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modélisme trains
2 février 2010

Poème Joel les rubans de fumée

19840706

 

Les rubans de fumée

 

A chaque fois que je longe une voie ferrée

Ailleurs dans ma tête je me mets à rêver.

De belles images lointaines vont m’obséder,

Scènes envoûtantes de pays ensoleillés.

De parler de ces réseaux, de gares ou de ponts

D’excitation tout mon corps vibre à l’unisson.

 

Parcourant infatigablement la campagne,

Remontant les pentes des très hautes montagnes,

Suivant les bords de mer par les sentiers sauvages,

Portant à travers le pays tous ces messages,

S’échappent au vent les rubans des locomotives

Annonçant de loin que les lourds convois arrivent.

 

Allons plie ton journal mon cher voyageur,

Empoigne ta sacoche, tes joies ou tes pleurs.

Attention à vous parents gardez vos enfants

Car les roues de fer happeront les imprudents.

Tenez donc ses petites mains très fortement

Un malheur arriverait dans l’empressement.

 

Apparaît au loin dans la courbe interminable

Un point aux dimensions réelles insoupçonnables.

Les amants se donnent leurs dernières embrassades.

Les amis et copains s’activent aux accolades.

Tambourinent fort dans leurs cœurs inconsolables

Des émotions de tristesses bien incontrôlables.

 

Allons donc fait résonner ton sifflet chauffeur,

Brave mécanicien éponge ta sueur.

Cette énorme machine s’avance en bruissant,

Ces vieilles bielles réglées tournent en ronronnant.

Stoppant devant les quais un crissement de freins

Perça l’atmosphère de ce matin serein.

 

Laissez descendre et après prenez donc vos places,

Les meilleurs sièges se présentant près des glaces.

Mais méfiez vous d’afficher vos yeux très sensibles

Ou les escarbilles les prendront comme cibles.   

Profitez ainsi pendant tout ce long voyage

De contempler de nouveaux et beaux paysages.

 

A la pendule la grande aiguille a bougé

Nous disant que le départ va être annoncé.

Déjà les hauts parleurs se mettent à grésiller.

Des poches sont de sortie les mouchoirs froissés.

C’est l’heure. Les portières se ferment aussitôt.

Le chef de gare peut agiter son drapeau.

 

En laissant échapper sa vapeur en nuage

Tout lentement le grand monstre d’acier s’engage.

La cheminée veut participer à la scène

Ses halots de fumée lâchés en grands ronds s’enchaînent.  

Tout au loin certains cherchant  leur destin s’effacent.

Mais dans les cœurs leurs départs laisseront des traces.

 

Joel Michel

 

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Commentaires
A
une question? pourquoi ne voyons plus les photos du train du festival de st martin des champs ?
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