Vagues qui souffrent
Au fil des heures de l'hiver présent,
De palettes obscures le firmament,
De mauvaises augures comme souvent,
Annonce à son monde le mauvais temps.
Dans les nuages noirs qui s'annoncellent
Criards passant en tirant sur leurs ailes
Par groupes par bandes les goélands
En tournoyant se posent en bas des champs.
Tout ivres à force d'être bercés
Par ces eaux complètement agitées,
Les splendides bateaux de plaisanciers,
Les chalutiers et les goémoniers,
Flottilles de nos ports du littoral
S'abritent des projections infernales.
Vagues qui roulent, dos de chats ronflants,
Vagues qui souffrent, dos de chats gonflants,
Les déferlantes de tous nos rivages
Avec force s'écrasent contre les plages.
Ce soir le vent va encore souffler
Pour nous protéger nous devons fermer,
Avec les volets nous barricader,
Contre les rafales nous protéger.
Venant de loin la tempête s'entend,
Par les sauts d'humeur de ses coups de vents,
Les toitures de nos maisons frissonnent,
Les persiennes toutes affolées chantonnent.
Tous défiant ces éléments qui nous grondent,
Balayant la pointe de fin du monde,
Assis autour d'une bonne flambée,
Ensembles nous pourrons les affronter.
Joël Michel (Morlaix)