaux de l'enfer,
Courageux écartant bien ses sphincters,
Sifflotant gaiement d'un air de musique,
Plongeant doucement dans le romantique,
Peignant des cartes géographiques,
De vrais barbouillages aux couleurs uniques,
Fais nous donc de jolis et fins tableaux.
Signe nous les de ton nom mon Jojo.
Ceci parfume notre air de son odeur,
Aspergeons l'endroit de bonne humeur.
Allons, un coup à droite, un coup à gauche,
Energiquement vidons cette poche.
Ouf! Quel délice de se soulager !
Bruissant les intestins se sont vidés.
Déroulant le papier nonchalamment
Nettoie ton derrière amoureusement.
Tout étonnés de ce soulagement
Les viscères s'apaisent tout contents.
Les mouches par cette odeur alléchées
Envieuses voudraient déjà butiner,
Aux murs se tenant en grappe, en essaim,
En pensant : quel agréable festin!
Une fois le pantalon relevé
Il faut de suite tout recommencer.
Suis ton chemin virulente gastro,
Laisse enfin en paix notre roi Jojo.

 

Joël Michel (Morlaix)

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Drôle de petit homme

C'est vraiment un drôle de petit homme.
De taille normale haut de trois pommes,
Agé de la cinquantaine avancée,
Il recherche en lui ce qui peut troubler.

Ceux sont là vraiment de petites mains.
Que peut on créer du soir au matin,
Aidé par de si petits doigts pareils
Et de ces paumes gonflées à merveilles?

En s'examinant longtemps dans la glace,
Son moi lui offrit un vrai face à face.
Le fait de se voir il fut tout surpris,
Il se paraissait trop triste pardi.

Il tâta l'entourage de sa tête,
Se rendit compte qu'il n'était point bête.
Il se débrouillait très bien dans la vie,
Entourée de sa famille chérie.

Toujours placé derrière son écran
De simples mots s'affichent en un instant,
Mots enfouis dans le fond de ses pensées,
Mots recherchés pour juste vous aimer.

Ce petit homme paraissait déçu,
En lui quelque chose il avait perdu.
En tâtant sa poitrine chaque jour
Il savait qu'il perdait beaucoup d'amour.

Les touches s'agitant sur le clavier,
Les seuls mots se mettaient à se confier.
Mots évoquant le douloureux passé,
Mots très doux pleins de sensibilité.

C'est vraiment un drôle de petit homme.
Avec vous que recherche t il en somme ?
Sur l'ordi si son cœur vous le trouvez,
Regardez s'il est bien cicatrisé.

Aujourd'hui contemplant ses vieilles mains,
Des larmes coulant de ses yeux coquins,
Il se dit : -je vous ai eu mes amies
Ce bel écrit c'est pour ma poésie !

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

Pleurs de la Terre


Entendez vous donc pleurer la Terre qui souffre
Qui vers le grand chaos tranquillement s'engouffre.
Entendez vous les craquements de la Banquise
D'où bruyamment la masse polaire se brise.
Des cubes énormes du glacier qui se déchire,
Partent ivres d'aventure comme des navires.
Sur vos yeux honnêtement enlevez ce voile
Et dans le ciel regardez pleurer les étoiles.
Leurs lueurs scintillantes aux couleurs d'argent
Vont se plaindre aux portes de notre firmament,
Constatant que la couche d'ozone décline
Et que les négociations mondiales piétinent.
Dites moi que deviennent donc toutes nos forets
Que l'on dévaste pour de grandioses projets
Par déboisements sauvages, trafics et brûlis,
Très lentement la dévastation se poursuit.
Profitant aux industriels ces détournements
Transforment ces zones en déserts bien désolants.
Respirez cette odeur et regardez la Terre
Qui toussote fragile par ce manque d'air.
Pourtant l'Amazonie un des poumons du monde
Recrachera tout son gaz carbonique immonde.
N'attendez pas que se produise un bruit de pet
L'humeur de notre astre nous semble plus discret.
Voudriez vous y vivre dans une poubelle
Parmi les emballages jetés à la pelle.
Les décharges de nos grandes villes sont pleines,
Les sites industriels les plus pollués gênent,
Déchets de matériaux lourds et de produits chimiques
Détruisent fortement les nappes phréatiques.
De tous ces problèmes à force d'en rigoler
En groins de cochons vos nez vont se transformer.
De toute cette nourriture frelatée
En victimes vos boyaux vont ingurgiter.
En somme si vous n'agissez pas maintenant
Alors plus tard vous mangerez vos excréments.
La nature se plaint, la nature gémit.
La terre vit, la terre a mal, la terre crie.
Du fond de son cœur entendez sa mélodie
Qui vous interpelle et qui vous dit :-réagis !

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

L'envol

 
Poui ! Poui ! Tombé du nid un moineau m'appelait
Et tout doucement dans ma main je le prenais
A la chaleur de ma peau il se laissait faire.
Perdu il devait me prendre pour sa mère.

Poui ! Poui ! Il venait juste d'apprendre à voler,
Ses ailes n'étaient pas encore développées.
Tout frissonnant de peur, très fort son cœur battait.
Pour le rassurer sa tête je la caressais.

Poui ! Poui ! A mes enfants je voulais le montrer.
Très vite fait, les filles ont lâché leur télé,
L'une après l'autre d'un doigt elles l'ont câliné.
«Comme vous il doit partir c'est sa destinée ! »

Frout ! Frout ! Avant de voler il m'a regardé,
Comme pour me dire merci de l'avoir aidé.
« Mon bon ami je ne pouvais pas te garder.
Reprends ta liberté et pour moi viens chanter !

Joël Michel (Morlaix)


Et oui ! Pour toi aussi ma jeune amie, il faudra t'envoler comme cet oiseau ; pour ne pas m'oublier, il faudra chanter. Chante nous tes poèmes. N'aie pas peur de les montrer. La poésie reste toujours dans les cœurs.

Aujourd'hui tu t'es envolée me laissant dans ma tristesse. Si un jour j'appercois des lettres d'amour inscrites dans le ciel, je saurais que cela vient de toi. De te voir un jour je garde toujours l'espoir.

 

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 LES LAVANDIERES

Où sont donc passés ces rires et ces chants,
Ces cris provoqués par tous ces cancans
Que nous provulgèrent ces lavandières
En remuant leurs corps et leurs derrières.

Protégées de la pluie sous divers toits,
Toutes bien calées dans leurs caisses en bois
Et accompagnées par le chant de l'eau
Ces femmes accomplissaient un dur boulot.

Brossez décrassez avec le savon,
Tapez fort sur le linge de maison,
Sortant vos quolibets et vos jurons,
Femmes commères sont vos réputations.

Passant devant les lavoirs je souris,
J'allais souvent te voir gagner ta vie.
Frottant le tissus à partir du matin
Comme laveuse tu gagnais ton pain.

Claque dans tes mains pour te réchauffer.
Tape avec tes pieds pour mieux travailler.
Cache ton nez pour ne pas t'enrhumer,
L'air frais va cingler toute la journée.

Chauffe bien tes lessiveuses de tôle,
Blanchis ces chemises et ces camisoles.
Prends soin de la soie de la lingerie,
Des dessous de dentelles en broderies.

L'été tu dégoulinais de sueur
Trop écrasée par ces grosses chaleurs,
Et l'hiver tu avais souvent très froid
Avec cette eau qui te glaçait les doigts.

Tu ne t'es jamais plaint de ton métier,
Ceci restait ta grande qualité.
Devant tous ces lavoirs du temps passé
Je souris en pensant à toi Mémé.

 

Joël Michel (Morlaix)

 


Coulures d'encre

Blessé, souffrant, les larmes me viennent aux yeux
Mon bel orgueil les dissimule de son mieux.
Ma vraie amitié je te l'avais bien donné,
Mais aujourd'hui pour toi c'est vraiment du passé.

Ton regard de velours m'ayant réconforté
Lentement ma méfiance s'était relâchée.
En un ange qui resplendissait la bonté
A toi je m'étais littéralement confié.

En relatant les faits dont ma vie s'est marquée
Mes mots tu les avais sagement écoutés.
Un à un se révélant comme un doux poème
Un baiser se posait sur mon visage blême.

Au fil des jours, de ces longs mois, de ces années
Entre nous lentement des liens s'étaient créés.
Dans nos êtres vivaient cette affection trouvée,
Mélange de respect et de sincérité.

Un pressentiment me pressait dans la soirée
Ta présence en ces lieux je l'avais devinée.
Débouchant sur la place en petites foulées
Ma surprise ne pouvait vraiment me cacher.

Pris à ce piège un long frisson parcourt mon corps,
Des sueurs froides sortent et coulent de mes pores.
Ton regard essaie d'attirer mon attention
Essayant d'approfondir mon humiliation.

Figé mon regard fixa un point bien droit devant,
Mon cœur battit la chamade en quelques instants.
Mon visage devint d'un vif trop rougissant,
Mon sang glaça mes vieux membres tout frissonnants.

Ce coup de poignard me rendit plus malheureux,
Peiné de la voir les larmes embuaient mes yeux
Comme meurtri par la sangle d'un long fouet,
Un très lourd sanglot dans ma gorge l'irritait.

Fier en ta présence je ne pleurerais pas,
Ravalant mes sanglots je ne cèderais pas.
Amitié pour bien longtemps tu t'es envolée
De briser nos liens c'est toi qui as décidé.


Sans un vain mot, sans explication, sans un cri,
Un beau jour sans te retourner tu es partie.
Mon amie en silence je t'aime toujours
Dans mes sentiments j'avais offert mon amour.

Ignoré, vidé mon encre a coulé ce soir,
Encre de tristesse et encre de désespoir.
Sur le clavier de mon ordi s'essuient déjà :
- Devine car cela je ne le dirai pas !

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

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UN CRI

Encore ! Encore ! Mots lancés par les riches.
Notre belle société compte sur sa triche.
Notre monde ne vit que sur notre pognon
Tout est bon pour puiser dans cette corruption.
Sur le dos des ouvriers ce qui est plus moche
Les grands actionnaires s'en mettent plein les poches.
Puis à la conquête de nouvelles richesses
Tous leurs vils moyens utilisés nous agressent.
En trouvant des ruses pour appauvrir les gens
L'écart entre nous se creuse depuis longtemps.
Reviendront aux mêmes tous les meilleurs morceaux
En criant aux peuples :- nous sommes tous égaux !
Assez ! Assez ! On ne veut plus les regarder
Tous ces insolents qui nous font la charité.
Tous ces gens hautains qui vivent dans des palaces
Ont remplacé leurs nobles cœurs par de la glace.
Fâcheusement certaines personnalités
Ont oubliées l'origine de leur passé.
Emblèmes vivants de nos futures nations,
Gisant sous tentes comme simples punitions,
Se trouvant subitement sans situation,
Sans vivres, sans un argent, sans habitation
Dans les bidonvilles crevant dans des cartons
Les pauvres ne reconnaissent plus leurs noms.
A quoi ont donc servi toutes les révolutions
Car depuis des décennies les mêmes trinquions.
Pitié ! Pitié ! S'élèvent des pays soumis.
La peur, la faim, le froid les ont anéantis.
Ici les hommes sont devenus fous pardi
Se battant pour du pain sec ou un bol de riz.
Que font tous nos copains tous nos pays amis
Qui vendent leurs armes à tous nos ennemis.
Fêtant ce siècle soit disant de paradis
Avides de richesses les gens n'ont point compris.
Les vieillards, les femmes et les enfants tout meurtris
Tombent sous les bombes et les coups de fusils.
Frères ! Frères ! Vous regardez notre misère,
Brisez nous nos chaînes que nos mains se libèrent.
Mais lentement d'un air dédaigneux ou surpris
Vous nous laisserez comme de la chianlie.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

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LE VIEUX ROSIER



Vieillesse comme un vieux rosier je suis flétri,

De toi j'ai peur de l'ennui et peur de l'oubli.

Telles des pétales ma vie s'envole au vent,

Ma tendre jeunesse s'en va tout lentement.



Aux femmes je leurs offrais les fleurs du jardin,

Cueillies dans la fraîcheur de mes plus beaux matins.

Ma courte vie les enivrait de son parfum,

Ivresse dont le souvenir vivra demain.



Roses mauves, roses noires, roses violettes,

Accouplées avec leurs beautés faisaient la fête.

Roses anglaises aux embruns puissants, roses d'antan,

Offrez moi ce charme pour être un bon amant.



Aidez moi rosiers grimpants, rosiers flamboyants,

De vos corolles remplacez mes cheveux blancs,

Joliment colorés par les neiges du temps.

Ma jeunesse se consume tout doucement.



Roses Bredon, roses Grâce, roses Janet,

Venez reteinter le velours de mes facettes,

Car sur mon visage les rides le ravinent.

S'usant tranquillement mon corps se ratatine.



Que sera ma vie quand je serai vieux rosier,

Craignant de décevoir, de ne plus être aimé,

De toutes mes amies d'être vite congédié.

Reste de jeunesse je veux en profiter !

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

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Pour mon amie Mag
Toi qui veut voir la mer

VIENS VOIR LA MER

Amie toi qui vit là bas au milieu des terres,
Toi qui ne peux venir découvrir cette mer,
Imagine pour un instant ferme tes beaux yeux,
Survolons à deux cet univers prodigieux.

Accroche toi très solidement à mon cou,
Déployant leurs ailes les oiseaux bien jaloux,
Essaieront sûrement de nous dépasser,
Jouant avec les courants d'air dans leurs vols planés.

Tout au large écoute les vagues bien formées
Qui venant s'écraser sur les puissants rochers,
Leurs offriront un nouvel habit de saison,
Un bel habit en plumes ou laine de mouton.

Arrêtons nous sur le surplomb d'une falaise.
L'océan dont l'immensité met mal à l'aise,
S'étendant à perte de vue vers l'horizon,
Nous Invite à l'aventure et aux grands frissons.

Dans son va et vient incessant léchant la plage
En se plaignant la mer remue les coquillages,
Anciennes légendes de ces âmes noyées
Dont leurs ossements roulent pour l'éternité.

Ecoute siffler les vents jouant dans les mats
Rappelant les vieux marins dont le cœur bat,
Et dont les yeux envieux rivés sur le grand large
Rêvent de pêches lointaines et de longs voyages.

Observe bien à l'abri dans nos petits ports
Sur les voiliers ces plaisanciers ranger à bord,
Le matériel et les vivres de quelques jours
Pour partager avec l'océan leur amour.

De ce survol de ce passage merveilleux,
Garde le souvenir de la brillance bleue,
Miroitement du soleil dont la nuit achève,
Disant : - de me voir que s'accomplissent tes rêves !

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

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PAPILLON D'AMOUR


Belle comme le jour,
Belle comme toujours,
Papillon d'amour.


Joli mélange d'embruns de notre Bretagne,
Sentant toute la fraîcheur de nos campagnes ;
Mélange de poussières d'îles volcaniques,
Possédant les diverses plages romantiques ;
Ton seul prénom me fait penser à l'océan,
Toute petite graine apportée par le vent.


Belle comme le temps,
Belle en ce moment,
Papillon volant.


Ma petite déesse couleur de la nuit,
Ma petite princesse couleur de la suie.
Des deux souches guadeloupéenne et bretonne,
Pour nous enfant métisse ta teinte rayonne.
Tes cheveux crépus et tes yeux très souriants
Font rêver des îles lointaines tout le temps.


Belle à merveille,
Belle comme le soleil,
Papillon de miel.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

 

 Etre breton mon héritage



Je viens de quelque part du fin fond de la terre.
D'un très beau département nommé Finistère.
Descendant de souche bretonne d'un autre age,
A ma naissance je reçu comme héritage
Un caractère comme celui de ma mère,
Instinctif et hargneux les autres devant s'y faire.
Au comportement décidé parfois coquin,
Pensif ruminant souvent du soir au matin,
Une idée une fois installée dans la tête
Pour mettre en œuvre je tourne comme une bête.
Je suis né morlaisien et je n'y suis pour rien,
Je ne voulais plus en partir j'étais trop bien.
Ici notre flibustière cité du coin,
Abritée contre les vents en cas de besoins,
Située au fin fond d'un très long estuaire,
Pouvant être fière d'un passé très austère,
M'accueillit amicalement m'ouvrant ses bras.
La beauté de cette région m'accaparât.
Je suis du pays ici c'est toute ma vie.
De m'y installer je me lançais un défi :
Trouver du boulot et fonder une famille,
Donner du bonheur à mon garçon à mes filles.
Ne vous inquiétez donc pas je suis trégorois
Je parle français sans connaitre le patois.
Quand je marche très vite je penche parfois,
Je suis un brave breton et cela se voit.
A forces de braver les vents et les tempêtes
En courbant toujours le dos en baissant la tête,
Contre les crachins et les averses de pluies
Je demande clémence aux intempéries.
D'un coté regagnant la montagne et son air,
Profitant de la campagne et de son beau vert,
Parcourant les cotes magnifiques et la mer
Ici c'est mon paradis et mon univers.
Je suis né breton et suis fier de l'être,
Où je m'endormirais tout près de mes ancêtres.

 

Joël Michel (Morlaix)

 

Voici une poésie que j'ai eu la chance de réaliser en duo avec ma gentille amie Magfo.
C'est un petit défi que nous nous sommes lancés: nous avions un titre de départ :" Seul sur un banc".
Ensuite nous devions tour a tour écrire un couplet en alexandrin !
Ainsi le premier couplet est de Mag puis de moi ainsi de suite.
Je vous laisse regarder le resultat.
Si cela vous plait nous avons d'autres idées!

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Seule sur un banc

Seule sur un banc regardant tomber la neige
Le parc me semble désert et les oiseaux passent.
Les dernières feuilles s'envolent en un cortège
tourbillonnant comme mon cœur quand tu m'enlaces.

Trop bien essoufflé par mon retard intensif
Cherchant de tous cotés dans cette immensité,
La peur nouant mon ventre d'un mal très poussif,
Soulagé, sous le vieux chêne je t'ai trouvée.

A travers le brouillard te discernant enfin,
Dois-je m'enfuir ou t'attendre sur le chemin ?
J'attends cachant mes peurs, c'est vers moi que tu viens,
Vas-tu seulement sourire prenant ma main.

De notre belle rencontre vraiment émus,
Nos cœurs chavirent sans aucune retenue.
Te prenant dans mes bras un bref bruit retenti,
Cri d'un moineau blessé que tu as recueilli.

Bien en sécurité dans le creux de mes mains,
L'oiseau ragaillardi remue ses frêles ailes,
D'un élan s'envole poussant des cris rebelles.
Nous restons là muets regardant le lointain.

Trop frissonnante par ce froid d'hiver cinglant,
Ton corps se blottit contre moi en un instant.
Tes beaux yeux dévoilant une expression d'amour,
Ta tête posa sur mon épaule à son tour.

Abandonnant le lieu partons main dans la main.
Se lève bientôt l'aube il est déjà demain.
Viens voir le doux soleil éclairant l'horizon,
Illuminant nos vies en très belle chanson.

Magali et Joël Michel (Morlaix)
La vie est un combat

Sur ta vie lentement un jour nouveau se lève,
Nous confiant ses tourments pour un plus joli rêve :
Redresse-toi mon gars arrêtons les dégâts,
Ne baisse pas les bras la vie est un combat !

Cauchemars étranges vous croyant bien malins,
Vos rires dérangent passez votre chemin.
Qu'ici bas s'achèvent tes souvenirs passés,
Demande une trêve pour tes nuits angoissées.

Que tes lunes étoilées éclairent tout ton noir,
En toi pour fortifier le courage et l'espoir.
Remets donc en question ta mauvaise tristesse,
Remballe tes pardons, tes rancoeurs et maladresses.

Tes pensées cachèrent toutes tes émotions,
A présent libère beaucoup tes pulsions.
La nature brillant de diverses splendeurs
Batifole au printemps pour chercher l'âme sœur.

Rencontres et sourires pousseront au bonheur,
Mais ces très doux plaisirs vont tourmenter ton cœur.
Près de la cheminée mouillés par la chaleur,
L'automne émerveillé rira de vos ardeurs.

Pour les prochains hivers pense déjà au froid,
Pour ton grand lit désert cherche femme crois moi.
Dès à présent oublie le mot désoeuvrement,
Tantôt privilégie le mot avancement.

Allez mon brave gars crache moi ce venin.
Ne reste pas béat conjure le destin.
Le soleil printanier reluit de bon matin,
Plein de complicité cligne de l'œil serein.

La belle aube en ce jour veut t'offrir sa main,
Oubliant ton amour change donc de câlins.
Suis vite fait ses pas ta chance est dans ses bras.
Relève toi mon gars la vie est un combat.

Joel Michel (Morlaix)

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BONJOUR PRINTEMPS


Les mésanges, rouge gorge, pinsons,
Boudent peu à peu les habitations.
Depuis quelques jours le jardin respire,
Sur le plan d'eau le cytise se mire.

Dans l'arbre sous les grappes de fleurs
Nichent des oiseaux ivres de bonheur.
Les maisonnettes construites d'écorces
Les reçoivent pour leur fameuse noce.

Les pensionnaires en futurs bons parents
Préparent la venue de leurs enfants.
Sous les buissons les moineaux vont et viennent
Recherchant les épis qui leurs conviennent.

Des brins de paille ornant l'intérieur
Attendent d'offrir toute leur chaleur.
De temps en temps ce monde se chamaille
Défendant leurs moindres bouts de ripailles.

Tous les matins aux lueurs du soleil
Leurs belles chorales charment le ciel.
Bonjour printemps réchauffe notre terre.
Que tes rayons chassent cette misère !

L'hiver et ses frimas sont oubliés,
La nature peut à présent respirer.
Grives, merles et bergeronnettes
A présent lancez votre chansonnette.

Joël Michel (Morlaix)

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Les pierres choix difficile

Dis nous donc tonton peux tu nous donner des pierres ?
D'agrandir notre collection nous serions fiers.
Regarde donc dans cette partie du jardin,
Quelques belles roches brillent près du bassin.

Les quartzs s'écrient : -parions que l'on va nous prendre,
A coté des galets nos brillants vont se vendre.
Haut dans le zénith le soleil resplendissait,
Dans leurs facettes réfléchissaient ses reflets.

- Mais non s'écriait tout affolée la pyrite,
A leurs yeux mes éclats ont bien plus de mérite.
Regardez bien ma brillance on dirait de l'or,
Signe de richesse, magnifique trésor.

- Pour nous autres ils n'auront pas le moindre regard.
Qui pour des résidus aurait un peu d'égard,
Pour nous les mâchefers déchets de combustion
Du coke dans les hauts fourneaux et du charbon.

Bien indécis les enfants observent les trois,
Les paillettes délivrées les mettent en émoi.
Devant tant de beauté ils restent émerveillés,
Leurs choix confus les ont vite divisés.

Qui résisterait devant ces feux, ces lumières,
Ces rayons héritages de notre univers,
Devant toutes ces pépites aux cents beaux éclats,
Couleurs blanches, mauves et tirant sur les grenats.

Par tant d'exclamations et d'interrogations
Tonton prit vite fait la sage décision :
De remettre aux enfants les trois modèles en questions.
Oubliées elles gisent tout près de la maison.

Joël Michel (Morlaix)
L'échange de pensées

Dans la carrière au fond du puits d'exploitation,
Bien entourée d'une végétation d'ajoncs,
Parmi les très hautes massettes aux très longs cigares,
Dormaient sur l'eau aux reflets d'argent des canards.

La durite, l'ocre jaune, le granit bleu
Sèchent au soleil brillant dans des teintes de feu.
Au pied de la butte s'activent des engins
Dont l'échange de pensées se devine bien :

- Allez mon gros engin ta benne est bien chargée
Démarre doucement la piste est défoncée.
Attention aux trous le chargement peut virer,
Dans tes rétros je vois des cailloux dépasser.

- T'inquiète mon gars je règle mes suspensions,
Toi au volant contrôle la situation.
La montée est raide tu peux accélérer,
Tu ne dois pas entendre mon moteur ronfler.

- Teufteuf pour vider dans cette bouche géante,
Ne recule pas dans ses mâchoires méchantes.
Le concasseur a bon appétit aujourd'hui,
Son antre avale tout en faisant de grands bruits.

- Hé dis mon champion garde les pieds sur mes freins,
N'ai pas peur le mécano fait mon entretien.
Sois prudent quand même tiens moi bien en mains,
Car la sueur me vient à cause des ravins.

Toute la journée la connivence est de mise,
Oeuvrant ensemble les compères sympathisent.
Pour le bien des deux nul à le droit à l'erreur,
Chacun doit rester sur sa prudence et sa peur.

Les deux âmes vibrent pendant toutes ses heures
Ressentant l'autre jusqu'au fin fond de son cœur.
En partant d'un dernier regard plein de chaleur,
Le chauffeur quitte son compagnon de labeur.

Joël Michel (Morlaix)

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Projet coquin

Aujourd'hui la terre entière est à l'unisson,
En ce printemps nouveau nous changeons de saison.
Radieux notre soleil sourit dès le matin
Avec l'idée en tête d'un projet coquin.
Sous cette chaleur les filles se dénudèrent
Profitant pour passer des tenues plus légères.
Gardez la bonne humeur et donnez vous la main,
De cette douce vie faites en un refrain.
Les amoureux promenez vous sur les chemins,
Embrassez vous et savourez votre destin.
Pour accompagner vos étreintes prolongées
Tout heureux les oiseaux se mettront à chanter,
Votre bel amour leur donnera du courage
Et plus d'entrain à continuer leurs ouvrages.
Trop occupées à parfaire leurs jolis nids
Les femelles depuis longtemps l'ont bien compris,
Que de batifoler ainsi donne l'envie,
Que de s'accoupler en chantant porte ses fruits.
Pour ces demoiselles volez jolis moineaux,
Pour plaire aux tourterelles soyez toujours beaux.

Joël Michel (Morlaix)
PRISE AU PIEGE


Profitant de cette douce chaleur d'automne,

Sous les doux rayons la nature ravivée chantonne.

Afin de fêter cette première journée,

Les sumacs de Virginie trop bien habillés,

De leurs couleurs cuivrées, jaunâtres, leurs folioles

Offrent des panicules comme des idoles.

Pour mieux nous annoncer la nouvelle saison.

Accompagnant les oiseaux de leurs chansons,

En quête de pollen les abeilles butinent,

En vibrant leurs ailes dans leur danse mutine.

Les roses trémières pointant leurs tiges au ciel

Pour les locataires comme abris font merveilles.

Bourdons et escargots habitent les godets

Toujours couverts des grains dominants à souhait.

En découvrant ces quelques scènes bucoliques

Flânant dans un coin de mon jardin romantique,

Les hauts feuillages se prirent d'animation,

Le bruit d'un vol lourd attira mon attention,

Comme le battement d'un moulin miniature

Ou le son du vent prenant dans une voilure.

Un insecte volant autour de moi tournoie

Pour terminer sa course dans des fils de soie.

Emmêlée se débattait une libellule

Dont la tête se surmontant de deux globules

nquisitionnait mon regard très étonné,

De la contempler devant moi si ficelée.

Sous les vibrations madame araignée approche

Prête à tirer la vie de celle qui s'accroche.

Libérant cette prisonnière de ses liens,

Se posant sur une pierre pour son seul bien,

La queue dans l'eau déposant sa progéniture,

Pour me remercier l'aeshne garda la posture.

De pouvoir admirer un insecte si beau

Je me suis dépêché de prendre une photo.

Joël Michel (Morlaix)

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Arrête de papoter

Hé ! Toi sur la berge arrête de papoter,
Ton bon morceau de pain tu peux me le jeter.
J'ai très faim donne moi quelque chose à manger,
Sinon éloigne toi car je vais me fâcher.

J'ai de grosses cuisses cours devant le premier,
Je suis une grosse oie je peux te pourchasser,
Attention à tes mollets je vais les croquer.
Regarde mon bec il devrait t'impressionner.

Tu te moques de moi entends mon cri de guerre,
Moi à ta place je ne ferais pas trop le fier.
Prends tes jambes à ton cou attention au derrière,
Cela va pincer comme je sais bien le faire.

En spectateur ici tu viens te promener
Notre vie paisible tu dois la préserver,
Ne point faire de bruit, ne point jeter de pierre,
Respecter nos îlots, nos petits bouts de terre.

Hé ! Toi là que caches tu derrière ton dos,
Nous prendrais tu pour de véritables nigauds.
J'ai très faim allons donc arrête de jouer,
Ton morceau de pain veux tu bien me le jeter

Joël Michel (Morlaix)

 

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